XI. Mauvaises intentions

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Dans le passé
Etna

Je m'en veux. Je m'en veux tellement. Je n'ai pas réussi à dormir de la nuit. Je n'ai pas arrêté de penser aux lèvres de Nino sur les miennes. Je n'ai pensé qu'à ça.

Qu'est-ce que j'ai honte.

J'ai à moitié couché avec le frère de mon meilleur ami. Et je n'aurai jamais pensé même à des années lumières qu'il ne me repousse pas. Pourtant, Nino n'a jamais montré un quelconque signe de désir vis-à-vis de moi auparavant, où alors j'étais bien trop jeune pour le comprendre ou même pour le remarquer.

Quand j'ai croisé Milo dans le couloir, j'ai pris la fuite. N'ayant en aucun cas le courage d'aligner deux mots.

Alors ce matin, quand il a fallu prendre le petit déjeuner. J'ai prié pour qu'aucun des deux frères ne se présente à la table. Calogero est le premier à venir, puis Roberto et enfin Monica. Je l'ai aient, à nouveau remercier, en leur promettant que ce soir nous retournerons chez nous.

Calogero, tu veux bien aller chercher Milo ? demande Monica

Je fronce les sourcils, ne comprenant pas ce qu'elle cherchait à faire. Calogero m'a souris, et il est partit. Me laissant seul avec les parents Esposito. Je suis loin d'être à l'aise, j'ignore ce qui m'attend. Tout ce mélange dans ma tête.

J'espère que Nino n'a rien dit sur notre erreur d'hier soir, j'espère qu'ils ne vont pas me demander de quitter la maison sur le champ en m'insultant de fille facile.

Je regarde Monica qui croise doucement ses jambes, quant à Roberto il dépose sa serviette sur la table tout en me regardant.

Etna, nous aimerions parler de quelque chose avec toi.

Roberto.

J'ai appris par Milo que ton père avait des problèmes avec la famille Greco.

J'écarquille les yeux, surprise. Milo ne sait-il donc pas tenir sa langue ? Sur le moment, j'ai envie de l'attraper par la gorge et de l'étrangler jusqu'à ce que mort s'en suive. Je n'ai aucune envie que Roberto interfère dans mes problèmes de famille.

Ce n'est rien de grave. Je suis en train de régler le problème.

— Tu sais comme moi que, plus tu mets du temps à rembourser, plus les intérêts augmentent. Est-ce que je peux savoir à combien s'élève la somme ?

— Vous le savez déjà non ? demandais-je suspicieuse

Il sourit, comme impressionné. Et finalement, il a hoché la tête. C'est un mafieux, un mafieux qui a la plus haute place dans le cercle. Il connaît déjà ma vie de A à Z, je n'ai même pas besoin de rajouter quoique ce soit.

Nous sommes inquiets pour toi.

C'est maintenant au tour de Monica de prendre la parole. Quant à moi, je ronge nerveusement mes ongles. Je sais ce qu'ils vont essayer de faire, mais c'est hors de question. Je n'ai besoin de l'aide de personne.

Avec tout le respect que je vous dois, j'aimerais vous demander de ne pas vous occupez de mes problèmes. Dis-je sur la défensive

Je comprend, tu es une femme forte et indépendante. Tu as énormément sacrifier pour que ton frère ne manque de rien. Et c'est une chose que je respecte, Etna.

— Et je vous en remercie, sincèrement. Mais ce qui se passe dans ma vie et dans celle de Calogero ne vous concerne en rien.

J'ai longuement soutenu le regard de Roberto, voulant lui montrer que je n'ai besoin d'absolument personne pour m'aider. Même si intérieurement, je suis paniqué.

ETNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant