Chapitre 4

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Malia

Je ne sais pas depuis quand je suis enfermée, mais j'ai terriblement soif et froid. Je n'ai pas le choix de rester contre le carrelage gelé. Sans parler de ma vessie qui va exploser. Ils veulent me faire crever lentement. J'ai déjà connu ça, sauf que cette fois personne ne vient pour me faire mal. Mon chat me manque, je veux le voir, le serrer contre moi. Ils ont dû le tuer à l'heure qu'il est. Je sens des larmes couler sur mes joues et je pensais ne plus en avoir.

Je suis épuisée.

Je ne sens même plus la douleur dans mon dos tellement je suis frigorifiée, le tissu de mes sous-vêtements sont aussi froids que mon corps. J'ai également mal aux yeux d'avoir gardé autant de temps mes lentilles, je dois les enlever.

Je ne réagis même pas quand j'entends le verrou et la porte s'ouvrir, je reste assise.

— Allez bute-moi connard d'italien parce que je n'ai pas l'intention de faire ce que tu attends de moi.

— Eh ! Les Italiens ne sont pas tous des connards, dit Enzo en entrant avec une couverture et une bouteille d'eau.

— Si tu le dis, tu veux quoi ? Tu viens te régaler du spectacle ? Ton frère t'envoie ramasser ma merde ? Tu as de la chance je suis restée propre.

— T'es malade, ricane Enzo, on a des gens pour ça. Allez viens, je te ramène dans ta chambre. Couvre-toi.

Pourquoi faire ?

— Je préfère rester ici, encore quelques heures et je serais morte de froid, reviens plus tard.

— Mon frère ne te laissera pas mourir maintenant.

Ouais quelle bonne nouvelle sans déconner.

— Dis-lui d'aller se faire trouer le cul, j'en ai rien à foutre. Laisse-moi tranquille.

— Je suis sûr que tu ne travailles pas pour Andy, mais disons qu'il a dû mal à faire confiance. Dis-nous qui tu es si tu n'as rien à te reprocher ?

— Je ne suis personne, murmuré-je en cachant mon corps avec mes bras.

— Allez ne me force pas à te porter, laisse-moi te soigner, tu as mis du sang partout. Tu dois avoir encore du verre dans le dos.

Je me relève immédiatement lorsque Enzo s'avance. Un vertige manque de me faire tomber, mais je tiens bon. Tout mon corps est engourdi.

— Non ne me touche pas, s'il te plaît. Donne-moi juste la couverture. Je vais me soigner toute seule.

Enzo me donne ce que je demande sans commenter. Je m'enroule dans la couverture en lâchant un soupir de plaisir. Tout mon corps se réchauffe instantanément.

— Je suis ici depuis quand ?

— Deux jours.

— Deux jours ? marmonné-je en frissonnant, c'est pas aujourd'hui que je vais battre mon record.

— De quoi tu parles ? demande Enzo en fronçant les sourcils.

Je passe devant lui en récupérant la bouteille d'eau de ses mains.

— Où est mon chat ?

— Sûrement dans le salon, il passe son temps dans le canapé.

— Vous ne l'avez pas tué ? m'écrié-je en sentant mon cœur s'agiter.

Oh mon bébé !

— Non, pourquoi on le tuerait ? rigole Enzo.

— Parce que vous êtes des psychopathes.

SOUS SON EMPRISE [ Dark Romance ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant