THE HOUNDS OF HELL: CHARLEEN ET ASHTON PARTIE 1 / TOME 1

Acceptation

Death

Je souris comme con, chose qui ne m'arrive jamais mais là les coins de ma bouche se lèvent d'eux même et refusent de se baisser malgré toute la bonne volonté employée. Tout à l'heure dans la salle de bain, quand elle a refusé, c'est comme si je m'étais pris un 33 tonnes en pleine tronche. J'étais sonné, largué...J'ai bu comme un trou mais mon esprit analysait sans cesse tout ce qui s'était dit pour savoir où j'avais pu merder, si bien que ce n'est que quand Charleen a dégagé la brebis que j'ai réalisé ce qu'il se passait.

Ca ne vous est jamais arrivé de vous noyer, de nager dans un maelstrom d'informations si bien que vous êtes focalisés dessus et ne prenez pas conscience de l' environnement qui vous entoure? Et bien c'est ce qui s'est passé! et l'autre conne en a bien profité! j'ai rien compris! Une minute je m'affalais sur le canapé, le cerveau turbinant à fond, la seconde suivante je me réveillais, le membre à l'air , Bélinda agenouillée devant moi!  

Voilà où on en est! N'empêche qu'elle a accepté! 

Je la regarde remonter son fut, je la scanne, je l'observe.

-quoi? me dit-elle en rigolant.

-pourquoi maintenant et pas tout à l'heure?

Elle secoue la tête un léger sourire aux lèvres.

-parce que tu me l'as demandé et que tu m'as dit que tu m'aimais alors que tout à l'heure tu me l'as demandé uniquement par peur de me perdre : c'était une mauvaise raison!

On continue de se fixer un moment. Toute une palette d'émotions passe par mon regard: amour, tendresse, reconnaissance. Reconnaissance qu'elle m'ait choisi moi, au vu de tout ce que j'ai pu lui faire subir par peur. Tendresse car j'en ai toujours eu à revendre à son encontre. Et amour, car elle m'a fait ouvrir les yeux et a réussi à faire battre un organe que je croyais mort et enterré. Tout doucement, j'approche mes lèvres  des siennes et l'embrasse en essayant de faire passer tous ces sentiments. C'est tendre et léger, comme une brise qui vous caresse , ce qui contraste fortement avec ce qui vient de se passer dans ce couloir. Elle me regarde bouleversée puis me sourit tendrement.

-c'est toi Ash murmure-t-elle. Ca a toujours été toi!

Ces mots sont comme un baume qui vient panser une plaie béante que je n'avais pas conscience de posséder . Je me sens apaisé. La rage ne menace pas de couler. C'est d'un pas plus serein et confiant que je l'attire à moi pour la mener vers la chambre. Une fois le seuil passé, je la colle contre moi. Je ne souhaite plus la lâcher. Je peine encore à réaliser que dans quelques temps, elle sera enfin ma régulière, la femme que j'aurai choisi pour partager le reste de ma vie et qu'elle portera mes couleurs. Semblant comprendre mon désarroi en cet instant, c'est à reculons qu'elle nous fait regagner le lit. Une fois allongés et lovés l'un contre l'autre, je refuse de bouger. C'est donc tout habillé de la veille que j'ouvre un oeil le lendemain. Je suis seul. Passant la main sur le drap, je constate que ce dernier est froid. Pourtant le réveil n'affiche que sept heure trente. La porte s'ouvre à la volée et je la vois entrer, majestueuse, dans un top manches longues blanc sur un pantalon en cuir noir et par dessus son blouson du Club. Elle porte une tasse de café dans chaque main et c'est d'un coup de hanche qu'elle referme la porte. Elle me sourit et me tend un café. L'arôme chatouille mes narines et la caféine finit de me réveiller.

-bien dormi? murmure -t-elle tout en effleurant mes lèvres.

Je la retiens d'une main au moment où elle se redresse et redessine de ma langue le contour de ses lèvres. Elle ouvre la bouche pour laisser passer un soupir et j'en profite pour venir taquiner sa langue de la mienne. 

-je vais être en retard, elle lance d'une voix rauque.

 Ses seins pointent sous le fin Sweatshirt blanc, ses pommettes rosissent et ses yeux lancent des flammes. Elle est clairement excitée. Son esprit est en train de peser le pour et le contre. Je sais qu'elle en a envie, alors j'abats ma carte maîtresse.