Chapitre 46

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« Tout homme s'offre le luxe inestimable de prononcer son premier et son dernier mot » de Théodore Koenig.

- Mon Ange ? Pourquoi t'es-tu enfuie ? Me dit-il en prenant délicatement mon menton avec sa main. J'étais mort d'inquiétude...

Je le regarde alors dans les yeux. Ces derniers sont d'un bleu magnifique. Je remarque alors qu'ils ont tendance à changer de couleur selon les moments. Je me concentre sur ses yeux pour ignorer la situation. Nous restons comme cela un petit moment avant qu'il rouvre la bouche :

- J'ai fait quelque de mal ? Dis-moi. S'il te plait... Je n'ai surement pas fait exprès, mais il faut que tu me dises... Je voudrais que notre relation fonctionne...

- Je... j'ai...

Ces mots sont les seuls qui sont sortis avant que je sois en larmes. Je baisse les yeux et me retourne sous le bureau pour qu'il ne me voit pas. Je le sens approcher sa main pour me caresser le dos, mais je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression que l'on me frappe. Je hurle alors de douleur sans pouvoir me contrôler.

Il me tire alors de sous son bureau. Il me prend dans ses bras en descendant de son fauteuil. Il chuchote à mon oreille pour que je me calme. Mais je commence à me débattre, je refuse qu'il me touche. J'imagine qu'il est comme Emilien vu comme il a agi à la gare. J'ai peur, mais je n'arrive pas à m'enfuir.

David finit par me lâcher. J'essaye de me calmer, mais c'est pire qu'avant. J'essaye de me lever, mais je n'y arrive pas. Je retombe toujours à genoux sans pouvoir faire quelque chose. Il reste là à me regarder avec son regard inquiet et un peu paniqué.

- Alexie, s'il te plait. Calmes-toi... On va t'entendre. Je n'aimerais pas que l'on m'accuse de chose que l'on n'a pas faite. Puis te voir dans cet état me rend malade...

Il se baisse pour se mettre en tailleur par terre à côté de moi. Je tremble encore un peu et joue avec mes doigts pour me calmer. Mais je commence à me griffer les mains. Rapidement, elles sont en sang. Je vois que David a envie de faire quelque chose, mais il a peur de ma réaction. Je colle alors ma tête contre son torse et pleure dans son cou. Il me caresse avec une main le dos et l'autre les cheveux. Cela me calme un petit peu. Mais David panique vraiment, il me sert de plus en plus contre lui. Je me rends compte qu'il tient vraiment à moi.

Il se relève en me faisant un baiser sur le haut de la tête. Il prend son portable dans sa poche et passe un coup de film en sortant de la pièce. Je n'entends pas la conversation. Cela me stresse un petit peu.

Mais, il revient rapidement. Il s'assoit avec un verre d'eau dans la main. Il penche ma tête pour me faire boire doucement, en chuchotant que je devais me calmer. Il me caresse le dos doucement.

Tout à coup, j'entends deux personnes entrer dans la pièce. Il y avait des talons, j'aurai donc dis sa secrétaire. Cela doit être la seule personne au courant pour notre retour. Je ne vois pas qui peut être la deuxième personne dans la pièce.

- Monsieur Dreyer ? Votre chauffeur est ici, dit la secrétaire d'un air très étonné.

David a un chauffeur, un chauffeur personnel. Je reste sous le choc de cette annonce. Il a les moyens d'avoir tout cela ? Nous ne sommes vraiment pas du même monde. Et puis, sa secrétaire a l'air totalement choquée. Elle n'est pas au courant. Mais d'où sort-il tout cela ? Tout cet argent ? Il cache des choses, mais ne se dévoile que très peu.

- Oui, merci, s'adressant à sa secrétaire. Bonjour Fred, s'adressant à son chauffeur, attendez nous en bas.

- Bien Monsieur.

Liaison dangereuse 1. Plus qu'un prof...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant