Chapitre 41

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« La passion amoureuse ou un haut degré d'ambition ont, de tout temps, changé des gens raisonnables en fous qui déraisonnent » de Kant Emmanuel dans Essai sur les maladies de la tête.

David enlève délicatement ses lèvres des miennes pour me faire un baiser dans le cou. Je lui caresse les cheveux en me laissant totalement à lui. S'il veut de moi, il peut m'avoir ainsi. Cela me donne des frissons dès que sa bouche touche ma peau, dès que sa main me caresse le cou ou les cheveux, dès qu'il me sourit en me regardant droit dans les yeux.

Tout à coup, le téléphone de David se met à vibrer dans sa poche de jean. Il le prend après quelques instants de réflexion en me posant un baiser sur le front. Il s'éloigne de moi et me fait un signe pour que je l'attende. Je m'assoie en tailleur sur le canapé comme pour l'attendre sans rien faire. Je regarde le plateau repas. C'est majoritairement composé de charcuterie et de petits gâteaux. Cela me donne faim, mais j'attends, par politesse, David.

Il revient de dehors quelques minutes plus tard. Il range son téléphone dans la poche de son jean avant de me regarder. Quand il croise mon regard, il se remet à sourire. Il s'installe près de moi sans me toucher.

- Il faut que tu manges.

Je prends le plateau repas et commence à manger tranquillement. Il fait glisser le sien et fait de même tout en observant mes faits et gestes. Il parle un peu de ce matin - tout en s'excusant encore une fois de m'avoir laissé, entre guillemets, seule. Je lui explique que cela n'est pas grave, que je vais m'en remettre. Je finis plus rapidement le repas et bois un verre d'eau avant de reposer le plateau. Il prend les deux plateaux pour les poser dans le hall.

En revenant, il s'assoit en face de moi, l'air grave. J'ai encore fais quelque chose de mal. Je n'ose pas m'approcher de lui, mais il fallait que je dise quelque chose.

- J'ai fait quelque chose ?

- Non. Je réfléchis à quelque chose...

- David...

J'hésite à lui demander ce que j'ai à lui demander. Je sais qu'il vient de se confier une demi-heure plus tôt, mais je ne sais pas trop comment tourner cela. Mais après avoir pris ma respiration, je me lance.

- J'ai envie que cela aille plus loin. Tu m'as ouvert les yeux. Tu as réussi à me faire reconnaitre qu'Emilien n'est pas un homme bien pour moi. Alors je m'en fiche de ton passé, je veux bien essayer, même si j'ai conscience que tu as des antécédents...

A la fin de cette phrase, dans ma tête, je me suis dit merde. Pourquoi j'ai fait cela ? Je n'aurai pas dû. David relève sa tête et me regarde droit dans les yeux comme s'il veut voir si j'étais sérieuse. Je reste à le fixer. Il se lève et vient s'assoir sur la table devant moi. Il me prend les mains. Avec son pouce, il caresse doucement mon poignet.

- Alexie... Ma Petite Princess... Je veux bien essayer, en posant des conditions et des limites.

Quand il dit cela, je suis un peu en panique, je ne sais pas bien ce qu'il veut. J'ai peur qu'il veuille mon corps pour en faire ce qu'il veut. Mais en temps normal, je me pose toujours des limites et j'arrive souvent à les respecter, sauf quand je suis en compagnie de ce beau et charmant homme assis en face de moi. Tout de même, je hoche la tête pour lui dire que je suis d'accord.

- Nous coucherons ensembles uniquement quand je te sentirai prête. En échange, je te promets de ne pas aller voir une autre femme et j'essayerai de t'aider avec ce mec, Emilien.

Il secoue doucement mes poignets en me disant cela. Il a eu du mal à accepter que je puisse le rejeter surement. Mais il a l'air de vraiment vouloir cela et j'ai vraiment besoin de lui et lui de moi.

Liaison dangereuse 1. Plus qu'un prof...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant