Chapitre 27

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« La fiction nous permet de donner aux êtres meurtris une ultime chance de renouveau. Mais la vie, elle n'offre pas cette chance » de Josée Coulombe.

Ce matin, je me réveille très tôt en sursaut, encore ce rêve - cauchemar. Mais je me rends compte que j'ai pratiquement vécu cela la veille. Il faut que je chasse ces mauvaises pensées de ma tête et que je commence à voir autre chose que ma future vie avec Emilien. Je me lève alors et passe rapidement un survêtement que je trouve dans un tiroir de ma commode. Je prends mes clés, mes écouteurs et mon portable.

Je sors dehors pour aller courir. J'ai une petite heure devant moi. Je décide d'aller vers le parc, qui n'est pas loin de chez moi. Ce parc est plutôt avec une ambiance zen avec de l'eau, des cascades, des petits cailloux ronds, des bonzaïs et des bambous. J'enchaine les foulées sur différentes musiques de différents chanteurs qui vont des One Direction à Garou en passant par Katy Perry.

Je pense alors à mon voyage à Paris, c'est la première fois que je vais si loin. Puis, je vais rencontrer du monde, même peut-être des avocats. Cela va m'aider à me faire un carnet d'adresse pour mes études, pour des stages, mais aussi pour ma future vie professionnelle, qui est déjà engagée. Puis, je ne peux pas être inquiète, David a tout préparé. La seule chose qui peut encore m'inquiéter, c'est pour rattraper les cours. Je n'aime vraiment pas sauter les cours et je n'en ai d'ailleurs loupé aucun l'année dernière.

Au bout d'une heure, je me sens détendue pour entamer cette journée. Je rentre alors mon appartement. En arrivant en haut, je me rends compte que la porte n'est pas fermée à clé, alors que je suis sûr de l'avoir fait. J'ouvre doucement la porte. En me dirigeant vers le salon, je me rends compte qu'Emilien est là, assit dans mon canapé. J'ai un mouvement de recul, mais il m'aperçoit quand même.

Il se lève rapidement en disant :

- Alexie, tu m'as vraiment fait peur. Mais où étais-tu ? Steph avait besoin de toi ?

Il veut me prendre les mains, mais je me recule encore. Comment peut-il penser cela ? Il n'a donc rien compris... Il se rapproche encore avant de reculer et de me dévisager de haut en bas.

- Alexie ? Il y a un problème mon Ange ?

Je n'ai aucune envie de le voir, ni même de lui parler. Il se demande encore ce qui m'arrive après ce qu'il m'a fait hier. Je commence à remettre en question mon jugement. Il faut qu'il me laisse au moins mon voyage à Paris – dont je ne lui ai pas parlé – pour réfléchir.

- Ecoutes... S'il te plait...

Je laisse volontairement des pauses pour voir s'il m'écoute bien. Mais cela l'agace rapidement, car il me coupe la parole.

- Dis ce que tu as à dire. On ne va pas y passer la journée.

- Laisses moi du temps pour réfléchir à ce qui s'est passé hier soir, dis-je rapidement.

- Combien de temps ? On se voit ce week-end ?, dit-il avec sa tête de chien battu.

Je me répète dans ma tête qu'il faut que je reste zen, qu'il faut vraiment que je parte à Paris, sans lui dire. Sinon, je risque d'avoir le scandale du siècle, et la même correction que la veille.

- Je préférerai le week-end d'après. Si tu veux, tout le week-end, je lui propose en évitant son regard.

- Ah... Alexie, saches que je t'aime.

- Après ce que tu m'as fait hier soir ? Je crie. Tu crois vraiment...

- Hier soir, tu n'avais pas été gentille. Tu le mérites ! Ecoutes. Réfléchis bien. Je suis quelqu'un de stable pour ton futur. On a prévu un tas de chose ensemble. On est fait l'un pour l'autre. Il faut juste que tu t'adaptes encore un peu d'accord ? Je te laisse du temps, promis.

Liaison dangereuse 1. Plus qu'un prof...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant