Chapitre 24 Eli

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Tout à l'heure, j'ai commencé à douter. Lara n'a pas l'air d'avoir besoin de qui que ce soit, qu'est-ce qu'un connard comme moi pourrait bien lui apporter dans sa vie ? Mais quand je l'ai vu foncer sur Laetitia et moi, j'ai cru qu'elle allait commettre un meurtre et je ne savais pas encore qui serait la victime. Jusqu'à ce qu'elle attrape Laetitia par les cheveux. Je n'ai pas pu m'empêcher de rire sur le moment, mais j'ai surtout halluciné. Si on n'avait pas été seul, je lui aurais fait l'amour jusqu'à épuisement. Donc quand je la vois me sauter dessus pour m'embrasser, je ne me retiens pas plus longtemps. Son corps se moule parfaitement au mien, je commence à me demander s'il n'est pas venu au monde rien pour moi. Mes mains se posent naturellement sur ses hanches, son visage. Elle n'a jamais eu ce regard-là. Ça ressemble à lorsqu'elle est sur le point de se battre, mais c'est un peu différent. Parce que c'est un "combat" pas comme les autres qu'elle vient de se livrer à elle-même : me faire confiance.

- Moi aussi, je veux continuer à te voir... à rigoler... à faire du camping, me baigner dans des piscines naturelles... À boxer, nager avec toi... je voudrais que ça continue... Elle tente de s'exprimer entre ses respirations saccadées et ses baisers.

- Ça ne s'arrêtera pas.

Je lui dévore le cou, mais je commence à transpirer et à perdre patience à force de la toucher. Je la plaque contre un arbre et baisse furieusement son short. Je ne lui laisse pas le temps de réagir et je descends. Sous la surprise, elle lâche un cri muet. Je la vois fermer les yeux. Je la lèche lentement, car je sais que c'est comme ça que j'ai le contrôle et qu'elle va vriller. Et elle en a besoin, maintenant. Je veux lui faire sentir, je veux lui dire et lui montrer que je suis à elle et à personne d'autre. Elle gémit. Je prends mon temps pour lui faire sauter les plombs. Puis, elle commence à trembler. Ses doigts se crispent sur mes épaules, son corps vibre. C'est jouissif. En un quelques minutes, elle tient à peine sur ses jambes. Je la rattrape en me relevant et je colle mes lèvres aux siennes.

- Accroche-toi.

Elle s'exécute et pendant que je la soulève contre l'arbre, elle ouvre ma braguette et libère mon sexe, tendu au max. Je bande pour elle, c'est systématique. Elle ne me quitte pas du regard et dirige ma queue aux portes du paradis avant de s'enfoncer sur moi. J'avale difficilement ma salive, elle est bien trop belle. Trop belle et trop bien pour moi. Mais je m'en fous. Je lui donne tout. J'ai peur de lui faire mal contre l'arbre et elle semble remarquer ma crainte. Elle s'empresse alors de m'attirer plus profondément en elle avec ses jambes.

- N'aie pas peur... Je ne suis pas en sucre...

- Je sais chaton... Je serre les dents et m'enfonce alors plus rapidement en elle. Elle resserre sa chatte autour de moi ce qui m'arrache un grognement. La bouche entre ouverte je la dévore du regard. Elle passe sa main sur mon visage et dessine le contour de mes lèvres. Par réflexe, j'ouvre. On se fixe. Et elle y enfonce son doigt que je suce. Elle vrille et m'attire, m'ordonnant presque de baiser son cou. Sa tête bascule en arrière et ses gémissements m'arrachent une grimace désespérée de plaisir. J'ai jamais eu autant mal aux couilles de me retenir pour faire retarder mon orgasme.

- Il n'y a personne d'autre. Que toi.

- Que moi. Elle répète mes mots, mais elle est déjà ailleurs. Au septième ciel. Je sens son second orgasme éclater et son intensité doit être démesurée, vu ses tremblements et la larme qui roule sur sa joue. Je me laisse aller et resserre mon emprise sur ses cuisses pour prendre plus d'élan. Elle murmure mon prénom. Et c'en est fini avec moi et ma bite. On reprend notre souffle quelques instants, puis sans un mot, je la porte pour la ramener au campement et l'emmener se reposer dans son duvet. Elle en a besoin. Elle s'effondre de fatigue. La voir dormir est aussi une chose que j'aime profondément. Je sors quelques minutes pour fumer une clope. Les autres sont toujours à la crique, mais je vois Paul, Max et Chris arriver.

- Franchement, ta copine me fait vraiment rire mec. Lance Chris.

- C'est vrai qu'à les voir toutes les deux, on ne devinait pas qu'elles sont meilleures potes, Nelly et elle.

Paul a raison. Lara est très différente. Elle est tout ce que je voulais.

- Mike est resté avec Laeti pour lui dire d'arrêter avec toi que c'était bel et bien fini et qu'il fallait qu'elle arrête d'espérer.

J'acquiesce et jette un coup d'œil à Max. J'espère que ce qui s'est passé lui aura au moins fait comprendre qu'il n'a aucune chance avec Lara. Il a l'air plutôt normal. Je retourne auprès de ma beauté, mais elle est déjà réveillée, et emmitouflée dans son duvet. On dirait une gosse. J'éclate de rire et viens m'affaler à moitié sur elle. Elle est belle. Même avec un sac-poubelle sur la tête, elle resterait belle.

BOXING HEART (En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant