Chapitre 34

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Élio

Je joue avec un briquet et reste calme avec la personne qui est à l'autre bout de mon téléphone. J'écoute à peine ce qu'il me dit, je sais très bien que l'affaire est urgente. Les hommes que nous cherchons, ceux qui ont osé s'en prendre aux affaires des Costa doivent être retrouvés à tout prix. Mon père insiste sur l'importance de régler cette affaire rapidement.

— Chef, ils sont ici. Extérieur sud.

J'acquiesce vers Tiago, tout en raccrochant brusquement au nez de mon père, et en me saisissant de mon Glock préféré. Je m'élance hors de mon bureau en direction de l'extérieur de mon casino.

— Je veux qu'ils restent en vie, ordonné-je en courant. Elle est où ?

— Dehors, elle est sortie avec eux.

Merde !

— Occupe-toi d'elle. Mets là en sécurité au manoir.

Il grogne d'énervement, mais il va obéir, et la protéger. J'adore cette putain de pression qui pulse dans mes veines en passant la porte. Je me précipite derrière une voiture sous les coups de feux qui résonnent autour de nous. Sergey rampe contre ma putain de voiture en redressant. Il tire, sa balle traverse une putain de tête.

— Mais merde ! Putain ! Viser les jambes ! Je les veux vivants.

Je me relève avec le sang qui bouillonne de rage. Il faut vraiment tout se taper ici ? Malgré la pénombre, je vise un homme qui se dresse devant moi, visant précisément sa jambe. Un coup sec et précis, et il s'effondre en hurlant de douleur. Je récupère son arme en lui balançant un coup de pied dans la gueule pour le faire taire et j'analyse la situation. Plusieurs cadavres jonchent le sol. Trois de mes hommes ont été touchés.

— Elle n'est pas là, chef, me prévient Tiago en revenant vers moi.

Comment ça elle n'est pas là ?

— Alors qu'est-ce que tu fais encore devant moi ! Vérifie le parking ! Trouve-moi cette putain de nana !

Ma voix résonne de colère, mais je ne peux me permettre de perdre le contrôle. Ma priorité est de découvrir qui sont ces ennemis, mais mon obsession pour cette brune se mélange avec mes pensées. Mon regard de prédateur scrute chaque recoin, cherchant ma prisonnière. Où est-elle ? Je sors précipitamment mon téléphone pour la localiser. La puce GPS dans son bracelet va me permettre de la trouver rapidement. Le signal me dit qu'elle n'est pas loin d'ici, à quelques centaines de mètres à peine. La fusillade s'achève, et je m'élance en courant dans la direction de sa localisation. Deux de mes hommes me suivent de près, armes prêtes. À pas rapides, je traverse la rue, tournant à droite pour me rapprocher de son signal. Des cris, des voix me parviennent.

Sa voix.

Je la retrouve au milieu de la chaussée, en train de se battre avec fureur contre un homme. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine au moment où mes hommes braquent leur armes dans leur direction.

— Ne tirez pas ! ordonné-je sèchement. Si vous toucher un seul cheveu d'Alice je vous ouvre le ventre pour vous faire bouffer vos intestins.

Ils obéissent immédiatement. On a pas une assez bonne visibilité pour tirer. Je suis le seul qui peut la toucher. Le seul. On avance prudemment, sans savoir si d'autres bâtards sont dans le coin. Les coups résonnent violemment dans l'air, leurs souffles s'entremêlent, rapides, furieux, comme deux prédateurs en pleine chasse. Mon regard est rivé sur cette putain de femme. On dirait une tigresse dans une arène. Elle encaisse les coups sans broncher. J'ai l'impression que le combat est personnel, vu la force qu'elle déploie contre lui.

SOUS SON EMPRISE [ Dark Romance ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant