23.

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Le lendemain, je m'en rappelle j'avais finis à midi. Je suis partis au magasin avec ma mère ça faisait grave longtemps j'avais l'impression. C'était les soldes en plus.

Si je vous raconte ça, c'est juste qu'il c'est passé quelque chose que j'arrive pas à oublier. Ça m'a choqué.

J'étais à la caisse. Y'avais deux filles derrière moi et un garçon. J'avais mes écouteurs, c'était un peu la période où j'étais triste, faire les magasins me faisait pas du bien, et y'a eu des choses qui font que j'arrivais pas à être normal avec ma mère.

Donc je mettais mes écouteurs mais bref, j'avais baissé le son et j'ai entendu ces filles parlé sur moi. Et quand j'ai entendu ce qu'elles disaient j'étais choqué wAllah..

Elles on dit des choses comme : « Son manteau à vingt balles. » « Arrête c'est une arabe elle va t'entendre elle va te mitrailler. » « J'vais faire un attentat comme les arabes. »

Elles faisaient que de critiquer ce que je faisait, dès que je bougeais elles rigolaient. Ça me rappelait avant.. Le collège..

Je vous jure ce jour là, j'étais choqué. C'était la première fois de ma vie que ça m'arrivait et jamais de la vie j'aurais penser que ça m'arriverais. Je savais même pas que je ressemblais à une arabe mddr.

Sur le coup, j'avais envie de pleurer et oui moi victime de haut niveau ça change pas hein. Ma mère elle avait pas entendu et hamdulilah sinon elle les aurait incendier. Bref, ça m'avait trop touché wAllah.. Elles se moquaient ouvertement, sans aucune pitié. Le pire c'est que c'était des filles plus grandes que moi en âge, ça se voyait..

Cette journée elle m'avait traumatisé. Et c'est pas tout hein ! Moi et ma mère la soirée on a mangé grec toute les deux et j'ai était au toilettes. J'étais entrain de réfléchir et j'essayais de pas pleuré une vrai folle !

J'ai vu quelqu'un qui voulait rentré dans les toilettes. J'ai attendu quelques minutes et avant de sortir, j'ai entendu un bledard dire :

« Elle fait caca où quoi ? »

Il l'avait dit en arabe hein mddrr, j'osais même plus ouvrir sah. C'était la honte de ma vie.

Cette journée elle est resté gravé en moi, j'avais pas eu de chance aujourd'hui.

J'avais très peur du regard des gens, ma première pensée c'était le regard des gens. Alors des filles qui pensait ça de moi.. Je me suis direct dit « J'aurais pas dû sortir. » Si je commençais à avoir peur de sortir, c'était terminé pour moi sah.

Et dans la nuit j'ai encore craqué j'ai étais chez lui, j'ai toquer pleins de fois. J'étais dèter à le revoir et à l'aider.

Il m'a ouvert.

Sofiane : Quoi ?!

Moi : Laisse moi rentré stp.

Sofiane : QUOI ZEUBI ?!

Moi : CRIE PAS !

Sofiane : Insaf pars stp sinon je vais faire une dinguerie.

Je l'ai un peu poussé pour rentré et j'ai fermé la porte.

Moi : Tu sais quoi ? Je vais venir tout les soirs t'as intérêt à être là, tant que ta mère rentrera pas de l'hôpital je resterais tout les nuits.

Sofiane : POURQUOI ?! POURQUOI FAIRE PUTAIN ?

Moi : PARCE QUE TOUT SEUL TU FAIS N'IMPORTE QUOI !

Sofiane : SI TU VEUX FAIRE BABY-SITTER C'EST PAS ICI HEIN !

Moi : MAIS ARRÊTE TU VOIS BIEN QUE TOUT SEUL TU TE NIQUE LA SANTÉ !

Sofiane : AUTANT LA NIQUÉ LE POINT OU J'EN SUIS !

Quand il m'a dit ça, sa m'avait comme tué je détestais ce genre de parole...Ces paroles horribles à entendre.

Moi : ARRÊTE DE DIRE ÇA !

Sofiane : DÉGAGE, TU COMPRENDS PAS QUOI ?!

Moi : POURQUOI JE PARTIRAIS ?! POURQUOI ? SI J'AI PAS ENVIE TU VAS FAIRE QUOI MÊME ? VAS-Y FRAPPE MOI AUTANT DE FOIS QUE T'AS ENVIE SI TU VEUX ! DÉFOULE TOI SUR MOI SI T'EN À ENVIE VAS-Y.

Sofiane : ...

Moi : SI TU VEUX PARTIR DEHORS J'TE SUIVRAIS ! OUAIS T'AS VU J'TE COLLE ET TU VAS FAIRE QUOI ?!

Il c'est assis sur le canapé, il a mit ces deux mains sur son visage. Sa se voyait qu'il allait mal mais je savais même pas quoi faire.

Je me suis assise à côté de lui.

Sofiane : Pourquoi tu fais ça.. ?

Il m'a dit ça en chuchotant.

Moi : Je sais pas..

Même moi je savais pas pourquoi je voulais l'aidé, j'avais aucune idée j'étais juste là mais réellement pourquoi j'étais là ? Je sais pas.

J'ai vu ENCORE des bouteilles d'alcool sur la table, je détestais l'alcool, je détestais voir qu'il en avait bu.

Moi : T'as encore bu..

Sofiane : Smeh..

On c'est tout les deux endormis sur le canapé, moi d'un côté et lui de l'autre, j'étais crevé sah.

Il m'a réveillé en me pincant. Il connait pas la douceur lui.

Sofiane : VITE ! Réveille toi !

Moi : Quoi ?

Sofiane : Ton frère il arrive dans cinq minutes chez toi, si tu veux pas te faire découper rentre chez toi.

Je suis partis en courant mdrr j'ai tapé le sprint de ma vie, j'ai sauté dans le lit comme une folle j'étais essoufflée mddr.

Et voilà j'vais pas vous répéter la même chose sa à était comme ça tout les soirs, j'allais en cours la nuit je la passais avec Sofiane oui c'était très dangereux et je savais très bien que mon frère allait tout découvrir mais impossible pour moi de laisser Sofiane seul dans sa souffrance. C'était plus fort que moi..

Pendant les nuits ou je venais voir Sofiane on s'engueulait souvent car « il n'avait pas besoin d'aide » c'était un « grand garçon » et j'en passe. Il m'insultait aussi souvent pour que je parte mais sa me faisait pas fuir au contraire ! Sa me faisait prendre encore plus conscience qu'il avait besoin d'aide.

Deux, trois jours passent. Rien change avec mon frère, on s'adresse plus la parole. Ça me faisait du mal de voir qu'il s'en foutais complètement que je le considère même plus comme mon frère.

On était à table, on était que moi et lui. Ma mère elle dormait déjà et Nesrine elle dormait chez sa copine je crois.

J'étais trop mal à l'aise d'être seul avec lui.. Ça me rendait triste et d'un autre côté je lui en voulais encore.

Amine : Tu comptes m'éviter longtemps ?

Moi : Ouais..

Amine : Ça y est, je me suis excusé je peux rien faire de plus !

Moi : Ok tu t'es excusé mais ta frappé une femme ! Tu crains pas Allah où quoi ?!

Amine : Vas-y, j'parle pas avec toi. JE ME SUIS EXCUSÉ AUPRÈS DE TOI, YOUSRA ET ALLAH ! ZEUBI ! JE PEUX PAS REVENIR EN ARRIÈRE !

Il est partis, en claquant la porte.

J'avais tellement peur que moi et mon frère ça ne sera plus jamais comme avant..

Insaf - S'aimer pour pouvoir aimer.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant