Chapitre 2

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Élio

Je fixe cette fille, le doigt posé sur la détente de son arme, qui n'ose plus respirer. Son visage est livide, je reconnais la terreur dans ses yeux sombres.

— Qu'est-ce que vous voulez ? dit-elle sans nous quitter des yeux.

Nikolas fait le tour de son salon avant de grimacer.

— Je suis allergique aux chats putain. Où est cette horreur que je l'enferme, marmonne-t-il en allant vers la cuisine.

Sa main se lève, son corps recule, pour le viser de son pistolet.

— Et moi je suis allergique aux connards ! Ne le touche pas.

— Ta gueule ou je le bute devant toi ! s'énerve Nikolas en revenant sur ses pas.

Elle ne doit pas savoir qui je suis sinon elle fermerait sa gueule ou alors elle est suicidaire. J'avance vers sa cheminée pour observer ce qu'elle a balancé dans les flammes.

Un putain de téléphone portable fond sous la chaleur du feu.

Mais qui est cette fille ? Elle ne semble pas impressionnée, plutôt paniqué de ce qu'on pourrait découvrir. Elle cache quelque chose. Des mèches de ses cheveux noires tombent sur son visage fin. Elle pourrait être sexy si elle ne s'habillait pas comme ça. C'est quoi ces horreurs ? Son jeans est beaucoup trop grand, son tee-shirt trop large est recouvert d'un gilet trop long. Dégueulasse.

— Comment tu t'appelles ?

Elle ne me regarde pas et continue de menacer Nikolas qui bouillonne de colère.

Je déteste qu'on m'ignore !

Je prends un putain de vase horrible avec des motifs de mosaïque jaune en l'explosant par terre. Cette femme sursaute de peur en tournant la tête vers moi. Nikolas en profite pour lui sauter dessus, la désarmant et la claquer par terre en retournant son pistolet vers sa tête. J'entends un gémissement de douleur s'échapper de ses lèvres quand il pose sa main autour de sa gorge.

— Ne me menace plus jamais avec une arme. Est-ce que je suis bien clair ?

Elle hoche la tête doucement avec les larmes aux yeux. Je lui demande de la lâcher dans notre langue maternelle, en italien. On va attendre un peu avant de la tuer. Nikolas m'obéit en se relevant avec un éternuement qui le fait grogner. Cette femme se recule contre le mur en faisant un petit bruit de sa bouche pour appeler son chat. Une boule de poil blanche arrive vers elle d'une démarche gracieuse qu'elle prend dans ses bras avant de se relever.

— Je n'ai rien fait, qu'est-ce que vous voulez ?

J'ai un gros doute. Mon instinct me dit qu'il se passe quelque chose.

Gattino, dis-je en avançant vers elle, à cause de ta curiosité tu as vu quelque chose que tu n'aurais pas dû.

— J'ai rien vu, m'informe-t-elle en serrant son chat encore plus fort.

Oh si elle m'a vu descendre un putain de bâtard, mais il y a autre chose dans son attitude qui perturbe mon esprit. Et si c'était elle que Gaetan et Luc devaient rejoindre ce soir. Qui traîner dans l'ombre dune ruelle sombre ?

Elle.

Nikolas se pince le nez en éternuant une seconde fois.

— Allez bute là.

Elle ne dit rien et se contente de se mordre la lèvre. Je demande à Nikolas d'aller fouiller ses affaires, je veux son identité, et j'avance vers elle pour l'observer de plus près. Ses yeux s'ouvrent en grand, sa tête se lève pour me regarder.

SOUS SON EMPRISE [ Dark Romance ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant