Liaison dangereuse 1. Plus qu'un prof...

Chapitre 48

« Passer le temps à se rafistoler l'âme. Croire en sa force et puis lâcher prise. Dégringoler. Avoir peur de soi. De la partie inconnue. De celle qui brise » de Richard Bohringer.

Je sens une main me toucher. Je m'éloigne par peur en ouvrant les yeux. Je sors de ce mauvais rêve, mais je pense que ce qui m'attend n'est pas forcément mieux. Je vois une silhouette immense se dessiner à côté de mon lit. Je hurle de peur et manque de tomber de l'autre côté du lit. Il m'attire par le bras. J'ai l'impression de souffrir, alors qu'il ne me fait pas de mal. J'essaye de me débattre, mais il me porte quand même. Je le tape, sans réaction de sa part.

- Installe-là dans cette pièce, dit une voix que je reconnais.

J'imagine alors le pire scénario. J'ai l'impression qu'il va me faire du mal. La question que je me pose : peut-il être pire qu'Emilien ? Et je me rappelle alors d'une expression disant qu'il y a toujours pire.

Je ferme alors les yeux pour essayer de m'évader dans un monde meilleur. Cela est un échec. Des larmes commencent à couler quand je touche un lit. La silhouette semble laisser place à l'autre personne. Il s'assoit à côté de mon corps. Il me caresse délicatement les cheveux comme pour me rassurer.

J'ouvre les yeux et tombe directement sur le regard de David. Il fait un signe de la tête à Fred, que je vois dans le cadre de la porte. Il part alors. David remet mes cheveux en place et me fait passer sous les couvertures. Je me rends compte que l'on n'est plus dans ma chambre. C'est une chambre sans trop de personnalité, majoritairement blanche.

- Eh ! Je ne pensais pas que tu faisais ces rêves souvent... Sinon, j'aurai mis un baby-phone. Je ne peux pas venir dans ta chambre.

Je baisse les yeux en rigolant un peu pour le baby-phone. Il me fait lever la tête et approche ses lèvres des miennes, mais je détourne la tête. J'ai encore les images de mon rêve en tête et une forte envie de pleurer. De plus, je me pose des questions sur l'endroit où je me trouve.

- Alexie, tu veux que je parte, je comprends. Je dormirai sur la mezzanine au cas où. Tu es dans la dernière chambre de l'appartement au fond du couloir en face de l'escalier. Ne t'en fais pas.

Il se lève rapidement pour rejoindre la porte à grand pas. J'ai envie de sauter pour le retenir, de hurler pour qu'il reste, mais j'en suis incapable. Je me penche alors pour attraper son bras et tombe par terre. Je suis en larmes à nouveau. Je n'arrive plus à me contrôler, je transpire beaucoup, je suis en nage.

Il revient vers moi en courant. Pour me prendre dans ses bras, il me soulève pour m'emmener vers la salle de bain. Je ne vois pas trop le but, mais je reste dans ses bras. Je le tiens en pinçant ses vêtements. Il se dirige alors vers la douche et l'allume. Il entre sous la douche avec moi dans les bras.

- Chut, chut ! Calme-toi mon Ange. Je suis là. Je ne te quitte pas.

Je reste collée à lui. Cela n'a pas l'air de le gêner. Il continue à chuchoter des mots à mon oreille pour que je me calme. Cela a l'air de fonctionner. Peu à peu ma respiration redevient normale, l'eau évacue toute ma transpiration.

Nous sortons David me pose pour nous sécher. Il me passe alors un T-shirt de sa collection et un short gris. Il passe dans la chambre pour me laisser me changer, puis revient quelques minutes après, changé aussi. Il me prend dans ses bras à nouveau. Il me pose sur le lit et remets les couvertures sur moi. Il passe aussi sous les draps, mais reste assis pour me regarder.

J'hésite un instant avant de me raisonner en me disant d'arrêter de vouloir ses lèvres au mauvais moment. Mon corps en décide autrement. Ma bouche s'approche, entrouverte, de la sienne. Il laisse délicatement ma langue rencontrer la sienne. Je place ma main derrière son cou pour me hisser vers lui. Il fait passer mes jambes derrière son dos. Je suis alors à cheval sur lui. J'ondule comme cela sur lui. Il me caresse alors le cou, puis le dos, en finissant par les fesses.