Il avait mal. Et chaud. Sa gorge le brûlait tellement. Il avait soif et il avait l'impression que son corps était horriblement lourd. Ses paupières restaient closes malgré toute sa volonté. Il se sentait immobilisé. Et la panique arriva.
Il avait l'impression d'avoir été stupéfixé, incapable ne serait-ce que d'ouvrir les yeux. Immédiatement, son cœur se mit à battre à un rythme effréné, dans sa gorge naquit une boule alors que sa respiration se hachait et devenait superficielle.
Il entendit vaguement des pas précipités et une main froide se posa sur son poignet. Il entendait maintenant deux voix. Celle d'une femme, l'autre plus grave, certainement celle d'un homme.
Il n'était pas seul. Et il ne pouvait pas bouger. La panique monta encore. Son esprit se débattait comme un fou, dans son angoissante immobilité, il hurlait. Il voulait se lever. Partir. Qui étaient ces voix ?
Vernon.
Il sentit les larmes brûlantes de sa frustration et de sa peur couler sur ses joues alors qu'il pouvait lui sembler tanguer comme s'il se trouvait sur un bateau. Il avait le vertige. Qu'est ce qu'il se passait ?
________________________________________________________
De l'extérieur, Snape s'était précipité sur le patient allongé dans le lit quand il avait entendu les sorts de surveillance s'affoler. Poppy l'avait suivi. Ils avaient trouvé le survivant, allongé, immobile. Les sourcils froncés. Il respirait mal, son cœur s'emballait anormalement. Puis il avait entrouvert les lèvres et avait poussé un long râle d'agonie.
Le son avait envoyé un frisson glacial dans la colonne des deux sorciers présents. Le jeune homme semblait souffrir le martyr. Pourtant aucun des deux adultes ne trouvèrent la moindre défaillance physique.
Il pleurait. Et le spectacle était tellement pitoyable, leur donnaient une telle impression d'impuissance, que Snape en gronda de frustration. Brusquement, le râle sembla s'éteindre.
Par Salazar en personne. Le gamin, malgré le sale état dans lequel il se trouvait, venait inconsciemment d'activer un sort de Silencio. Une bulle isolante se formant autour du lit. Qu'est ce que ...? Sans baguette... Et informulé. Snape écarquilla les yeux et fini par s'approcher de Potter.
Il murmura Legilimens. Une seconde plus tard, il était dans l'esprit du gosse. C'était ignoble à voir. Sombre. Complètement détruit. Il avait maintenant l'impression de traverser une ville abandonnée après une guerre. Il observa longuement les alentours, se concentrant sur les sensations. Un des souvenir du gosse s'imposa à lui. Un homme énorme. Gros et gras. Il lui hurlait dessus, le traitant d'anomalie. De monstre. Il lui envoyait une gifle tellement fort que le gosse d'à peine 4 ou 5 ans tombait à la renverse.
Un autre souvenir le remplaça. Il était dans une sorte d'endroit sombre et exigu. La poignée tournait lentement et l'enfant semblait au comble de la terreur.
Se crispant, le professeur de potion repoussa les souvenirs. Il se contenta juste de les repousser au fond de l'inconscient du gamin puis ressorti. D'un ordre sec, il demanda à l'infirmière de donner une potion calmante à Potter. Il paniquait. C'était une simple crise de panique.
Vingt minutes plus tard, il s'était complètement calmé au grand soulagement de Poppy qui n'osait plus quitter son chevet.
Il était grand temps pour Snape d'aller voir la famille de Potter.
________________________________________________________
Quand Harry refit doucement surface, il se sentait moins engourdi. Tout doucement, il ouvrit les yeux. La lumière ambiante le blessa immédiatement et il gémit un peu.
VOUS LISEZ
Dark Side
ParanormalIl y a toujours deux faces à une pièce. Et le camp de la Lumière est donc criblé d'ombre. Harry, propulsé dans le monde magique, oscille entre ombre et lumière. Mais peut-être est-il plus juste de parler de nuances de gris ? ( Drarry / Snape Mentor)...