Chapitre 25

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Malia

Les jours passent, suivent un schéma répétitif. Mes journées s'écoulent avec lenteur, où je nettoie méticuleusement la maison, en laissant mon esprit vagabonder dans l'espoir qu'un imprévu, tel qu'un tremblement de terre vienne secouer cette routine qui me rend dingue. La méfiance des frères Costa à mon égard devient lourde à supporter. Je ne sais pas ce qu'il se passe, si Élio a trouvé des éléments contre l'attaque qu'il s'est passé. Le point positif c'est qu'il ne m'a pas fait retravailler dans son bar. Je suis tranquille le soir pour écrire mes chansons, aller me balader dans sa propriété et jouer de la musique. Mais il y a toujours un "mais" qui vient s'immiscer. Élio a tendance à rester ici le soir, ce qui me pousse à éviter de quitter ma chambre.

— Je vais passer encore combien de temps à faire le ménage ? Donne-moi une estimation ! J'ai raté le festival à cause de ton enlèvement !

J'agresse involontairement Élio d'une voix énervée en entrant dans la cuisine, le voyant devant sa machine à expresso pour se préparer son café corsé du soir. Je suis à Los Angeles uniquement pour ça ! Je devais repartir pour continuer mon voyage vers le nord des États-Unis. Je pose mon plumeau sur le plan de travail en claquant des doigts devant son visage pour avoir son attention.

— Tu vas mettre des poussières partout, maugré Élio en dégageant mon plumeau d'une main pour le faire tomber par terre.

Alors là ! Il peut rêver, je ne ramasserais pas ! J'en ai marre !

— Ta baraque est aussi impeccable qu'une maison témoin ! Il n'y a aucune putain de poussière. Réponds-moi !

Élio, torse nu, étire son bras droit pour saisir une tasse propre dans un placard, m'offrant au passage une vue sur son corps d'apollon.

— Pourquoi pas des années. Plus tu me casses les couilles, plus je prendrais mon temps.

Une douleur me traverse la lèvre alors que je la mords fort pour contenir ma colère. Des années ? Ici ? À son service ? Hors de question !

— Très bien ! Alors on va continuer de jouer. Prépare-toi.

Son parfum masculin et envoûtant envahit mes narines dès que son corps se rapproche dangereusement du mien. Je reste immobile, à fixer les gouttes d'eau qui dégoulinent de ses cheveux sur ses épaules, qu'il n'a pas encore complètement essuyées après sa douche.

— Dans ce cas, prépare toi aussi, bella mora.

Il m'énerve ! Je recule pour vite m'enfuir de la pièce et rejoindre la salle à manger. Enzo est attablé avec Nikolas, à se goinfrer devant leur plat. Je me laisse tomber devant mon assiette en soupirant.

— On ne pourrait pas changer le menu ? Du carpaccio, encore ! Vous en avez pas marre ?

— Tu as des suggestions ? commente Enzo en engloutissant trois tranches de viande crue nappées d'huile d'olive.

Élio fait son apparition avec sa tasse de café pour s'installer en bout de table, et j'acquiesce vers son petit frère.

— Une paella ! Du gras ! On est en Amérique, pas en Italie ! J'ai envie de manger des fast-foods ! Des bons burgers qui dégoulinent de cheddar. Quelque chose de cuit. Tu ne veux pas carrément croquer dans une vache ? C'est dégueulasse votre truc.

— Les plats italiens sont bien meilleurs, affirme Nikolas en saisissant une tranche de jambon de Parme.

— Il a raison. Allez, goûte, me taquine Enzo en agitant une tranche de carpaccio devant mes yeux.

Berk ! Je tape dans sa main pour qu'il arrête son cinéma.

— En parlant d'Italie. Vous déménagez quand dans ce pays qui se trouve très looooooin d'ici ? Là-bas vous aurez tous vos plats à disposition, et ça me fera des vacances de ne plus vous voir. D'ailleurs pourquoi être venue ici ?

SOUS SON EMPRISE [ Dark Romance ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant