chapitre 60

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Malia

Je m'avance lentement dans la propriété d'Andrès, les souvenirs sombres de ce qu'il m'a fait envahit mes pensées. L'homme qui m'a violée, qui a aidé Rafael à tuer ma mère, est maintenant à portée de ma vengeance. Les soldats d'El Diablo ont été rapides et efficaces. L'assaut a été lancé il y a peu, et les cadavres jonchent le sol, se vidant de leur sang. Je ne ressens aucune peine pour ces âmes perdues ; elles méritent toutes la mort. Malheureusement il n'y a aucune trace de Cléo dans la demeure. Chaque pas que je fais me rapproche de mon objectif. Les cris et les gémissements des blessés résonnent autour de moi, mais je reste concentrée. Je ne laisse rien distraire mon attention de l'homme incapable de bouger devant moi, attaché à une chaise au centre de la pièce.

— Je vais te tuer !!!! hurle Andrès en se débattant furieusement.

Je m'arrête à quelques mètres de lui, le regardant droit dans les yeux avec un sourire victorieux. Me tuer ? Vraiment ?

— Où se trouve Rafael, et la petite Costa ?

Malgré sa position il se permet de rire. Un rire qui me fait tressaillir, que je ne pourrais jamais oublier. Il résonne en moi depuis des années.

— Tu te crois forte avec tous tes petits copains, mais on sait tous les deux que tu as la trouille, Malia.

De rage j'agrippe ses cheveux pour lui relever la tête et colle mon visage face au sien en posant la lame de mon couteau sur sa gorge.

— Tu vas payer pour chaque larme que j'ai versée, pour chaque cauchemar que j'ai enduré.

Je fais glisser la lame sur sa joue assez fort, laissant une fine ligne rouge de sang apparaître, puis je me recule en serrant le poing américain qui encercle mes phalanges

— Je vois de la peur dans tes yeux, sale chienne.

Les soldats d'El Diablo observent en silence, prêts à intervenir si nécessaire, mais ils savent que c'est mon moment. Il est à moi.

— Où est Rafael ? répété-je d'une voix ferme en lui donnant un violent coup en plein dans la pommette.

Andrès encaisse, son regard rempli de haine.

— Je ne te dirai rien. Jamais.

Je soupire, sortant lentement mon arme de ma ceinture. Andrès déglutit, mais garde le silence.

— Tu sais, Andrès, je n'ai plus beaucoup de patience. Et je n'ai rien à perdre, dis-je en pointant l'arme vers son genou. Vous m'avez déjà tout pris.

Il ne répond pas. J'appuie sur la détente, et le coup résonne dans la pièce. Andrès postillonne, son corps contracter de douleur se tord sous l'impact. Le sang commence à couler de sa blessure, mais il ne crie pas de réponse.

— Parle ou je prendrais tout mon temps pour te tuer dans la plus grande douleur que tu n'as jamais ressentie.

Je soupire de nouveau, tirant une autre balle, cette fois dans son autre genou. Enfin un cri de douleur me parvient dans mes oreilles, et j'adore ça, bien qu'il reste silencieux à mes questions.

— Va te faire foutre, crache-t-il entre deux gémissements de douleur.

— Mario est bien vivant, tu sais, dis-je avec un sourire glacial. Et en ce moment même, il s'occupe de Roberto.

Les yeux d'Andrès s'écarquillent de surprise

— Tu mens... il est mort.

— Non, je ne mens pas. Mario prend son temps, exactement comme je le fais avec toi. Tout votre clan va disparaître. Et toi, tu pourrais t'éviter beaucoup de souffrances en me disant où se cache Rafael.

SOUS SON EMPRISE [ Dark Romance ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant