VII. Souvenirs

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Le trajet dans la voiture fut silencieux, nous n'étions pas dans la même voiture que Nino et Clara. Je me dis qu'après la scène qu'ils ont vues, c'est certainement mieux comme ça. Je n'arrive pas à croire que Vasco m'ait demandé une chose pareille.

Merci de m'avoir couvert.

Mes yeux se posent sur Vasco qui est installé à mes côtés. Il me remercie pour une action qu'il m'a imposée. Il secoue la tête face à mon mutisme tout en portant son attention sur le paysage qui défile par la fenêtre.

Les choses n'auraient pas dû se dérouler ainsi.

Je ne dis toujours rien, parce que rien de ce que je pourrais dire pourrait changer le fait qu'il m'ait imposé lâchement son plan. Je me sens sale et violée dans mon intimité. Il aurait dû s'en tenir au plan initial, c'est tout.

Écoute Etna, j'ai fais le premier truc qui m'est passé par la tête. Les cuisines étaient bien trop loin de moi et ces gars-là étaient déjà à mes trousses.

Qu'il aille au diable.

Est-ce que tu peux au moins dire quelque chose ?
Tu vas me faire croire que tu as des regrets ?
— Je dirais plutôt des remords, je ne suis pas du genre à regretter quoi que ce soit.
— Le contraire m'aurait étonnée.
— Va te faire foutre, je ne m'excuserai pas. Et si je peux me permettre, pas mal la culotte de grand-mère. Dit-il mesquin
Toi, va te faire foutre Vasco.

Il lève les mains au ciel comme pour s'innocenter, tandis que je soupire d'agacement. Je refuse d'être à nouveau enfermé quelque part avec lui, c'est bien trop au-dessus de mes forces.

La voiture finit par s'arrêter nous signalant que nous pouvions enfin descendre. A peine ai-je posé un pied dehors, qu'un Homme a attrapé mon bras me faisant avancer à son rythme. Moi sur ses pas, essayant de le suivre.

Nous sortons d'une sorte de garage, j'inspecte chaque pièce du regard. Pensant que cela pourrait me servir prochainement, quand j'aurai un plan pour m'enfuir d'ici. Du moins, quand j'aurai plus d'informations sur Milo.

Nous passons d'un couloir à un autre et d'une pièce à une autre. C'est immense ici.

Finalement nous arrivons devant un attroupement de personnes, tous habillés en noirs. J'arrive à apercevoir Nino, Carla et Vasco.

Chacuns des hommes déposent ce qui semble être des armes à feu sur la table trônant au milieu de la salle. Je n'ai jamais vu autant de pistolets au même endroit.

Je remarque du coin de l'œil Amanzio, qui m'offre un léger sourire. Un sourire que je m'empresse de lui rendre. Tandis que le bourru qui me tient le bras ne m'a toujours pas lâcher.

La mission de ce soir fut un succès. Vous pouvez disposez. Que tout le monde retourne à son poste.

Annonce Nino, à ses hommes. Chacun part dans une direction différente, alors que je reste planter ici, à les regarder.

Qu'est-ce qu'on attend au juste ?

Clara, va m'attendre dans la chambre. Dit-il sans même la regarder
— Je te demande pardon ?

Nino pose enfin son regard sur elle, et honnêtement je n'aurai pas aimé être à sa place. Il n'a pas l'air très enchanté de la réponse de cette dernière.

Je t'ai demandé d'aller m'attendre dans ma chambre. Ne discute pas un de mes ordres, plus jamais.
— Bien.

Elle est partie sans se retourner, ne reste que Nino, Vasco, le gros bourru et moi.

ETNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant