Chapitre 31

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« On ne peut aimer mieux qu'à Paris, il n'est pas meilleur endroit au monde pour attendre un être aimé qu'une place parisienne en fin d'après-midi, sous la pluie. » de Jacques Attali.

Nous passons le portique de sécurité, où nous validons nos billets. David se rend compte que j'ai du mal à le suivre. Il me prend alors la main pour me permettre de ne pas le perdre. Cela me rassure un peu. J'avance en suivant ses mouvements et en regardant le sol. Je n'aime pas le monde. Je me sens compressée. Mais j'essaye de faire le vide dans ma tête. Tout à coup, David me prévient d'une marche.

Nous sommes enfin dans le métro. Il y a beaucoup de monde. David se tient derrière moi en entourant un bras autour de mon cou comme pour me protéger. Je me sens en sécurité. Je ferme les yeux en essayant d'oublier le monde. Je me concentre sur la respiration de David. Elle est très régulière comme toujours. Cela me rassure. J'ai vraiment l'impression d'être en sécurité avec lui. Pourtant, je suis vraiment dans un endroit qui me donne envie de fuir.

David me sort de mes pensées quand il commence à me tirer hors du métro. Nous montons rapidement les marches d'escaliers avant d'enfin revoir le jour. Il fait nuageux. Les rues sont bondées de monde. David me regarde avec un sourire avant de m'entrainer dans la rue où nous sortons. Après avoir slalomé entre les gens, nous arrivons devant un grand hôtel.

A l'entrée, il y a de belles voitures type limousines, 4x4... Il y a aussi des voituriers et des personnes qui attrapent les bagages. L'hôtel me parait immense. L'entrée est magnifique avec des colonnes blanches avec des fleurs de lys et le cadre des portes en or. Je regarde cela en bavant un petit peu, la bouche ouverte. Quand David voit cela, il explose de rire.

Il m'entraine à l'intérieur. Tous les murs sont recouverts de moquette rouge, les colonnes sont blanches et le sol est en marbre. Il y a des fauteuils dans un coin et de l'autre, il y a des vitres qui donnaient dans un restaurant. Au fond, il y a écrit l'entrée de la piscine et de la zone zen de l'hôtel (surement un lieu avec des plantes et une ambiance tranquille). Un homme habillé en costume noir avec une cravate rouge et une chemise blanche me prend mon bagage et celui de David. Il nous montre le comptoir. Une jeune femme habillée en tailleur avec une cravate rouge aussi nous dit bonjour et nous demande notre nom. David lui dit Dreyer et lui dit qu'il a réservé deux chambres après lui avoir fait des salutations. Je murmure juste un petit bonjour. Elle m'impressionne un peu.

Tout à coup, elle se lève pour aller derrière. Puis, elle revient avec un air gêné. Elle commence à nous expliquer qu'ils n'ont pris en compte qu'une seule chambre. Mon sang ne fait qu'un tour. Je ne pourrais jamais rester une semaine en compagnie de David sans avoir mon intimité. Je ne suis jamais restée une semaine sans avoir mon petit espace à moi. Je me dis que le voyage commence bien.

Le responsable de l'hôtel arrive alors pour nous proposer la suite de luxe au même prix que deux chambres classiques pour nous dédommager. Cette suite se compose de deux chambres individuelles avec chacune une salle de bain, d'un bureau et d'un salon, ainsi que d'une petite entrée. Je suis rassurée. Ni David, ni moi n'allions devoir nous partager un lit. David le remercie chaleureusement en lui serrant la main. Je lui sers la main sans dire un mot. Tout cela m'impressionne beaucoup trop. Je ne suis pas trop une fille de la ville, mais plutôt de la campagne, même si, pour mes études, je vis en ville.

Un autre homme habillé comme les précédents arrivent pour nous conduire à notre chambre. Nous prenons l'ascenseur. Le sol ainsi que les murs sont recouverts de moquette rouge avec des fleurs de lys dessinées en fil d'or. Le fond de l'ascenseur est orné d'un miroir immense David pose une de ses mains dans le creux de mon dos pour se pencher vers moi et me chuchote à l'oreille :

Liaison dangereuse 1. Plus qu'un prof...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant