Chapitre 34

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« Les câlins ne sont pas seulement délicieux, ils sont nécessaires. » de Kathleen Keatind dans Le petit livre des gros câlins.

Je sens une ombre s'approcher de moi. Je n'arrive pas à ouvrir les yeux. J'ai peur de voir Emilien en train de me faire du mal, j'ai réellement peur de lui. Tout coup, j'entends encore appeler mon prénom. Je me rappelle alors que je suis dans une suite avec David. J'ouvre les yeux, mais en le voyant dans le cadre de la porte, je mets mes genoux contre ma poitrine et sert fort la couette, qui recouvre mon corps. Il s'assoit au bout de mon lit sans bouger. Il m'observe d'un air inquiet. Je ne dois pas être belle à voir. Je transpire beaucoup, j'ai les cheveux en batailles, surement aussi les yeux rouges.

Après quelques instants, mon cœur bat toujours aussi fort et mes tremblements s'accentuent. Je n'arrive pas à me calmer. J'ai honte qu'il me voit comme cela. Je le regarde avec les yeux qui commencent à pleurer. Je vois alors qu'il est torse nu avec juste un caleçon en bas.

Il se relève pour sortir de la chambre. Il doit être fatigué et puis, je dois me calmer seule. Deux secondes plus tard, il revient revêtu d'un T-shirt blanc et avec un verre d'eau. Il le pose sur la table de nuit avant de s'asseoir sur le bord du lit à ma droite.

- Alex ? Ça va ? Un cauchemar ?

Je hoche la tête. Il se rapproche de moi doucement. Je m'éloigne d'un coup et je bascule en arrière. Je commence à pleurer en sanglotant... Mes larmes coulent le long de mes joues sans jamais s'arrêter. Je n'arrive pas à me calmer. Je me roule en boule sur le sol. David se précipite vers moi en courant.

Il me porte alors dans ses bras en me tenant fort pour pas que je me débatte. Je tremble encore plus. J'ai peur... Peur qu'il soit comme Emilien. Il me dépose délicatement sur le lit et s'allonge à côté de moi. Il me prend pour me faire un câlin. Je pose ma tête sur sa poitrine. Il ne parle pas. Sa respiration est rapide. Je sens qu'il est inquiet. Je ne veux pas qu'il panique. Nous avons une superbe fin de journée et je viens tout gâcher. Il va faire plusieurs conférences la semaine prochaine. Il doit être en forme.

Mes tremblements se calment peu à peu, ma respiration reprend un rythme normal, ainsi que mes battements de cœur. Il se détache de moi. Je pose ma tête sur mon oreiller. Il m'observe avant de dire :

- Tu veux en parler ?

Je fais non de la tête. J'ai envie qu'il reste avec moi cette nuit. Mais cela n'est pas possible. Il faut que l'on ait une relation professionnelle voire amicale, pas aussi intime. Il reste là à me regarder comme s'il voulait que je dorme avant de partir.

- Je vais rester. Je peux me coucher ? Ou m'asseoir dans le fauteuil, propose-t-il en m'indiquant le fauteuil blanc près de la fenêtre.

Je tapote à côté de moi et lui tend la main. Il s'approche de moi en prenant ma main. Il s'installe près de moi au-dessus des couvertures. Puis il se penche pour m'embrasser le front avant de passer un de ses bras autour de mes épaules. Je pose ma tête contre son épaule. Il sourit et remonte la couverture sur mon corps. Je m'endors quelques minutes après.

Le soleil me réveille. Je suis seule. David a dû retourner dans son lit quand je me suis endormie. En me retournant, j'aperçois un papier : « Hey ! Je suis partie à la douche et j'ai éteins ton portable. Je veux que tu te reposes Petite Princess ». Je souris et me mets sous le dos. J'entends la douche couler. Tout à coup, l'eau s'arrête. Il sort de la chambre en T-shirt blanc moulant et en jeans.

- Bien dormi ? Me lance-t-il.

- Merci, lui je réponds simplement avec un sourire.

Il s'approche de moi et m'embrasse sur la joue. J'ai envie que ces lèvres rencontrent les miennes, mais j'ai honte d'entreprendre ce geste-là. Il s'assoit et caresse tendrement mes mains. Je le regarde faire. Il sait comment me détendre.

Liaison dangereuse 1. Plus qu'un prof...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant