Chapitre 62

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Malia

La fatigue me pèse lourdement, le décalage horaire commence à se ressentir même si je me suis reposée dans l'avion, mais l'excitation me maintient éveillée. Je suis à nouveau en Californie, pour une raison bien précise. Chaque kilomètre qui défile en voiture me rapproche de mon objectif : l'usine d'Élio. C'est là que Viktor doit livrer une nouvelle cargaison de femmes, selon les informations de Nando, et je compte lui faire une petite surprise. Le crépuscule tombe lentement, teignant le ciel de nuances rougeoyantes, un présage sanglant pour ce qui va suivre.

Il n'aura pas toutes ces filles.

Lorsque nous arrivons devant le bâtiment qui sert de couverture aux Costa, les mercenaires que j'ai engagés, ainsi que Nando et moi, descendons de nos voitures en silence, nos armes prêtes. La porte de l'entrepôt est légèrement entrebâillée, et un échange de regards confirme que nous sommes prêts à passer à l'action.

À l'intérieur, et des pleurs étouffés résonne dans l'air lourd. Mon cœur bat à tout rompre, chaque pas me rapprochent de Viktor. Je fais signe à mes hommes, et le chaos éclate. Des coups de feu retentissent, tuant les premiers sur notre passage. Je m'avance, abattant les hommes de Viktor un à un. Ils sont peu nombreux, et ne s'attendaient pas à être pris par surprise. Viktor est entouré de ses hommes qui ripostent, tirent sur nous avec acharnement. Les balles sifflent autour de moi, certaines frôlent dangereusement ma peau, et je ne me suis jamais sentie aussi puissante que dans ces moments de vengeance. Les corps tombent les uns après les autres, mes hommes ne ratent pas leur cible. Mon souffle est court, mes muscles sont tendus. Je repère Viktor, tentant de se frayer un chemin vers la sortie.

Pas question qu'il s'échappe.

— Faites les monter dans le camion avec Nando et conduisez-les à l'hôpital ! Je m'occupe de lui !

Je m'élance à sa poursuite, en tirant dans sa jambe dès qu'il passe une porte, ce qui le fait immédiatement tomber lourdement au sol. Viktor rampe, une main sur sa blessure, en essayant de se sauver comme un misérable insecte. Je m'approche de lui, mon arme pointée vers sa tête.

— Alors mon petit cœur, pas trop mal ?

— Espèce de... de...

Un rire incontrôlable sort de ma gorge, en le regardant se traîner, comme si il pouvait atteindre la sortie. La souffrance qui émane de lui me provoque une entière satisfaction.

— Espèce de quoi, gros tas de merde ? Je devrais t'enfoncer mon arme dans le cul pour te faire exploser la prostate. Tu aimerais ça.

Viktor transpire, il lève sa main ensanglantée vers moi en reprenant son souffle. Mon doigt serre la détente. Une balle bien placée et tout sera fini, mais je préfère lui ajouter une balle dans sa jambe blessée, le faisant hurler plus fort.

— Depuis que je t'ai vu violer ces filles, je rêve de te tuer. C'est dommage qu'Élio ne soit pas encore là. Il aura la surprise en arrivant.

— Mais qui es-tu ? dit-il en tremblant sur ses coudes.

— Je suis Malia Torres, mais ça n'aura plus la moindre importance dans quelques secondes.

Je presse une nouvelle fois la détente en souriant, ma balle traverse son crâne, et son corps s'échoue, inerte.

Je n'aime pas les bavardages inutiles.

— Malia !

Je me tourne immédiatement vers cette voix, mon arme toujours pointée, pour voir Élio entrer par-derrière. Il est seul, avançant lentement en fixant le corps de Viktor. Toujours élégant, sa présence est magnétique, et même dans un moment aussi tendu, il parvient à dégager une aura de confiance et de puissance. Son visage, bien que marqué par la fatigue, n'a rien perdu de sa beauté saisissante. Il est habillé avec le soin minutieux qui le caractérise : une chemise blanche impeccablement repassée, ouverte juste assez pour révéler une peau légèrement hâlée, des épaules larges et bien dessinées sous le tissu fin. Son pantalon noir, taillé sur mesure, tombe parfaitement sur ses longues jambes, et des chaussures en cuir brillant complètent sa tenue.

SOUS SON EMPRISE [ Dark Romance ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant