Chapitre 22

5.5K 251 33
                                    

Élio

Je sirote mon whisky avec un grand sourire sous les hurlements de ma petite tueuse qui doit avoir découvert qu'elle n'a plus de vêtements dans sa chambre.

Le compte à rebours mental commence : 3... 2... 1...

— ÉLIO !!!!

J'entends ses pas marteler les escaliers avant de la voir apparaître dans mon salon, enroulée dans une serviette, les cheveux encore dégoulinant de sa douche. La fureur qui émane de son corps colore ses joues d'une magnifique teinte. Alice tient sa serviette contre sa poitrine, dans un état de panique qui ne fait qu'agrandir mon plaisir.

— Un problème ?

— Où sont mes vêtements ? Je t'en prie rend les moi !

— Mais avec plaisir. Ils sont dans l'entrée.

Alice fait vite demi-tour, et je me relève pour la suivre. La commande qu'elle a passée avec mon argent est arrivée. Toutes ces belles créations n'attendent plus qu'elle. Alice se fige devant les portiques de robes, ainsi que les boîtes qui s'entassent en comprenant ce qu'il se passe.

— Je suis enchanté de t'offrir toutes ces magnifiques robes. J'ai pensé que tu n'aurais plus besoin de tes vieux vêtements après ton petit caprice, alors j'ai pris l'initiative de les faire disparaître.

— Non. Arrête. Je t'en supplie donne-moi mes vêtements. Je ne mettrais jamais ça.

Mais ça je le sais.

— Tu as voulu jouer ? Il faut assumer. Tu peux attaquer mais garde bien en tête que je resterais le meilleur dans ce domaine.

Sa détresse ne fera pas changer d'avis. Ce n'est pas l'argent qui me pose problème, plutôt sa défiance. Alice recule avec les larmes aux yeux, en secouant la tête devant sa nouvelle garde robe.

— Sinon tu peux rester nue. Ça me convient également.

— Pourquoi tu fais ça ? S'il te plaît, j'ai besoin de mes vêtements. J'irai tout rendre dans cette boutique.

Je bois la fin de mon verre en laissant planer un silence.

— Que me proposes-tu en échange d'une de tes culottes ?

Le rouge qui lui monte aux joues est totalement craquant.

— Tu veux mon corps ? Ma soumission ?

Ses poings sont serrés contre son torse qui respire de plus en plus vite.

— Non. Je veux que tu me racontes ce qu'il s'est passé ce soir ? Et selon tes réponses je verrais pour te rendre tes fringues.

Je vois dans son regard qu'elle ne me croit pas. Elle sait que je ne lui rendrais rien.

— Gros taré ! J'aurai dû te buter !

La voir faire demi-tour déchaîne ma rage. Dans un mouvement incontrôlé je lance mon verre contre le mur en lui criant de rester ici. Les éclats de verre se répandent aux pieds d'Alice, qui s'immobilise devant l'escalier.

— Tu as raté ta cible, mon ange. Tu dois travailler ta précision.

D'un pas rapide, j'atteins sa position en saisissant délibérément son poignet blessé pour la conduire au sous-sol.

Apparemment elle aime cette pièce.

— Tu vas vite perdre ton assurance. Cinq jours sans bouffer va te faire du bien.

Je tourne la tête vers elle, appréciant que cette si jolie bouche reste fermée. Une expression de douleur traverse son regard quand l'étau de mon emprise se fait plus fort autour de sa blessure. Je nous fais entrer dans la salle qui dispose d'un dispositif d'attachement. Je prends soins de verrouiller la porte avant de me saisir de son autre bras pour lier ses mains. En moins de cinq minute la voilà suspendue au milieu de la pièce, à ma merci, incapable de se détacher.

SOUS SON EMPRISE [ Dark Romance ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant