SOUS SON EMPRISE [ Dark Romance ]

Chapitre 40

Malia

Je me réveille sous les rayons du soleil qui s'infiltrent dans mes stores, aveuglant mes yeux sensibles. Comme un petit chat, je ronronne dans mes draps, en me tournant sur le ventre pour sombrer à nouveau dans les bras de Morphée. Je suis trop fatiguée pour enlever mes lentilles. Mon corps est lourd, mes muscles protestent douloureusement à chaque mouvement. Une douleur lancinante dans mon poignet me fait grimacer. Ce n'est pas en me faisant suspendre par les poignets que ma petite entorse va guérir. Le brouillard dans lequel je me trouve s'évapore, je sens mon rythme cardiaque s'accélérer sous les souvenirs qui refont surfaces. Je me redresse brusquement en ouvrant grand les yeux, sans comprendre comment j'ai atterri dans mon lit. Mon dernier souvenir me ramène au sous-sol, attachée et bâillonnée. Ce n'était pas un rêve. Élio m'a bien traînée dans cette pièce, et je ne comprends toujours pas pourquoi.

Un coup d'œil rapide vers mes poignets me confirme que ce n'était pas une illusion. Des marques rouges y sont encore visibles. Mon cœur bat la chamade, et ma poitrine se serre d'anxiété.

À quoi il joue ? Pourquoi je suis dans ma chambre ?

Je me débarrasse de ma couette en constatant que je porte juste une culotte, et un tee-shirt. Mes yeux se remplissent de larmes quand je remonte ma jambe pour vérifier la connexion de mon bracelet. Il est toujours là, allumée. Je tire dessus de toutes mes forces en sachant très bien qu'il ne bougera pas. C'est peine perdu, mais j'espère toujours un miracle. J'abandonne avec le cœur en miette, et me relève pour aller dans ma salle de bain. Je passe par les toilettes pour vider d'urgence ma vessie avant de m'occuper de mes yeux. Savoir qu'il y a des caméras dans cette pièce me fait frissonner de la tête aux pieds, mais je préfère croire que la petite particularité que je cache n'a pas été découverte. J'ai besoin d'une bonne douche avant de demander des explications.

Propre, et habillée d'un simple jeans et d'un long tee-shirt déformé, je sors de ma chambre en allant tout droit au rez-de-chaussée pour trouver cet enfoiré. Je n'arrive pas à croire qu'il continue de me traiter de cette façon après tout ce que je fais pour l'aider ! Je l'ai mis en contact avec le meilleur hacker qui puisse exister pour qu'il ait toutes les informations nécessaires sur le clan Diamanté et les réduire en cendres.

Quel bonheur de pouvoir contacter Nando, avec une simple phrase il a compris que c'était moi, et n'a pas hésité à accepter ce que je lui demandais. On devait rester discret dans nos échanges, et Élio a dû penser que c'était encore une provocation de ma part, une conversation qui pourrait le mettre en danger.

Je m'arrête dans mon élan, au milieu du salon, devant Julia qui caresse Opium en discutant avec Élio, qui tourne la tête vers moi. Ma salive se bloque un instant dans ma gorge qui se contracte violemment.

Je veux ton cœur, ce sont ces mots exacts que je voudrais effacer de mon esprit.

— Bien dormi, mon ange ?

— Toi, je t'emmerde ! dis-je en lui levant mon majeur dans sa direction. Je suis restée enfermée combien de temps ?

— Moins de deux jours. Tu étais inconsciente quand je suis venu te détacher. Tu sais qu'à ton âge c'est pas normal de se pisser dessus.

Et ça te fait sourire ? Putain de psychopathe. Je l'ignore pour me concentrer sur Julia qui a un grand sourire sur le visage. Elle a l'air d'être en forme. La revoir en vie me soulage énormément.

— Ton chat est vraiment trop mignon.

Je récupère Opium qu'elle me tend pour embrasser mon bébé en étant d'accord avec elle. Il est beau, gentil, doux, et fidèle.

— Tu vas bien ? Pourquoi tu es ici ?

— Élio m'a invitée à déjeuner et je me suis dit qu'on pouvait passer l'après-midi ensemble. Sortir faire les magasins.