Installée en plein milieu de mon lit, je peine à trouver le sommeil. Pourtant, ce matelas est bien plus confortable que celui de la cellule. Mon esprit ne fait que se mélanger, encore et encore. Et, je dois avouer que la peur que quelqu'un entre d'une seconde à l'autre pour me faire du mal me tord le ventre. Je ne me sens pas en sécurité, pas du tout.
La phrase de Nino tourne en boucle dans ma tête, "Parce que ça arrivera... Et c'est toi qui ne voudra plus partir." Il a tort, complètement tort. Il ne se passera plus jamais rien entre lui et moi, pas après tout ce qu'il m'a fait. Pas après avoir intégré mon frère à son cartel, pas après sa vengeance minable. Nino pense que je suis faible, pourtant, le volcan qui sommeille en moi n'attend qu'une étincelle. Et quand ça arrivera, l'explosion sera majestueuse.
C'est lui qui viendra me supplier à genoux, de l'épargner.
Je n'arrive pas à croire qu'il soit devant moi aujourd'hui, lui qui m'a souhaité de ne plus jamais croiser son regard. Pourtant, je suis certaine que s'il y avait sut, la réelle raison de mon départ... Il m'aurait de lui-même poussé dans ce train.
Je sors de ma paresse et me redresse rapidement. Je vois ma porte de chambre s'ouvrir lentement, m'obligeant à m'éloigner le plus loin de possible contre le mur. Il fait si sombre, que je n'arrive pas à voir qui cela peu bien être.
— N'est pas peur, ce n'est que moi.
Je secoue la tête, n'étant pas certaine de reconnaître cette voix. Pourtant, j'aurai dû. L'Homme en question fait quelques pas, se trouvant maintenant dans la luminosité que nous offre la lune.
Milo !
Rapidement, sans que je comprenne comment, je me retrouve dans ses bras. Et bizarrement, son étreinte me procure un bien fou. Mais, j'ai réfléchie et reculer. Parce qu'il n'est pas différent des autres. La réalité m'a rattrapé.
— Etna... Ne me repousse pas, ça fait une éternité que je rêve de pouvoir te prendre à nouveau dans mes bras.
Je secoue la tête et recule de plus belle. Il est hors de question que je me laisse avoir, il pourrait très bien être devenu aussi fou que Vasco et sanguinaire que Nino. Contrairement aux autres, lui n'a pas bougé. Il m'a regardé prendre du recul.
— Je sais ce que tu crois, mais je ne suis pas là pour te faire du mal.
Les larmes montent et j'ai envie de lui demander de partir. Et c'est à ce moment-là qu'il a avancé, tandis que moi je recule toujours. Mon dos finit par heurter le mur, je me retrouve alors bloqué. Milo en profite pour s'approcher, encore et toujours. Il n'est plus qu'à quelques petits centimètres de moi, j'essaye de mettre ma main comme rempart mais il la repousse. Alors, j'ai pleuré, essayant d'avoir de la pitié mais il ne s'est pas arrêté.Il à l'air attristé. Il tente une approche en tendant ses bras vers moi, voulant que je m'y plonge. Mais je ne l'ai pas fait. J'ai secoué la tête, je m'y refuse. Je ne peux faire confiance à personne.
— Etna, c'est moi. Milo. Je ne te ferai aucun mal. Je te le promets.
— Tu-Je n'arrive même pas à parler. Ma gorge me fait un mal de chien, je n'arrive même plus à avaler ma salive. Le voir aujourd'hui devant moi, savoir que lui aussi à rejoint le Cartel de Nino me fait mal. Cela me donne envie de vomir, une douleur atroce s'empare de mon estomac.
— Je suis toujours le même, Milo. Celui de la place. Celui qui t'a mis un pansement rose après ta chute en vélo, celui qui vole des pommes avec toi pour faire enrager Luis, celui qui te fait danser sur les marchés quand personne ne veut t'accompagner. Celui qui c'est fracturer le nez pour te défendre. C'est moi Etna.
Et alors, j'ignore pourquoi et comment. Mes murs se sont écroulés et moi avec. Mes jambes ont flanchées et je suis tombé sur le matelas à genoux. Je crois que j'ai hurlé, mais je n'en suis pas sûr. Je suis épuisée, mentalement et physiquement.
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ETNA
FanficEtna pensait en avoir fini avec la Sicile et plus particulièrement avec la famille Esposito. Quand elle est partit il y a cinq ans sans se retourner, elle laissait derrière elle une partie de son histoire pour en écrire une nouvelle. Mais quand tu b...