Chapitre 40 - Promenade milanaise

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Pierre était parti depuis deux jours maintenant et c'était vraiment étrange, notre petite princesse ne faisait pas la java. Elle était toute calme me donnant un ou deux coups de temps en temps pour me rappeler sa présence.

Aujourd'hui, on a prévu d'aller se promener un peu, visiter les alentours et pourquoi pas faire un peu de shopping, mais avant, on a un petit-déjeuner qui nous attend et je meurs de faim.

En arrivant dans le salon, je vois Giulia installée dans le canapé devant son ordinateur avec une tasse de café dans les mains.

« Buongiorno bellissima.

- Buongiorno Giu. Comment tu vas ?

- Je vais bien, j'ai fait comme chez moi, j'espère que ça ne te dérange pas, j'ai un peu de travail à faire.

- Tu sais bien que tu es chez toi ici Giu. Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu te sers, d'accord ?

- Ça marche ma belle. Et toi alors comment ça va ?

- Moi, ça va...

- Dis-moi la vérité Élie.

- Je vais bien, je t'assure. C'est simplement que j'ai du mal avec le fait que Pierre soit loin de nous surtout avec la naissance de notre bébé qui peut arriver à tout moment.

- Tu sais qu'il arriverait rapidement si quelque chose devait arriver. Et puis, tu es censée accoucher avant la fin août, donc il n'y a que ce week-end et ensuite vous avez trois semaines tranquilles avant que Spa n'arrive. Tu n'as pas de soucis à te faire. Si tu veux, on peut rester tranquillement à l'appartement cette semaine. Comme ça, il y aura moins de risques.

- Je sais, mais j'ai toujours peur que ça arrive. Enfin, on va quand même aller se balader un peu, j'ai quand même besoin de marcher, ça me fait du bien. Bref, changeons de sujet. Tu as déjeuné ?

- Non, j'ai simplement pris un café.

- Alors je vais nous préparer le petit-déjeuner. On mangera et quand tu auras terminé de travailler, on ira se balader un peu. »

Je nous ai préparé le petit-déjeuner et ensuite, nous avons mangé pendant que Giulia terminait de travailler. Moi, je suis officiellement en congé maternité depuis deux semaines, donc je n'ai pas de travail, mais ça n'empêche pas Andrea de m'envoyer les rapports des moteurs à chaque fin d'essais ou de course pour que je puisse y jeter un coup d'œil, et j'adore ce geste de sa part.

En fin de matinée, nous avons quitté l'appartement pour une petite balade dans le quartier. Il y avait un joli parc juste à côté de l'appartement et des petites rues remplies de magasins en tout genre.

« Oh, tiens, regarde Élie, ils vendent des affaires pour bébé ici !

- Allons y jeter un œil. »

Nous entrons dans le magasin, et je suis tout de suite fascinée par tous les vêtements et accessoires qu'ils ont. Il y a vraiment tout ce qu'il faut ici.

« Regarde-moi ça, comme c'est adorable. »

Je me tourne vers Giulia, et regarde le body qu'elle me montre.

« Il mio papà è il migliore papà di tutto il mondo ! Mon papa, c'est le meilleur papa du monde ! Mais c'est tellement adorable. Je vais le prendre, Pear va adorer.

- Tu m'étonnes qu'il va adorer. Il est déjà fou de ce bébé alors qu'il n'est pas encore né, alors imagine après la naissance.

- Un vrai papa poule.

- Ça, c'est sûr. D'ailleurs, vous avez déjà choisi les prénoms en fonction du sexe du bébé ?

- Oui, mais c'est comme pour le sexe du bébé, ça reste un secret jusqu'à la naissance.

- Roooh.. Mais vous n'êtes pas marrants.

- Je sais. »

Je souris à Giulia et on continue de notre petit tour dans le magasin.

Après avoir payé tous nos achats, nous ressortons et décidons de rentrer à la maison, j'adore marcher, mais je fatigue assez vite.

« Au fait, je sais que vous attendez d'en savoir plus par rapport à quand tu accoucheras, mais tu as pris ta décision concernant Spa ?

- À savoir si j'y vais ou pas ?

- C'est ça.

- Eh bien, c'est vrai qu'on attend de savoir si j'accouche avant ou pas. Normalement, si tout se passe comme prévu, je dois accoucher une semaine avant donc je ne pas y aller. Je pense que je serais mieux à me reposer à la maison, qu'à courir partout sur un circuit de formule un.

- Et si tu accouches plus tôt ?

- Je ne sais pas si je supporterais de voir Pierre y rouler. On a été à Spa en revenant du Grand Prix d'Allemagne, et dans le fond je me sens prête à retourner sur le circuit, mais je ne suis pas sûre d'être prête à le voir rouler là-bas.

- Mais tu ne te sentirais pas mieux, si tu étais là-bas avec lui. Au lieu d'être loin en cas de problème ?

- C'est la seule chose qui me pousse à vouloir y aller. Je ne supporterais pas qu'il lui arrive quelque chose et que je ne sois pas présente. Que j'apprenne ça comme la dernière fois et que j'ai moi aussi un accident. Je suis terrifiée par cette idée.

- Tu sais que ça ne peut pas arriver deux fois de suite, le destin sera vraiment une pute dans ce cas.

- Malheureusement, le destin joue bien trop souvent avec nos vies.

- De toute manière, tu as encore le temps pour y réfléchir, on n'est pas encore en août, tu as un mois entier pour y penser.

- Oui voilà. »

Mais Giulia a raison, je suis terrifié à l'idée de rester ici, alors que Pierre sera en train de rouler à Spa. Et je crois que j'ai pris ma décision depuis longtemps déjà même si je ne le dis à personne. Peu importe si j'ai déjà accouché ou si je suis toujours enceinte, moi et notre bébé, nous accompagnerons Pierre à Spa. Il est hors de question qu'il risque sa vie sur le circuit belge, et que moi, je reste sagement en Italie à l'attendre.

Free Practice 3 - Pierre Gasly 🤍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant