Chapitre 28

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Malia

Mon oreiller est trempé de mes larmes. La lourde respiration ainsi que le corps dans mon dos n'est pas un rêve. Je viens de faire l'amour avec Élio. Le sommeil l'a gagné quelques minutes après son orgasme, et j'ai pleuré en silence, sans réussir à bouger. J'ai réussi ! Après trois ans, un homme m'a de nouveau pénétré, donner du plaisir. Et j'ai aimé ça ! Je pleure encore plus fort parce que je suis perdue. Dépassé par les émotions qui me traversent. Je ne sais pas comment s'est arrivé, j'étais dans un profond sommeil, je ne m'attendais pas le voir débarquer dans ma chambre. Il était dans mon lit ! J'ai paniqué, puis me suis laissée emporter par son baiser. Je ne sais pas, peut-être que je n'étais pas totalement réveillée pour comprendre.

Après ce que j'ai enduré, comment j'ai pu laisser ce genre d'homme me toucher ?

J'ai apprécié sa douceur presque irréelle, ses baisers délicats, comme si j'avais oublié tout ce qu'il m'a fait depuis que je suis là. C'est un homme que je considère comme un monstre, mais il m'a fait me sentir vivante, désirée, et pour un court moment, j'ai laissé cette sensation prendre le contrôle.

C'est lui qui a réussi à briser mes barrières, à me libérer de mes chaînes pendant ces vingt minutes ? C'est lui qui a réussi à faire taire ma peur, à réveiller mon désir ?

Je ne peux pas croire que je me sois laissée faire, que je lui ai demandé de me faire l'amour. Le désir a complètement pris le contrôle de mon esprit, ma peur s'est effacée petit à petit en laissant place à une libération. Oui c'est exactement ça, une libération. Je me sens enfin libre, comme si un poids venait de s'évaporer. Mes larmes ne sont pas des larmes de chagrin, mais de soulagement. J'ai surmonté une de mes plus grandes peur. Et c'est Élio qui m'a aidée.

J'aurai parié contre toutes les probabilités que ça puisse arriver un jour. Lui et moi.

Je me redresse lentement, en soulevant son bras qui encercle ma taille pour pouvoir me glisser hors de mon lit, sans le réveiller. J'ai besoin d'aller aux toilettes, d'enlever mes lentilles, de prendre une douche pour me sentir propre, pour essayer de laver cet étrange mélange d'émotions qui colle à ma peau.

Sans bruit, je m'enferme dans la salle de bain pour essayer de garder le contrôle. Je tremble de partout. Je ne sais pas ce que ça changera entre nous avec ce qu'il vient de se produire, mais je n'ai pas l'intention de rester ici. Je me battrai pour ma liberté, jusqu'au bout.

J'inspire profondément en allumant l'eau de la douche, avant de me laisser tomber sur les toilettes. Son putain de sperme coule entre mes jambes ! Je n'arrive pas à croire qu'il n'est pas mis de protection ! Et que j'ai laissé faire. Putain ! Sentir son sexe coulisser en moi était tellement agréable que je ne savais plus penser. Il me faut une pilule du lendemain, et en urgence !

Oh mon dieu, je vais avoir la chounette en feu, me retrouver avec des mycoses et des champignons !

Je frissonne en tirant la chasse d'eau avant d'aller laver mes mains. Encore une fois je me suis endormie avec mes lentilles. Ce n'est pas l'idéal, mais heureusement car Élio aurait vu ce que je cache. Je n'ai pas le moindre problème de vue et je n'aime pas mettre de lentille, c'est contraignant, mais je n'ai pas le choix. Les garder plus de douze heures assèche vraiment les yeux. Heureusement j'ai les produits qu'il me faut. Je soupire en préparant l'étui pour changer la solution et nettoyer mes yeux lorsqu'un grincement me fait sursauter. Je me retourne en lâchant un petit cri de peur devant Élio qui entre en baillant.

— Moi aussi j'ai envie d'une douche. Bonne idée.

Hein ? Il n'était pas en train de dormir ce con ? Je repose mes affaires sans réussir à croire qu'il fasse comme chez lui. Nu, et parfaitement décontracté, Élio entre dans la douche italienne, me tournant le dos pour se placer sous le jet d'eau.

SOUS SON EMPRISE [ Dark Romance ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant