IX. Un mort en vaut cinq

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Nino Esposito

Cela fait presque un mois que Etna est ici, de retour en Sicile. Et les choses n'ont toujours pas évolué, j'ai cru qu'après le contact avec Luciano les choses auraient un minimum avancées.

Mais je me suis trompé.

Les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite, et je sais que Luciano est quelqu'un d'intelligent, il ne prend pas de risque. Mais il n'est pas plus intelligent que moi. Alors le jour où il commettra l'ultime erreur, je serai là.

Je l'attends.

Et je pisserais sur sa tombe.

Les Esposito ne se sont jamais laissés marcher dessus, et ce n'est certainement pas aujourd'hui que cela commencera. Je ne laisserai jamais personne anéantir l'empire que mon père m'a légué. Et encore moins cette petite pute de Luciano.

— Je peux te parler, Nino ?

Vasco passe sa tête à travers l'entrée de la porte, je lui fais signe de s'approcher. Il s'installe sur le siège face à moi, je me redresse attendant qu'il me parle.

Più veloce, Vasco.
(Plus vite, Vasco.)
J'ai eu des informations, et ça ne va pas te plaire.
— Parle. Je n'ai pas tout mon temps, j'ai d'autres choses à faire.
Bueno. Bueno. Calma. L'indic qu'on a placé chez Luciano, il est mort. me dit-il avec son éternel cure dent dans la bouche

Putain ! Je frappe sur mon bureau à plusieurs reprises. La haine alimente mon corps.

Je suis en colère, comment ça a pu arriver ?

Je prend appuis sur mes jambes, faisant les cents pas.

Vasco me regarde faire, n'étant pas certain de ma réaction.

Tito est mort ?
— Son corps à été déposé devant l'entrepôt cette nuit.
— Putain de merde ! Comment ça à pu arriver ?
— Je ne sais pas, Nino ! Personne ne le sait.

Je frappe mon visage, à plusieurs reprises.

Je cherche où il a bien pu merder. Ce n'était pas censé arriver, Tito n'était pas censé perdre la vie. J'ai promis à son père que je prendrais soin de son fils.

Et j'ai encore une fois lâchement échoué.

Ils ont laissé un mot sur son cadavre.
— Ce fils de pute.
— Et c'est sûrement la partie que tu vas le plus détester.
— Parle ! Parle putain !

J'observe Vasco qui se lève. Il contourne mon bureau, et s'approche de moi.

Et je sais d'avance que cela ne va pas me plaire. Il pose sa main sur mon épaule, et commence à parler.

Ils veulent une rencontre, sinon il menace de venir directement chercher Etna.
— Ils ne savent rien d'elle, ils ignorent qu'elle n'est plus à New-York.
— C'est ce que je pensais, jusqu'à ce qu'ils mentionnent la DEA.
— Quel est le rapport entre la DEA et Etna ?

Je fronce les sourcils, n'arrivant pas à faire le rapprochement. Vasco continue à mordiller son putain de cure dents, ce qui a le don de m'agacer. Je lui arrache le bâton de la bouche, et l'attrape par le col de sa chemise. Je le plaque contre un mur, tout en approchant mon visage du siens.

Quel est le putain de rapport entre la DEA et Etna !
— Calme-toi Nino.
— Ne me demande pas de me calmer, particulièrement quand la DEA est impliqué dans mon putain de business !

ETNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant