Chapitre 18

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Malia

J'arrête d'avancer en comprenant qui est ici. Le seul mot que j'ai compris c'est genitori. Ça veut dire parent. Ses parents sont là ? Mon cœur bat soudainement beaucoup trop fort. Grégorio Costa connaît mon père ! Il m'a même déjà vu quand j'avais une dizaine d'années. D'après mon père, cet homme qui vit en Italie est un grand manipulateur cruel, et sans limite. Tel père, tel fils.

D'un bond je me mets à courir à l'intérieur pour rejoindre Élio qui passe la porte. Dans le hall mes sens s'affolent, il faut que je disparaisse. Il peut me reconnaître !

— Élio ! Punis-moi. Enferme-moi au sous-sol.

Son corps pivote lentement vers le mien, sa bouche s'ouvre et je ne lui laisse pas le temps de parler. Mon poing se lève pour se claquer dans sa joue. Putain la vache ! En ce moment je n'arrête pas de taper ! Ça fait du bien de lui éclater la gueule ! Je secoue mon poignet en me préparant à sa riposte. Élio est rapide, son poing atterrit à la vitesse de l'éclair dans le bas de ma mâchoire.

— Qu'est-ce que je viens de te demander, rugit Élio en m'attrapant par les cheveux alors que des étoiles scintillent autour de moi.

La douleur ne me fera pas changer d'avis. Si ses parents me trouvent je suis fichue. En serrant les dents je lève la tête vers la sienne pour lui cracher au visage.

— Je ne t'obéirais jamais ! Enferme-moi avant que je t'arrache la tête.

Mon crachat glisse lentement le long de son nez, un sourire diabolique s'étire sur ses lèvres et son bassin pivote. J'ai vu la balayette arriver. Je saute sur lui en m'accrochant à son cou pour nous faire tomber à la renverse. Nos corps heurtent le marbre. Une putain de douleur dans l'épaule me coupe le souffle, et enflamme mon dos encore douloureux. Avec mes jambes autour de sa taille je force sur mes cuisses pour garder le contrôle de la situation en plantant mes dents dans son épaule. Élio encercle ma taille de ses bras musclés en rugissant comme un fauve sous ma morsure. En m'insultant dans sa langue maternelle son visage se frotte contre ma joue pour étaler son crachat sur ma peau.

— Tu n'as aucune chance contre moi. À ton tour de goûter ma salive.

Sa bouche s'écrase contre mes lèvres. Je me débats en frappant dans son dos, me débattant comme une enragée. Sa langue arrive à entrer dans ma bouche facilement. Son baiser n'a rien de doux. Élio m'explore la bouche d'une façon sauvage. Je sens l'odeur du melon qu'il a mangé avec un peu de menthe fraîche de son brossage de dent. Je reste pétrifiée quelques secondes avant de lui mordre la langue, en griffant son dos de mes ongles. Élio se redresse avec une haine flamboyante dans le regard.

— Ne m'embrasse pas ! crié-je en tirant sur ses cheveux. Dégage !

— Ta gueule ! s'énerve Élio en me basculant sur le dos. Je commence à perdre patience. Tu as peur de quoi ?

J'ai peur de tout !

— Enferme-moi dans ton putain de sous-sol ! Je ne veux pas de ta musique, ni même de ton jardin !

Je lève mon genou droit pour lui éclater les couilles. Élio serre les cuisses une seconde trop tard, mon coup a touché ses parties génitales. Un long grondement s'échappe de ses lèvres, la douleur tapissée son visage me fait beaucoup de bien. Il a mal. Tout son corps me surplombe avant qu'il ne lève la main pour m'éclater la tête avec son poing.

— Élio !!!! s'exclame une voix féminine. Lâche cette fille ! Mais qu'est-ce...

Je n'arrive pas à entendre la suite. Tout se brouille. Je penche la tête sur le côté pour cracher un long filet de bave ensanglanté en voyant des putains d'étoiles danser devant moi. D'un geste rapide Élio se relève en m'attrapant par la main pour me remettre sur pied. Je titube légèrement à bout de souffle en reculant le plus loin possible, la tête baissée.

SOUS SON EMPRISE [ Dark Romance ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant