Chapitre 11 : Adrian, Théa, Ruth.

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Londres, résidence du duc de Longwood, 9h06...

C'était le troisième jour de la semaine et Adrian de Longwood entra d'un pas pressant dans ses appartements avant de claquer violemment la porte derrière lui. Il prit la peine de la verrouiller à double tours pour ne pas qu'on le dérange et alla prendre place au bord de son lit imposant, avant d'ôter ses bottes en daim noir avec adresse pour les jeter de côté sans appeler son valet ; il ne portait plus qu'une chemise en coton blanc trempée de sueurs, enfilée dans un pantalon marron d'équitation. Ses cheveux noirs mi longs comme d'habitude étaient peignés en arrière, bien que trop lourds après sa folle sortie à cheval parce qu'il avait transpiré. Il tira de son pantalon les pans de sa chemise, prit une grande inspiration et se laissa tomber de dos sur son lit avant de fermer ses yeux gris, la tête face à son ciel de lit, une main posée sur son front et une autre posée sur son ventre ferme. Il était épuisé, mais toujours pas assez pour cesser de penser aux baisers qu'il avait échangés avec June deux jours plus tôt, son galop matinal n'avait donc pas eu l'effet escompté sur lui. Les images de cette belle peste aux courbes affolantes ne cessaient de s'imposer dans son esprit contre son gré : June le narguant, June le provocant odieusement avec impudeur, June riant dans les bras de ses innombrables soupirants, June brûlante de désir sous son contact, June le dévisageant avec une colère incendiaire, June avec un regard brillant de tristesse et parfois d'espoir, June esquissant des sourires espiègles pour le défier de la toucher. C'était épuisant de la voir encore et encore, pourtant à 29ans de vie il devait déjà être habitué à cela, après tout cela faisait plus de 7ans qu'il se savait singulièrement épris d'elle. Mais cette situation avait beaucoup évolué depuis leurs récents baisers, il avait eut un aperçu du plaisir et du bonheur qu'il pouvait éprouver en la tenant de la sorte dans ses bras.

Il eut un léger rictus résigné en repensant à la conversation qu'il avait eu avec le vicomte Hervé de Torrington, ce dernier en faisant appel à lui avait clairement parlé de ses sentiments envers sa fille. « Adrian, vous êtes le fils de mon ami, un très bon parti qui plus est et je ne suis pas aveugle. J'ai conscience depuis très longtemps que vous éprouvez pour ma fille des sentiments bien contraires à ceux que vous voulez nous faire croire à tous. Alors j'espère que vous profiterez de cette tâche que je vous confie pour réussir à la convaincre de vous épouser. ». Adrian avait bien évidemment nié avec fermeté l'existence de ces sentiments, néanmoins son interlocuteur ne s'était pas découragé pour autant. « Niez autant que vous le souhaitez jeune homme, c'est de votre droit mais n'oubliez pas que je suis bien plus âgé et expérimenté que vous, donc je détecte très vite ce genre de choses. L'ultimatum qui sera imposé à ma fille l'obligera à se marier cette année parce qu'elle tient beaucoup trop à sa semi-indépendance, elle ne peut pas se permettre d'accepter de perdre la moitié de sa dot pour être plus tard à la merci d'un époux qui aura le contrôle sur toutes ses activités financières. Alors profitez de cette pression. », « Vous semblez oublier que je suis celui qui tirera le plus de bénéfices de toute cette affaire, car quoiqu'elle choisisse j'aurai une entrée financière. Avait-il répliqué, ce qui fait de moi la personne dont elle se méfiera le plus, l'idée d'un mariage avec moi est tout simplement impensable pour elle milord. ». « C'est possible, mais si vous vous y prenez de la bonne façon, elle saura reconsidérer son jugement. Avait-il dit. », le jeune homme était resté longtemps pensif, puis avait haussé nonchalamment ses épaules avant de reprendre la parole : « De toutes les façons, il n'y a pas d'avenir possible entre votre fille et moi, nous sommes trop différents et elle est très loin d'être le type de femmes que je voudrais prendre pour épouse. ». Le vicomte avait rit de bon cœur pour lui faire comprendre qu'il n'était pas dupe et Adrian était sorti de son bureau peu de temps après, les rouages du cerveau en intense activités. Pourquoi ? La réponse était simple : l'idée que June puisse définitivement finir avec un homme autre que lui, était inconcevable. Il la voulait près de lui, ce, depuis plusieurs années et ne pouvait ou ne voulait rien y faire.

Les Rebelles De Londres [Histoire Terminée Et Éditée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant