Chapitre 8

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Les deux jeunes sortirent enfin de la grande rue. 

- On s'est disputés avec Draken. C'est la fin du Toman. Il faut que vous choisissiez un camp, soit celui de Draken, soit le mien. 

- C'est ridicule, dit-elle en baissant la tête.

- Tu vas choisir le sien, c'est ça ?

- Je ne choisirai pas entre vous deux. C'est ridicule. Vous étiez les meilleurs amis, et du jour au lendemain vous vous mettez sur la gueule ? Puis, t'as pensé aux représailles ? T'as pensé au Toman ?

Elle resserrait son petit sac autour d'elle, elle était stressée.

- Rien à faire, j'en peux plus de le voir, et toi aussi tu ne le verras plus à partir de maintenant. 

- La seule chose qui est sûre dans tout ça, c'est que tu ne choisis pas pour moi, grogna la jeune fille. 

- Tu vas me dire que t'es d'accord avec Draken ? 

- Je ne donnerai pas mon avis, car on s'en fout, mais pas question que vous vous sépariez.

- Tu ne contrôles pas ma vie. 

- Vous allez vous parler, on va faire une deuxième réunion avec tous les chefs de team. Et cette fois, on aura la tête un peu reposée. 

- Je ne viendrai pas.

- Mano Sanjiro, t'as intérêt à bouger ton cul et d'y aller. Passe ton téléphone. 

Il obéit et elle appella Baji, Mitsuya, Payanet Muto, elle confia à Emma la tâche d'aller chercher Draken. C'était la mieux placée pour faire ça.

Arrivé là-bas, Mikey se dégagea de la main de Maoï, il semblait énervé. Il rentra d'un coup en claquant la porte. 

- Emma tu sors, c'est qu'entre le Toman.

- Ça me concerne aussi.

- Tu sors ! 

- Mais-

- CASSE TOI ! 

-Calme toi Mikey. Emma, sors s'il te plaît, attends nous devant la porte. C'est un réunion entre hauts gradés.

- J'y vais, dit-elle en sortant. 

- Bien. Interdit de se battre ici, de d'insulter, et de crier on va parler calmement. Il est interdit aux chefs de Team de donner leur... 

- Ce n'est pas toi la cheffe. Tu n'as aucune autorité. 

- Alors je vous laisse régler ça tous seuls et foutre en l'air tout le Toman ? Répondit-elle avec énervement.

- T'as qu'à faire ça. 

- Parle autrement à Maoï, rala Draken

- Ferme-la toi, tu ne fais plus parti du Toman.  

- Stop les gars.

- Même, ce n'est pas une raison pour lui parler comme ça. T'as oublié les règles ?

- Stop les gars ! On est là pour parler posés, rala Baji.

- Parce que tu sais parler toi ? Dit Draken. 

- T'as dit quoi la ? S'énerva à son tour Baji.

- Stop, on se calme les gars, tenta Mitsuya.  

- Comment veux-tu que je me calme alors qu'il y a un bouffon qui veut pas aider ses potes dans cette pièce? 

- Pardon ? 

- Tu veux vraiment que je répète ?

- Essaye pour voir. 

Ils se jetèrent l'un sur l'autre. Muto (le chef de la 5 ème division pour ceux qui savent pas) prit les deux bras de Mikey pour les séparer, et Mitsuya ceux de Baji. 

- Les gars, calmez-vous, dit Muto. 

Maoï était tétanisée par la peur. Son visage était particulièrement fermé, ses doigts tremblaient, elle culpabilisait pour ce qui se passait. C'était de sa faute c'était elle qui avait organisé cette réunion sur le fil. Et ironiquement, dans cette situation, elle se demanda comment elle allait faire pour survivre sans eux. Elle les regardait là, en train de se haïr, de se maudir, de se battre. Et elle ne fit rien. Elle serrait son sac contre elle. Elle sentit à travers la forme rassurante de son livre et de son carnet. Elle commença à compter, des voix passaient dans sa tête, des cris, des pleurs. Elle ferma les yeux et se boucha les oreilles, elle avait vraiment besoin d'une clope. Elle continua de compter. Elle arriva à 129 et elle s'arrêta enfin. Elle releva la tête et vit qu'il ne restait pus qu'Ema qui l'attendait.

- Ça va Maoï ? Ça fait 2 minutes que tu regardes dans le vide... 

- Oui, ça peut aller et toi ? 

Elle s'effondra en pleurs et alla se réfugier dans les bras de Maoï. Emma la dépassait aussi, mais elle était rassurée dans les bras de cette fille. Elle pleura encore et encore, tandis qu'elle la berçait, lui murmurant des paroles rassurantes, mettant encore une fois sa tristesse de côté. Elle sourit une fois qu'Ema eut séché ses larmes. La jeune fille alluma aussitôt une clope, en comancant à suivre Ema à l'extérieur.

- Je croyais que tu avais arrêté ? 

- J'en ai besoin en ce moment, ça fait beaucoup de stress à la fois, dit la jeune fille en levant son regard vers le ciel bleu.  

- Oh, je suis désolée de... 

- Ce n'est rien. Tu veux allez où ? Elle recracha la fumée vers le ciel qu'elle admirait tant. 

- Takemichou est à l'hôpital, je comptais aller le voir. 

- Je t'accompagne, je veux entendre ce qu'il s'est passé d'une bouche neutre. 

- Tu soutiens qui toi ? 

- Personne, j'ai les mêmes idées que Draken si tu veux savoir, mais je comprends Mikey. Je ne me battrai pas contre eux, je suis sûre qu'ils finiront par se réconcilier. 

- Si même vous n'y êtes pas arrivés, je ne vois pas qui peux y arriver. 

- Je pense qu'aucun de nous n'était en capacité de vraiment faire en sorte qu'ils se réconcilient, je pense que le temps les aidera.

- Maoï, je suis contente qu'ils t'aient dans leur groupe, sans toi ça ne serait pas pareil...

- Sans eux, je ne serais pas pareille non plus, sourit elle sincèrement. Je ne remercierai jamais assez cette bande d'idiots. Et puis toi aussi. 

Elle tournèrent dans an arrivant dans un virage, beaucoup les laissaient passer en reconnaissant Maoï ou Ema. 

- J'ai l'impression que tu fais beaucoup de crises de panique en ce moment, et je sais que tu n'aimes pas en parler, mais si tu as besoin de quoi que ce soit, ou si tu veux parler je suis là. Shinichiro n'arrête pas de nous dire de veiller sur toi, et j'ai l'impression que je ne le fais pas assez.

- C'est gentil Ema, mais je préfère me débrouiller seule. Shin ne couler pa s'entendre.

Elle eut pendant quelques secondes un sourire nostalgique. Elle ferma les yeux en inspirant une nouvelle bouffée destructrice. Elle ne pouvait pas penser à ça maintenant.
Quand elle arrivèrent, Maoï aspira un grand coup la fumée de sa cigarette avant de l'éteindre et de la jeter dans la poubelle. Elle recracha l'air, avant de suivre Emma à l'intérieur de l'hôpital. Elle haïssait les hôpitaux, tant de mauvais souvenirs ici. Rien que l'odeur lui donnait mal à la tête, en plus de tous ces gens avec tellement d'émotion différentes, certains sautaient de joie, d'autres pleuraient, d'autres paniqués, tristes, terrifiés. Un hôpital n'avait aucun sens, alors elle fixait ses pieds, marchait sur le carrelage. Elle arrivèrent à la chambre de Takemichi. Les jeunes filles saluèrent l'homme. Emma s'assit à cote de Takemichi tandis que la brune s'assit plus loin. Elle regarda les oiseaux voler par la fenêtre, et sans s'en rendre compte, elle partit dans les bras de Morphée.

Une larme, un sourire, un espoir Mikey X OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant