Chapitre 31

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À peine le pas de la porte passé que Pénélope s'était jetée sur mes lèvres. Moi, très étonnée par cette explosion de bonheur, j'avais gardé les yeux ouverts, plus hilare qu'excitée à ce moment-là – même si ça ne manquait pas, ô non. Elle s'empressera de fermer sa porte, tant bien que mal, à l'aide de sa jambe ; elle se tenait alors dans une position très drôle, genre yoga « position du lotus hésitant, » où elle semblait se raccrocher à ma bouche à l'aide la sienne, et sa jambe droite tendue en arrière, tâtonnant comme elle le pouvait pour clore le battant.

– Laisse-moi t'aider, murmurai-je dans un rire.

Elle rompit notre baiser, faussement énervée, se tourna, claqua la porte d'une main, puis revint vers moi :

– Zut à la fin ! se récria-t-elle.

Elle s'arrêta un instant et se recoiffa d'une main. Après avoir roulé sa lèvre inférieure sous ses dents, elle me regarda dans les yeux, croisa les bras, souffla une mèche qui s'était posée sur son visage. Pénélope s'avança ensuite, me colla presque, et, elle me susurra au visage, dans l'un de ses souffles qu'elle savait si bien murmurer pour attiser mon désire :

– Alors, on en était où ?

Je déglutis et m'approchai d'elle, m'appuyai sur ses bras croisés pour atteindre sa bouche, puis un, deux, et trois baisers plus tard et elle me prit par les épaules, descendit le long de mes bras, langoureusement, glissa ses mains sur mes flancs, passa sous mon débardeur. J'avais longuement soupiré quand elle me palpa le bas du dos ; une décharge électrisa mes nerfs, et je m'étais cambrée vers elle, me collant encore à son corps. J'avais remarqué ça, pendant notre dernière nuit ; Pénélope aimait bien me prendre les poignées d'amour, quitte à presque me pincer, de temps en temps. Et la sentir me saisir pleinement m'emplissait d'une joie absolue, j'avais l'impression qu'elle m'aimait dans mon entièreté.

Je ne savais plus comment l'on avait fait pour arriver sur son lit, mais c'était chose faite. Et de nouveau, l'on s'embrassait, se pressait l'une contre l'autre, dans cette valse bestiale, de râles et de souffles, de griffures de temps en temps, quand le trop-plein d'envie débordait. Les baisers torrides ont parfois leurs maladresses, celle de mordre les lèvres, mais aussi, moins glamour sans le contexte, la production excessive de salive ; mais qu'est-ce que c'était excitant ce partage de fluide ! et je chérissais sa langue qui s'invitait dans ma bouche !

J'étais la première, il me semblait, à quitter mon haut ; et Pénélope, insatiable bête d'amour dont la passion était le moteur, me baisa sans retenu : le cou d'abord, laissant derrière ses lèvres humides la fraîcheur de sa bouche, puis mes clavicules, cette fine peau si sensible pourtant. Je la laissai faire, la caressais seulement le dos, les bras, les joues ; elle semblait savoir ce qu'elle voulait ; puis, elle me prit les deux seins, plongea sa tête, carrément, dans ce creux que formait ma gorge entre ses mains ; c'était doux, son souffle tiède.

Elle pinça les pointes endurcies de mes seins, et je sentais sa langue glisser sur ma peau, remonter, rejoindre ses doigts ; et en moins de temps qu'il me fallait pour la voir, que toute sa bouche gobait déjà l'un de mes tétons. Pénélope savait y faire avec sa langue. Et sans jamais faire mal, elle appliquait à la perfection cette succion agréable mêlée à la douleur naissante du pincement précis de ses dents, trop faible pour déranger, mais juste assez pour m'enflammer.

Je glissais alors mes doigts dans sa chevelure, la tirais par moment, et pressais sa tête contre ma poitrine, voulant plus encore ; pour qu'elle me mangeât entièrement le sein, s'il le fallait ! Mais ses mains m'empoignèrent les fesses, et j'avais tu un cri languissant dans ma gorge. Sans le savoir, j'étais déjà cul nu ! Elle était drôlement forte tout de même ! Alors, je la relevai, pris un temps pour la regarder dans les yeux, encore. Elle avait les cheveux ébouriffés, et était toute souriante. Ses pommettes s'étaient rosées de sang, et son regard pétillait. Ce qui avait fini par m'achever était sa bouche, ses lèvres, cette bouche toute mignonne, entr'ouverte, et qui appelait aux baisers, toujours.

Parfois, je ne pense à rien d'autre que toi. (GxG)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant