Chapitre 25

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« L'État est une communauté humaine qui, dans les limites d'un territoire, revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime » de Max Weber.

Je rentre dans le hall d'entrée de l'appartement d'Emilien. Il est très sombre les murs sont noirs et gris avec des cadres de sa famille et un de nous deux, que je lui ai offert pour nos deux mois. J'ai peur, peur de le retrouver. Il entre de l'autre côté en disant :

- Alors, tu viens ?

Il me tend la main pour que je le suive dans le salon. Il a mis une chandelle sur la table basse et a préparé le repas. Je pose ma veste sur le bord du canapé, ainsi que mon sac. Après, je viens m'installer sur le canapé beige sans rien dire.

- Il faut que l'on parle mon Chou, me dit-il en me servant un peu de vin.

- Oui, je pense aussi, dis-je en baissant la tête.

- C'est juste une amie. Tu me crois ?

- Emilien, j'ai vu le psy...

- Il n'avait pas droit de te dire ! Se met-il à crier.

- Me dire ? Mais...

- Il a dit quoi ? Dit-moi !, hurle-t-il en me prenant les poignets en se levant devant moi.

Je suis complétement paralysée. Je n'arrive pas à parler. Il me fait mal. Je ne le regarde même pas dans les yeux. Je suis complétement tétanisée. Je commence à me débattre quand il finit par me lâcher et se rassoir.

Il commence à manger et me fait signe de faire de même, ce que je fais pour ne pas le remettre en colère. Le silence commence vraiment à être pesant. Il faut que je lui parle.

- J'ai vu le Docteur Martin, je commence.

Il lève la tête de son assiette avec un regard interrogateur, mais me laisse parler.

- Il pense que notre relation fonctionne mal.

- Ah oui ? Et pourquoi ? Moi j'apprécie, même si parfois nous avons des disputes comme dans tous les couples.

- Tu me dominerais dans tous les décisions...

- Normal, l'homme dominera toujours la femme.

- Et j'en souffre..., je continue en finissant mon verre de vin

- Tu te fais des illusions. Tu en veux encore ?

Il me ressert du vin et remplit le sien ensuite.

Il ne comprend pas... Je n'ai aucun autre moyen de lui faire comprendre que lui parler. A moins que j'arrive à lui résister et que je ne reste pas cette nuit pour dormir avec lui. Il me faut encore des forces, je continue à manger.

En servant le dessert qu'il a fait lui-même (un gâteau au chocolat avec une crème anglaise et un peu de chantilly), il me raconte sa journée : ses cours, ses nouveaux professeurs, les petits premières années comme il les appelle. Il a fait de nouvelles rencontres en troisième année. Il dit que comme c'est sa dernière année de licence, il va se sociabiliser un peu avec ses camarades. Les autres années, il les a passé seul et parfois avec son meilleur ami. Mais ce dernier est parti pour sa dernière année de licence de droit à Berlin en Allemagne. C'est une super opportunité pour lui. Il n'a hésité que parce qu'il laissait derrière lui Emilien.

Nous faisons la vaisselle ensemble avant de nous mettre sur le canapé. Il me questionne sur ma journée et sur ces jours, puisque l'on ne s'est presque pas parlé. Puis, il vient à un sujet qui annonce encore une dispute.

Liaison dangereuse 1. Plus qu'un prof...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant