Death
Une fois Charleen déposée à l'hôpital, je repars sur les chapeaux de roue direction le MC, non sans avoir au préalable pris tout mon temps pour l'embrasser même si j'étais pressé, j'avais besoin de ma dose de Charleen pour tenir la journée, elle était devenue ma came, comme un junkie avait besoin de sa drogue. Je fais tomber le masque que je m'étais fabriqué pour ne pas effrayer ma belle et laisse la rage et la haine prendre le dessus. Deux de nos femmes attaquées en quelques jours...ca ne pouvait être une coïncidence...finalement, ce n'était pas plus mal que Charleen apprenne à se défendre même si je sentais en mon fort intérieur qu'elle me cachait quelque chose. Je n'avais pas voulu insister hier, la sentant sur la défensive mais ne comptait pas lâcher le morceau aussi facilement. Je ne voulais aucun secrets entre nous. Jamais! enfin ça c'était ce que je pensais car j'apprendrai bien plus tard que la vie nous réserve bien des surprises et qu'il ne faut jamais dire jamais sans en avoir la certitude absolue.
Eagle , sans surprise, était resté à l'hôpital tout comme Doc. Assis sur ma chaise, je m'exorte au calme, seul mon pied qui bat la cadence trahit mon impatience d'en découdre. J'ai besoin de frapper dans quelque chose pour m'aider à canaliser cette haine que je sens grandir en moi au fur et à mesure que les minutes défilent. Ouai, là je bous et ce n'est qu'une question de minutes avant que je n'explose face à la lâcheté de ces hommes qui osent s'en prendre à nos régulières. On est des putains de chiens des enfers, des sales cabots sans foi ni loi dès lors que l'on s'attaque à un membre de notre meute et ils vont vite apprendre qu'ils s'en sont pris aux mauvaises personnes. Malheureusement, cela ne leur servira pas de leçon vu qu'ils seront bientôt six pieds sous terre dès qu'on aura mis la main dessus. Je ne doute pas une seule seconde de la sentence qui leur sera appliquée.
Mon père se dresse droit comme un i sur sa chaise. Ses mains sont crispées et ses phalanges blanchies, signe qu'il tente également de se calmer de son côté. Il porte une lourde responsabilité sur les épaules. Ses hommes ont été attaqués dans ce qui leur est de plus cher : leurs femmes. Il doit avant tout sécuriser le restant des membres et découvrir l'auteur de ces attaques afin qu'elles ne restent impunies. Chez nous, on applique la loi du talion : oeil pour oeil, dent pour dent. Il n'y a que comme ça que l'on peut se faire respecter. Si tu ne réagis pas, tu passes pour un faible et c'est alors la porte ouverte à toutes sortes de complots. Mieux vaut alors diriger un club de tricot, les retombées seront moindre.
-Tout le monde est là, bien, on peut commencer. Ce matin, trois hommes armés et cagoulés ont fait irruption dans notre boutique de cuir. Ils ont joué à terroriser la clientèle présente comme nous montre les caméras dont les bandes ont été truquées pour nous empêcher d'intervenir. Scareface a réussi à les nettoyer. Puis ils ont matraqué Cristal et l'ont laissé inconsciente non sans avoir embarqué la caisse qui était comme vous pouvez vous en douter à cette heure ci quasi vide, Cristal ayant déposé la recette de la veille en lieu sûr comme chaque soir.
-l'attaque était ciblée reprend Indiana. Ils n'en avaient pas après notre argent sinon ils auraient attendu la fin de journée. Ils veulent nous faire passer un message! Ce sont clairement des menaces. Et en plus, ils semblent organisés vu comme ils ont pu avoir accès à notre système de surveillance! Ils doivent avoir un hacker dans leur manche et un bon!
Scareface acquiesce à ses paroles, bien conscient qu'il existe meilleur que lui sur le marché ce que nous ne lui reprochons pas! Il nous a déjà tiré de la merde un bon paquet de fois.
-ça parle au bar intervient Nitro. Les habitants ne se sentent pas en sécurité suite à l'attaque de Leya, mais maintenant avec ce qui vient d'arriver, ça va créer un vent de panique.
-c'est peut être l'effet escompté reprend mon Pres'.
Nous hochons tous la tête simultanément, tous perdus dans nos pensées. Tous les hommes présents autour de cette table ont la haine. Quelqu'un veut jouer avec nos nerfs, et s'en prend impunément à notre famille.
-Leya s'est enfin réveillée. Elle n'a pas pu nous dire grand chose, ils n'ont pas ouvert la bouche une seule fois. A part qu'ils étaient trois, vêtus de noirs, pas de signe distinctif et qu'ils se sont acharnés sur elle.
-ouai le Club est donc clairement pris pour cible acquiesce Killer.
Mon père affirme d'un coup de tête.
-je vais être obligé de décrêter un état d'urgence et placer le Club en confinement. De plus, dans six jours les italiens attendent une nouvelle livraison. Il y a du changement chez eux, le Don est toujours en place mais il a nommé un nouveau Capo et c'est un vrai bulldog. J'ai eu affaire à lui et les négociations qui roulaient jusqu'à présent ne se sont pas passées d'une manière très douce. Il a tenté de négocier tous les points de nos arrangements histoire de pouvoir assoir son autorité.
Je ricane. Il a du s'y casser les dents. Mon père est un mec calme en apparence mais qui ne lâche rien. J'en sais quelque chose quand il me faisait payer à l'époque les conséquences de mes actes. Il n'est jamais revenu sur sa parole même si parfois je voyais qu'en tant que père, il aurait pu se laisser amadouer.
-on garde fermés la boutique jusqu'à nouvel ordre, le salon de tatouage et le bar. Je ne veux leur laisser aucunes marges de manoeuvre. Je vais faire rapatrier nos frères qui bossent sur des missions privées de garde du corps. On laisse le salon de strip ouvert mais sous bonne garde pour que nos filles soient en sécurité mais plus de danses privées. On passe en confinement. Plus aucunes sorties si elles ne sont pas urgentes. Vous savez tous ce que vous avez à faire. Je dois passer des coups de fils. On se revoit dans quatre heures pour mettre en place le run. Je vais tenter de gagner un peu de temps auprès des italiens au vu des circonstances. Essayez de votre côté de glaner quelques infos auprès de vos contacts, tout est bon à prendre. Quand à moi je m'occupe du Shérif.
C'est dans un silence pesant que seul le bruit des chaises qui râclent le sol vient perturber que tout le monde se met en mouvement.
-Death m'interpelle Indiana. Tu pourrais t'occuper de Charleen? Nitro est parti chercher Ivy au lycée. Je dois m'occuper de rappeler nos frères et d'organiser la venue des autres. Je n'aurai pas le temps d'aller la récupérer.
-bon sang ca va encore être la merde cette cohabitation entre tous. Pourvu que ca dure pas trop longtemps.
Indiana pousse un lourd soupir en se pinçant l'arête du nez.
-ouai je te le fais pas dire. Et avec Charleen à fond sur les brebis comme elle l'est en ce moment il risque d'y avoir de la casse.
Je hausse les épaules et ricane.
-ca c'est sur. En même temps si elles sont pas assez intelligentes pour savoir quand il se faut la fermer!
-t'as déjà vu comme critère d'embauche l'intelligence toi? me dit -il en haussant un sourcil. c'est pas ce qu'on leur demande tu me diras. à part une ou deux qui sortent du lot, la plupart ont ...enfin tu les connais aussi bien que moi pas besoin de te faire un dessin dit-il d'un ton las.
-ouai t'inquiète on va gérer avec Killer!
-ouai! la je risque de me faire du souci avec lui....c'est plutôt son membre qui le gère!
Il a pas réellement tort sur ce coup là. Pris d'une intuition, je file en ville voir si je peux capter mon pote Larry. Issus du même lycée, on trainait souvent ensemble. Je lui avais filé un coup de main quand il s'était retrouvé en mauvaise posture seul face à trois Red. J'avais appris qu'il avait récemment repris la tête du gang de la ville voisine suite à la mort de son frangin dans une rixe, les No-One. Quand il s'était retrouvé dans la merde, je l'avais aidé et depuis, Il était mes yeux et mes oreilles dans la rue. Plusieurs membres de son clan étaient dans les lycées avoisinants .Avec un peu de chance, si quelque chose se tramait, peut être en avait-il entendu parler.
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THE HOUNDS OF HELL: CHARLEEN ET ASHTON PARTIE 1 / TOME 1
RomansaAbandonné à cinq ans par une mère volage, Ashton est le fils du Président des Chiens des Enfers. Colérique, impulsif, un brin je-m'en-foutiste, il peine à se construire et trouver ses marques. Abandonnée par une mère opportuniste et vénale, bless...