Chapitre 54

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Hello 😘 Tout d'abord je m'excuse pour cette longue absence. Vraiment pardon ❤️ J'ai eu de gros soucis personnels... ça a été très difficile pour moi, mais je ne vous oublie pas. Cette histoire sera continuée, et terminée. Promis !

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Malia

Le couteau qui s'enfonce profondément dans mon dos me fait reprendre connaissance. Mes cordes vocales vibrent dans ma gorge qui semble avoir de plus en plus de mal démettre le moindre son à force de hurler. Mon corps trempé de sueur ne supporte plus d'être suspendue. Mes yeux se révulsent, ma bave coule le long de mon cou, se mélangeant avec mes larmes. Rafael me laisse à peine le temps de respirer. À chaque fois que mon corps lâche, que je ne ressens plus rien d'autre que le vide, il reprend sa boucherie, me vidant de mon sang petit à petit avec précaution en ouvrant d'anciennes cicatrices.

— Accepte d'être à moi, Malia. Tu as juste à dire oui et tout s'arrêtera. Te faire du mal me fait souffrir.

Ma peau est à vif, je brûle autant de l'extérieur que de l'intérieur. À chacune de mes respirations j'espère que ce soit la dernière. L'image du bébé que j'ai perdu m'anéantit, savoir que je ne pourrais jamais le mettre au monde est une douleur insoutenable. Je me sens coupable de cette fausse couche. Si j'avais accepté d'obéir il serait encore en vie. Son souvenir n'est plus qu'une tache sèche de sang sur ma peau. Ma grossesse était récente, mais c'était un bébé, le mien. Je n'ai pas été assez forte pour le protéger. Je m'accrochais à ce petit être qui grandissait en moi pour ne pas perdre espoir. Maintenant je n'ai plus aucune raison d'être forte. De résister. De rester en vie.

— Non...

Le téléphone de Rafael sonne, l'interrompant dans la douleur qu'il m'inflige par plaisir alors qu'il veut me faire croire le contraire. Ses pas s'éloignent, quittent la pièce en m'accordant un bref répit. Ma tête retombe mollement le long de mon corps épuisé, mes paupières se referment, je suis au bord de l'évanouissement.

Je veux mourir.

Une main chaude et délicate relève doucement ma tête.

— Malia, regarde-moi.

La voix d'Alvaro résonne, tente de me maintenir consciente. Ma tête bascule de gauche à droite, incapable de rester droite. Il me demande d'ouvrir la bouche, puis dépose une gélule sur ma langue, m'expliquant que c'est un médicament pour soulager la fièvre, et le risque d'infection.

— Bois doucement.

Une bouteille se pose entre mes lèvres, l'eau coule doucement, apaisant ma gorge brûlante et sèche. J'avale chaque gorgée avec avidité. Épuisée, je suis à bout de souffle, mais la soif semble insatiable. Alvaro passe une main autour de ma taille, me soutenant pour empêcher mon corps de bouger. À travers le brouillard qui enveloppe ma vision, je perçois son regard désolé.

— Je vais te sortir d'ici.

Son regard remplit de promesse ne me procure pas la moindre réaction. Personne ne peut me sortir d'ici.

— Tu crois qu'ils vont se débarrasser de mon chat, comme de moi ?

Penser à Opium fait ressurgir d'autres larmes. Peut-être qu'il est mort, ou qu'il a été chassé du manoir, mais il n'a jamais été tout seul depuis que je l'ai adopté. Lui aussi je l'ai perdu. Alvaro jette des coups d'œil nerveux vers la porte, m'informant qu'il n'a pas beaucoup de temps.

— Élio Costa. Ce n'est pas lui qui t'a livré à Rafael.

Entendre son prénom est insupportable. Parmi tous les souvenirs qui me font mal, il y a ceux de Élio qui ne me quittent pas. Du jour où j'ai croisé sa route, mais surtout du changement qui s'est passé entre nous, de nos baisers, de la musique, de ses mains qui caressent mon corps. De ses promesses.

SOUS SON EMPRISE [ Dark Romance ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant