Liaison dangereuse 1. Plus qu'un prof...

Chapitre 18

« La différence entre une attirance physique et le véritable amour ? On couche parce qu'on a envie. On aime parce qu'on a pas le choix » dans le roman 'Et soudain tout change' de Gilles Legardinier.

Une fois dans son bureau, David me sert un café à la noisette qu'il vient d'acheter spécialement pour moi. Je le remercie chaleureusement. Nous nous installons dans les canapés. Il prend mon dossier sur le budget et le lit. J'ouvre mon ordinateur pour voir mes mails et regarder des articles sur Facebook et Twitter, mes réseaux sociaux préférés. Quand il finit, il repose le dossier délicatement sur la petite table en verre en me disant :

- Mais c'est parfait. Tu veux bien leur présenter ? Comme cela la faculté aura plus de poids.

- Moi ? Mais... Dis-je avec résistance.

- Je sais que tu es une grande timide, mais nous avons un mois pour te préparer. Puis, il y aura Paris avant, donc tu vas apprendre à parler en public, enfin avec du monde.

- Quoi ? Je m'étonne, mais ce n'est pas fin octobre.

- Il fallait que je t'en parle... En fait ce sera fin septembre donc dans une semaine et demi. Nous partirons le jeudi pour rentrer le mercredi d'après.

- Ah, je pensais avoir le temps de m'adapter à la deuxième année...

- Je te ferai les cours, ne t'inquiète pas. Puis, les TDs n'auront pas commencé.

- J'ai promis de venir, je viendrais, dis-je en souriant.

- Merci ! Dit-il tout excité.

Il se lève pour aller nettoyer les tasses aux toilettes. Je marche derrière son bureau. Il n'y a aucune photo personnelle de lui ou de sa famille. Il y a des post-it, des dossiers, son ordinateur portable avec un fond d'écran de la vue de son bureau et son fixe éteint.

- Alors, tu veux prendre ma place ? Me dit-il quand il passe la porte de son bureau.

- Oh, non, c'est un peu trop pour moi.

Il ricane avec son petit sourire trop sexy. Je lui souris à mon tour. Il vient se placer près de moi. Je sens sa chaleur. D'un côté, mes sentiments me disent de me rapprocher de lui, mais d'un autre côté, ma raison me dit que l'homme de ma vie est Emilien, que je ne peux pas être attirée physiquement par un autre homme. Il me prend les poignets délicatement et me fait asseoir dans son fauteuil. Il s'assoit en face de moi. Il sourit alors que je me sens un peu gênée.

- Alors cela fait quoi d'être à ma place ?

- Peur peut-être, je réponds en me levant.

Je retourne vers les fenêtres du bureau. Il se tourne vers moi avant d'ajouter :

- Qu'est-ce qui t'arrive ?

- Je ne sais pas...

- Quand tu veux en parler. A n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit, je serai là.

- Merci, dis-je en baissant la tête.

Nous nous remettons au travail et notamment sur les dossiers concernant Paris. Il veut que j'apprenne le nom de tous les doyens de France, ainsi que toutes les personnes présentes. Mais apprendre n'a jamais été un problème pour moi et il l'a bien compris. Il m'explique que sa secrétaire nous a réservé des chambres dans un hôtel cinq étoiles. Il aime le luxe à mon avis. Cela me rend un peu mal à l'aise, mais il faut m'y faire. Nous allons y aller en train, cela sera le plus rapide, puis nous pouvons parler pendant le trajet.