Chapitre 41

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 Malia

— Alors c'est vrai ? Tu vas vraiment épouser Élio ?

Je tourne légèrement la tête vers les deux frères qui se parlent derrière nous, en tirant Julia par le bras pour qu'elle arrête de sourire comme si c'était une bonne nouvelle.

— Non. Il est en plein rêve. Tu peux m'aider à me débarrasser d'eux ? J'ai besoin d'air.

Julia semble presque déçue, mais elle redresse en prenant une attitude sérieuse.

— Tout ce que tu veux.

Même si je n'ai pas la moindre envie de me retrouver dans ce magasin où je suis allée avec madame Costa, je la remercie en suivant Julia qui se dirige vers les deux frères.

— Merci pour le restaurant. On va faire les magasins entre filles. Sans vous, insiste Julia en les désignant du doigt. Sortez.

— Si tu insistes, lui répond Élio avec un sourire vraiment sexy. Mets tous tes achats sur ma note.

Je n'ai pas l'habitude de le voir aussi gentil. Élio nous informe que de toute façon il doit s'absenter, et l'expression sur son visage se durcit quand il pose son regard noisette dans le mien. Il ne me lâche pas des yeux, comme s'il craignait que je ne m'échappe ou que je fasse quelque chose d'imprudent. Il a raison de s'inquiéter, car j'ai bien l'intention de mettre à l'épreuve ses limites.

— Louis et Félix vont vous surveiller en mon absence. Ils resteront devant les boutiques. Ne faites rien de stupide. Surtout toi, mon ange.

Je lui adresse un faux sourire, tout en me promettant intérieurement de faire exactement le contraire de ce qu'il souhaite.

— Prête pour un peu de shopping, Julia ? dis-je en feignant l'enthousiasme.

Elle acquiesce avec un sourire, en murmurant que c'est trop mignon quand il m'appelle son ange. Elle se fout de ma gueule ? Ce petit surnom est tout sauf mignon. C'est simplement un moyen subtil de provoquer et de marquer une sorte de supériorité ou de contrôle. Mais je dois bien avouer que dans une expression tendre venant d'un couple, oui c'est mignon.

La boutique est toujours à couper le souffle, mais je n'y prête pas vraiment attention. Mon esprit est occupé à trouver la meilleure façon de mettre Élio hors de lui. Je ne peux pas m'empêcher de repenser aux mots que Enzo m'a dit dans les toilettes du restaurant. Je m'arrête devant une robe de soirée d'un rouge profond, un tissu soyeux qui semble taillé pour épouser les courbes féminines à la perfection. Je la prends sans hésitation et regarde Enzo.

— Dis-moi, Enzo, tu pourrais m'aider à l'essayer ? demandé-je d'un air innocent.

Élio qui avait fait demi-tour avec son téléphone posé contre son oreille, se retourne brusquement vers nous en raccrochant.

— Bien sûr. Je vais t'aider, répond Enzo en me faisant un clin d'œil.

Le regard d'Élio se dilate instantanément, il s'approche de nous d'un pas rapide, en levant la main droite pour envoyer une gifle derrière la tête de son petit frère, lui ordonnant de dégager d'ici.

— Dommage ! m'exclamé-je en me dirigeant vers les cabines. Je trouverai bien quelqu'un d'autre pour monter la fermeture.

Je rentre à l'intérieur de la cabine en me préparant à sortir mon téléphone qui est caché dans ma basket, et enfin appeler Mario. Je n'ai pas le temps de fermer la porte qu'un corps me tombe dessus. Élio me pousse à l'intérieur avec une certaine rudesse. Je pivote immédiatement vers lui en gardant une attitude calme, et j'accroche le cintre de la robe sur le crochet.

SOUS SON EMPRISE [ Dark Romance ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant