Point de vue Nino
Je suis en furie. Comment ai-je pu être aussi stupide ? Je n'aurai jamais dû essayer de la réconforter, je n'aurai pas dû être inquiet, car son bonheur m'apporte peu.
Pourtant que je l'ai vue tout à l'heure, en larmes essayant de se battre contre elle-même, je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir un picotement dans la gorge. Elle m'a fait pitié, parce qu'avant j'aurai pu tuer quiconque qui l'aurait mise dans cette état-là.
Donc je l'ai prise dans mes bras et je l'ai poussée sous la douche. Me voulant rassurant mais surtout je ne voulais pas qu'elle tombe encore plus bas qu'elle ne l'était déjà. Quand j'ai enlevé son t-shirt et qu'elle n'a rien dit. J'ai bien cru que j'allais flancher et la prendre dans la douche. J'étais prêt à oublier tout le reste et juste à profiter pendant un court instant.
Mais la réalité est que je ne peux pas me permettre de la perdre maintenant, pas après ce que j'ai découvert à propos de Calogero.
Il a menti. Il nous a tous pris pour des cons. A commencer par moi. Moi qui lui vouait une confiance aveugle.
Après avoir récupéré le papier, j'ai insisté auprès de mes gars pour qu'ils analysent l'écriture. Et comme je m'y attendais ça à matcher. Je n'ai pas été surpris. Jusqu'à ce que Lino un de mes hackeurs remarque une ressemblance avec le mot laisser sur le corps de Tito.
Tout commence à s'assembler dans ma tête. Mais je refuse d'en tirer des conclusions hâtives.
Je lui souhaite d'avoir été forcé à écrire le mot retrouvé ainsi qu'avoir été forcé à tuer Tito. Parce que si ce n'est pas le cas, si jamais il l'a fait de son plein gré... Je le tuerai de mes propres mains et même sa grande soeur chérie ne pourra pas m'en empêcher.
Adossé à la table de réunion, mon regard balance entre Vasco et Clara. Ils ignorent tout les deux ce que je viens d'apprendre et j'hésite grandement à le garder pour moi.
— Les familles sont là.
Les familles mafieuses commencent à entrer dans la pièce tandis que je prend place en bout de table. Tout le monde est là. Il ne manque personne. Et c'est toujours aussi impressionnant. Je n'arrive pas à croire qu'ils soient tous à ma merci. Mon père à eu l'idée du siècle en se désignant Parrain des Parrains de la Mafia. Cela nous permet de garder un œil sur ce qu'il se passe, et de prendre nos décisions ensemble. Même si la décision finale me revient toujours de droit.
La famille Bonanno.
La famille Gambino.
La famille Colombo.
La famille Greco.
Et la famille de Lucchese.
Aujourd'hui j'ai réuni tout le monde pour parler des derniers événements. Mais surtout pour les mettre personnellement au courant du retour d'Etna, même si je me doute qu'ils soient déjà tous au courant.
J'ai attendu que tout le monde s'installe.
Je pose mon regard sur Clara à ma droite qui me souris tendrement. La pauvre, elle ne sait pas ce qu'il l'attend.
Quant à Vasco, il mordille son éternelle cure dent que j'ai envie de lui arracher de la bouche tellement ça m'agace.
— Merci d'avoir accepté de vous présenter à cette réunion.
— Don Esposito, tu sais tout le respect que nous avons pour toi. Ainsi que pour Don Esposito II. Mais ce qui se passe en ce moment n'est pas bon pour les affaires. Les gens prennent peur.
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ETNA
Hayran KurguEtna pensait en avoir fini avec la Sicile et plus particulièrement avec la famille Esposito. Quand elle est partit il y a cinq ans sans se retourner, elle laissait derrière elle une partie de son histoire pour en écrire une nouvelle. Mais quand tu b...