Chapitre 51 : Théa, June, Adrian. Vol.5

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Londres, vendredi, Home Revival, 16h24...

Venant de terminer sa journée de travail à l'association, Théa salua tout le monde, leur souhaita une excellente soirée et franchit le portail qui se referma derrière elle, avant d'effectuer quelques pas sur le trottoir. À la quête d'un fiacre qui devait l'amener chez Julien pour le compte-rendu de la semaine, elle pivota aux bruits d'une voiture qui approchait, et s'immobilisa, assez surprise de constater que le véhicule lui était familier.

La jeune femme serra la corde de sa bandoulière contre sa poitrine et plissa légèrement les yeux. L'élégante berline se gara juste devant elle et le cocher la salua d'un courtois mouvement de tête en lui tirant son chapeau. À peine une seconde plus tard, la portière s'ouvrait pour laisser un homme en costume mettre pied au sol.

- Bonjour Théa, la salua-t-il de son charmant sourire. Comment allez-vous ?

Elle le dévisageait avec émoi.

- Bonjour Julien. Que faites-vous là ?

En guise de réaction, il avança et saisit la main libre de sa collègue pour la porter galamment à ses lèvres, avant de la lâcher. Celle-ci lui rendit son sourire.

- J'avais une affaire à régler non loin d'ici et je me suis dit que ce serait avantageux de passer vous prendre, expliqua-t-il. Ainsi, nous aurons plus de temps à passer ensemble. En êtes-vous ravie ?

- Évidemment.

- Parfait. Et pour votre humeur ?

- Elle est excellente maintenant que vous êtes là, admit la jeune femme.

Le fascinant regard ambré de son interlocuteur se teinta d'une vive satisfaction et il lui présenta son bras. Elle le saisit et il la guida jusqu'à l'entrée du véhicule dans lequel il l'aida à monter, avant de suivre son exemple et de claquer la portière. Ils s'installèrent en vis-à-vis. La brune posa son sac, son chapeau et sa cape sur le siège, puis, sous l'ordre du noble, la voiture se mit en route. Même si les rideaux étaient tirés, ils laissaient filtrer la lumière. Théa se sentait fortement troublée, les mains jointes sur les genoux. Son voisin avait croisé les jambes et balançait avec nonchalance l'une d'entre elles.

- Comment allez-vous, Julien ? interrogea la jeune femme afin de meubler le silence.

- Je suis partagé entre le plaisir de jouir de votre compagnie et l'amertume d'en avoir été privé la semaine dernière.

- Ah, vous avez décider d'aller droit au but. Hum... S'agit-il bien de... notre rendez-vous ?

- En effet, celui-là même qui a été annulé à la dernière minute par vos soins, répondit-il en sondant gravement son regard.

- Cessez de me fixer ainsi. Je vous assure que les raisons de cette annulation sont bel et bien celles mentionnées dans mon billet.

- Pourquoi n'en suis-je donc que peu convaincu ?

Elle soupira.

- Je n'ai pas envie de me disputer avec vous.

- C'est dommage, car je suis prêt à provoquer une dispute si cela peut me permettre d'éclaircir les choses entre nous. Se défiler n'est pas la solution.

- Julien, on ne va tout de même pas occuper ce temps que nous avons à se contrarier, non ?

- Ma chère, ce sont les non-dits et les excuses douteuses qui me contrarient. Il ne tient qu'à vous d'y remédier.

- Soit ! Je ne me sentais plutôt troublée et peu sûre à propos de moi sur certaines choses, et j'ai senti que passer du temps avec ma mère, mon oncle et mon amie allaient me faire du bien. Je me suis d'ailleurs sentie mieux après cette journée.

Les Rebelles De Londres [Histoire Terminée Et Éditée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant