XII. Espoir ou désespoir

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Dans le présent
Etna

Ma tête me fait un mal de chien. Presque aussi mal que quand je me suis réveillé dans la cellule de Nino la première fois. La lumière de la lampe de chevet agresse mes yeux, me donnant presque envie de pleurer. J'émerge doucement, regardant à gauche et à droite.

J'ignore où je suis, je ne reconnais pas cette pièce.

Ce que je sais, c'est que je suis allongé dans un lit. Je lève rapidement les draps, inspectant mon corps. Je porte un pyjama qui ne m'appartient pas, un short noire et un t-shirt blanc. Je me demande où est passée ma robe.

Je me souviens des coups de feu, de Nino tombant sur moi. Et c'est le trou noir. Après ça, j'ignore complètement ce qu'il s'est passé.

Je me suis donc mise sur mes pieds, inspectant la chambre. Je suis prise d'un vertige, j'ai la nausée et je me bat contre moi-même pour ne pas me recoucher.

Les murs sont noirs, les draps sont en satin, et l'odeur de la pièce me ramène bien vite à la réalité.

Je suis dans la chambre de Nino.

J'attrape un des carnets qui est posé sur le bureau, voulant le feuilleter mais je suis stoppé par une voix dans mon dos. Une voix qui me fait sursauter.

Tu es réveillée.

Je ne prends pas la peine de me retourner, sachant pertinemment de qui il s'agit.

J'ai dormi longtemps ? demandais-je toujours le carnet en main

24 heures plus ou moins. Tu as reçu un méchant coup à la tête, en tombant.

J'ai reposé le carnet, posant finalement mon regard sur Nino. Il est en pyjama lui aussi, un jogging noir et un sweat blanc. Je comprends rapidement que les affaires que je porte sont à lui, et je dois avouer que ça me réconforte d'avoir un peu de lui.

Il est beau. Comme toujours.

Mais contrairement à toujours, ce soir, il semble fatigué. Je dirais même épuisé. On dirait qu'il n'a pas fermé l'œil depuis des jours. Une partie de moi à envie d'avoir de la peine pour lui et l'autre me dit qu'il l'a sûrement mérité.

Tu devrais retourner te coucher, Etna.
— Avec toi ? demandais-je en plongeant mon regard dans le sien

Il semble amusé par mon petit pic. Mais il ne dit rien. J'ai donc détourné le regard, croisant mes bras en dessous de ma poitrine.

C'est ce que tu veux ? Finit-il par me demander
Et toi, qu'est-ce que tu veux Nino ?

Il a haussé les épaules. Toujours son regard posé sur moi.

Tu sais très bien ce que je désire plus que tout au monde, Etna.

Il parcourt mon corps de haut en bas, le dessinant à la perfection.

C'est toi.

Je me suis approché à pas de loup, voulant être au plus proche de lui. J'ai tendu la main, voulant le toucher. J'ai fait parcourir le bout de mes doigts sur son torse, je le sens frissonner sous mon toucher. Ce qui m'arrache un petit sourire. Je lui fais toujours autant d'effet.

J'ai soulevé son t-shirt, caressant doucement ses abdos. Il ne m'a pas repoussé. J'ai donc continué, parce que je sais qu'il aime ça.

Ne t'aventure pas sur cette pente, Etna. Je ne pourrais pas me contenir bien longtemps.

Nous avons tous les deux baisser nos regards vers son entre-jambe.

Personne ne t'a demandé de te contenir, Nino.

ETNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant