SOUS SON EMPRISE [ Dark Romance ]

Épilogue

Deux mois plus tard.

Malia.

Je rentre au manoir avec un grand sourire aux lèvres, et rejoint les garçons qui déjeunent, en sautillant dans la cuisine comme une petite fille excitée.

— Regardez ce que j'ai récolté aujourd'hui ! m'exclamé-je en agitant un billet devant Élio et Enzo. J'ai eu presque 150 dollars en deux heures !

Les deux frères échangent un regard blasé, mais je suis trop contente pour faire une remarque. Je pose mon argent sur la table et me précipite vers Élio pour l'embrasser passionnément avant que sa fourchette n'arrive dans sa bouche. Il grogne doucement, amusé par mon enthousiasme.

— Tu sais qu'on a assez d'argent, dit-il en me regardant tendrement. Tu n'as pas besoin d'aller chanter dans la rue.

Je veux profiter de tout ce dont j'ai été privée.

— Je me fiche de l'argent, répondé-je en riant. C'est le plaisir de chanter et de jouer devant un public. C'est quelque chose que je n'ai jamais pu faire avant. T'es simplement jaloux parce que mes comptes se remplissent plus vite que les tiens.

Même si j'ai choisi de revenir vivre ici et de mener une vie plus simple, les affaires criminelles de mon père que j'ai repris en Espagne continuent de prospérer. Les activités illicites m'ont permis d'atteindre une puissance financière inégalée dans l'Europe. Mario vit dans ma maison, et s'occupe de tout, me tenant informée à distance, et j'y retourne quand on a besoin de moi. Nando fait beaucoup d'aller-retour pour me voir, et j'ai la sensation qu'il va bientôt ouvrir un salon de coiffure dans le coin.

Élio grommelle que je suis chiante, et se relève en m'attrapant par la taille. Ses mains caressent doucement la naissance de mes seins avant de remonter vers mon cou pour me capturer un nouveau baiser profond et langoureux.

— Tu as bouché mon pot d'échappement avec un poisson, gronde-t-il contre mes lèvres.

Je souris, mes yeux pétillant de malice, et me retient de rire.

— Tu m'as énervée. Arrête de me surprotéger.

Hier dans la journée, Élio m'a vraiment énervée. Nous avons eu une dispute stupide, quelque chose à propos de la manière dont il me surprotégeait. Parfois, son désir de me protéger devient étouffant. Hier soir, encore énervée, contre cette tête de con, j'ai pris un gros poisson que Nina venait d'acheter, et l'ai glissé dans le pot d'échappement de sa voiture, en sachant très bien qu'il devait partir tôt ce matin.

Quand Élio a essayé de démarrer sa voiture, le poisson a obstrué le pot d'échappement, empêchant les gaz de s'échapper correctement. Le moteur a toussé, craché et finalement refusé de démarrer. Je l'observais depuis la fenêtre avec Cléo, à éclater de rire alors que je le voyais essayer de comprendre ce qui n'allait pas. Il a ouvert le capot, vérifié plusieurs choses, puis finalement, il a découvert la source de son problème en criant qu'il allait me défoncer. Avec un mal de ventre terrible d'avoir autant ri, je me suis éclipsée pour rejoindre le centre-ville avec ma guitare.

— Tu aimes beaucoup trop me provoquer, continue-t-il en caressant mon menton, ses doigts glissant avec douceur sur ma peau.

On s'amuse toujours lui et moi, parfois tendrement, parfois plus violemment. Le rendre fou fait toujours partie de mes jeux préférés.

— J'adore ça, soufflé-je en plantant mes ongles dans sa nuque le faisant tressaillir légèrement.

Élio réagit en me serrant la fesse à travers ma robe d'été, rapprochant encore plus nos corps. Son regard devient intense et plein de promesses.