Chapitre 44

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Malia

Je me réveille dans une semi-conscience, engourdie. Mes paupières sont lourdes, mon esprit embrumé, mais des voix lointaines percent mon état comateux. Les sons résonnent tout autour de moi. Je réalise que je suis suspendue, mes poignets attachés, mon corps balance légèrement en avant. Mes paupières se soulèvent plusieurs fois avant de se refermer. La fraîcheur de la pièce que je commence à bien connaître me fait comprendre que je suis au sous-sol.

Connard de merde !

Il m'a étranglé ! Pas au point de me tuer, mais suffisamment pour me faire perdre connaissance. Je suis à nouveau enfermée ici, mais d'une manière étrange, je ne ressens pas la panique habituelle. Il y a une bizarre tranquillité en moi, une absence de peur malgré ma situation. Des sanglots déchirants percent mes pensées embrouillées. Les pleurs d'une femme résonnent plus nettement. Je perçois la voix menaçante d'Élio qui l'interroge. J'ouvre lentement les yeux. Une jeune fille est là, assise contre le mur, ses yeux sont gonflés de larmes. Élio qui est agenouillé devant elle, tient son visage entre sa main en lui répétant qu'il ne va rien lui faire. Il veut juste qu'elle parle. Mais la fille semble désemparée, incapable de répondre à ses questions. Elle est terrifiée.

— Ton autorité est si charmante. C'est clair qu'elle va coopérer.

Je stabilise mes jambes au sol en rejetant la tête en arrière pour dégager mes cheveux qui tombent devant mon visage. Son regard se tourne vers moi, rempli de fureur. Élio lâche la jeune fille pour se placer devant moi.

— Déjà réveillée, mon ange. Raconte-moi ce que tu sais.

J'espère qu'il est prêt à attendre car je ne dirais rien. Il peut me garder ici, je ne céderai pas. Je reste silencieuse face à lui, mon regard fixé avec détermination.

— Alors, muette ? Mais ta langue devra bien se délier si tu veux voir la lumière du jour à nouveau.

Je lui adresse un sourire sarcastique.

— Quelle tragédie ce serait de manquer de soleil, répliqué-je d'un ton faussement dramatique. C'est trop cruel comme punition.

Élio secoue la tête, avec un mélange de frustration et d'amusement dans son regard.

— Tu es vraiment une emmerdeuse.

Vraiment ? Je lui balance un petit clin d'œil pour continuer de le provoquer. Je suis fière de l'être.

— J'ai mes petits moments de rébellion, comme tout le monde. Tu ferais mieux de ne pas me détacher. Je vais vraiment te buter.

Il soupire, son regard scrutateur parcourt mon corps, et j'essaie de cacher le frisson d'appréhension qui me parcourt à l'idée de rester attachée.

— Tu as l'air confiante, mais tu es en position de faiblesse. Tu te crois maline, mais tu es attachée.

Effectivement, mais je ne flanche pas.

— Tu vas me détacher. Je le sais, tu le sais, on le sait. Tu veux savoir qui t'a trahi ? Enlève-moi ce putain de bracelet !

— Non, raconte Élio en tournant autour de moi. Uniquement quand j'aurais mes réponses.

— Laisse-moi réfléchir. Quand tu auras ton premier cheveu blanc ça devrait le faire, on pourra papoter. Si tu n'es pas mort avant, bien entendu. Peut-être qu'il y a d'autres micros un peu partout. Fais attention quand tu sors, ça serait dommage qu'une balle se loge dans ton crâne.

Ma réponse n'a pas l'air de lui convenir. Élio agrippe l'arrière de mes cheveux en basculant ma tête en arrière.

— Pourquoi tu me tiens tête constamment ? Tu n'imagines pas quel point tu me rends fou.

SOUS SON EMPRISE [ Dark Romance ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant