Liaison dangereuse 1. Plus qu'un prof...

Chapitre 4

« L'assurance des hommes préfigure un savoir-faire sexuel qui plait aux femmes », La Blessure, la vraie de François Bégaudeau.

Nous nous séparons de Steph et Richard pour nous rendre à l'appartement d'Emilien. Mais il me dit à ce moment-là :

- Eh ! Non on va à ton nouvel appartement. Je me suis occupé de ton déménagement. Oui, je n'avais rien à faire quand tu étais en vacances avec ta meilleure amie.

- Oh, merci c'est trop gentil. Tu es adorable Petit Chou.

Il me reproche toujours de prendre du temps pour ma meilleure amie, mais je ne peux rien lui reprocher, il a perdu du temps pour déménager toutes mes affaires. Main dans la main, nous nous rendons à mon nouvel appartement. Sur le chemin, j'observe ses converses détruites par la vieillesse, son jean large bleu, son T-shirt noir qui moule ses épaules droites, son torse un peu musclé et ses cheveux très courts et noirs. Son visage esquisse un sourire qui met en valeur ses yeux verts.

Quand je m'engouffre à l'intérieur, je retrouve toutes mes affaires bien rangées, ma petite bibliothèque, ma collection de DVD, mon ordinateur... Toutes mes affaires sont installées comme dans mon ancien appartement. Je souris à Emilien avant de lui donner un baiser au coin de la bouche. Je finis de regarder mon bureau, mon dressing minime vu que je n'ai pas beaucoup d'affaires, cela fait d'ailleurs vide. Il y a aussi ma chambre, deux salles de bain et une chambre d'ami. Je suis toute excitée, j'ai envie de sauter partout. Emilien a l'air fier de lui tellement je suis contente. Je le remercie en le prenant dans les bras. Il me relâche et me dit qu'il va nous préparer une omelette, mon plat préféré.

Je vais prendre une douche tandis qu'il cuisine. En revenant, il est là, torse nu, avec son petit ventre plat et très peu d'abdos. Je me mets derrière lui en le prenant par la taille. Il me dit qu'avant d'aller plus loin, je dois manger un peu. Encore une fois, j'ai l'impression qu'il ne veut pas trop de moi. Mais rien ne va gâcher la bonne humeur qu'il me reste de ma semaine de vacances et de la découverte de ce sublime appartement.

Nous nous mettons à table. Il me raconte ses vacances avec sa famille et il ajoute :

- J'aurai aimé que tu sois là. Notre relation dure depuis un petit moment, j'aimerai que cela soit plus officiel entre nous. Je sais, tu es jeune, plus jeune que moi, mais je t'aime. On pourrait commencer à vivre ensemble non ?

- Emilien..., je ne suis pas prête pour cela...

Je suis gênée, je ne veux pas le blesser, il est tellement gentil avec moi. Il tourne la tête, je cherche son regard sans le trouver. J'ai toujours peur qu'il parte, mais je ne peux pas encore m'engager. D'une part, je suis mineure et mon père pourrait mal réagir et d'autre part, je suis plutôt solitaire avec très peu d'amis, donc l'engagement n'est pas vraiment mon truc. Mais lui, il le veut, il en a peut-être besoin pour être heureux. Il inspire profondément avant de répond :

- Comme tu veux ma Princesse, tant que tu es heureuse, je suis heureux.

Il me sourit, il ne m'en veut pas ; cela me rassure un peu. Il est le seul homme s'être intéressé à moi. Je ne suis pas encore prête à retourner à mon célibat. Jusqu'à maintenant, j'ai toujours cru que les hommes ne s'intéressaient pas à moi, mais Emilien me démontre encore le contraire aujourd'hui.

Nous finissons de manger. Puis nous nous mettons devant un film qu'il choisit et c'est une comédie romantique américaine avec l'actrice Katherine Heigl. Je mets ma tête contre son torse, j'arrive à sentir sa respiration. Je ferme quelques instants les yeux pour me concentrer sur les battements de son cœur. Il bat lentement et très régulièrement. Dans ses bras, je me sens en sécurité.