Chapitre 32 Eli

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- Un sex on the beach pour moi s'il vous plaît

- Une bière pour moi.

Je fixe Lara.

- Pas besoin de payer pour ça tu sais. Je te fais l'amour sur la plage quand tu veux.

Elle se penche vers moi, et je mets un petit temps avant de sentir son pied remonter de mon tibia à mon entre-jambe. Je ferme inévitablement les yeux quelques secondes. Putain. Je serre mon poing contre ma bouche pour ne pas ébruiter ma surprise. Elle sourit et enlève son pied.

- Toi, tu vas voir...

Elle rit tandis que nos boissons arrivent. Quand elle m'a dit que je plaisais aux autres nanas et qu'elle l'acceptait, j'ai eues du mal à réaliser. Le genre de réaction que tous les mecs rêveraient que leur copine ait. Plus les jours passent, plus je me rends compte de la chance que j'ai, et plus je sens mal mon départ si elle refuse de venir avec moi. Je finis ma bière rapidement et je passe à l'alcool fort. Je n'ai pas envie de gâcher cette soirée à penser au futur. Sans nous en rendre compte, on prend un deuxième verre. Puis un autre. Et encore un autre. Quelques heures plus tard, mon cerveau est remplacé par un instinct animal que même moi j'aurais peur d'affronter. J'ai envie d'elle. Maintenant. J'ai besoin de la sentir. Elle court sur la plage et je commence à comprendre que plus, elle s'éloigne, moins il y a de monde. Elle est complètement euphorique elle aussi. Je la rattrape enfin et on finit par terre. Je la fais mourir sous les chatouilles et elle n'arrive même plus à sortir le moindre son de sa bouche tellement elle convulse de rire.

- Ça t'apprendra à faire de l'œil au serveur. T'es une vilaine fille.

- Et toi alors avec cette greluche 10 fois plus âgée que nous, on en parle ?

Je souris et l'embrasse.

- Je m'en fous des autres. Merde, si tu savais...

Je la déshabille aussi rapidement qu'elle me le fait. Et ma langue se dirige lentement vers la petite porte qui me fait tant fantasmer.

- Putain, t'es sucrée.

Elle rit au éclat. Le plus beau son que j'ai entendu de ma vie après celui qu'elle produit quand je la fais jouir.

- C'est le sex on the beach ca...

Sur ces mots, je m'empare de sa chatte jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus. Elle se retient de crier et ça rend fou ma queue déjà au garde à vous depuis un moment. Ses mains s'accrochent à ma tête et mes épaules. Ses hanches se mettent à onduler. Je me mets sur elle et embrasse chaque partie de son corps, centimètres par centimètres. Ses épaules, sa clavicule, son cou, ses seins. Elle gémit et je sens ses mains ramener mon bassin plus proche d'elle, comme si elle me pressait. Ses désirs sont des ordres. Alors sans attendre une minute de plus, je la pénètre d'un coup sec, et le soulagement que je vois apparaitre sur son visage me prouve que je suis le gars le plus chanceux du monde. Je prends appui dans le sable et l'alcool fait oublier la douleur des petits grains contre mes poings. Par contre j'ai peur qu'elle ait mal, parce qu'avec la tournure des choses et la douleur de mon entrejambe à force d'avoir attendu, je ne compte pas y aller doucement. Je me stoppe.

- Quoi ?

Elle me prend le visage, surprise.

- Je ne veux pas que tu aies le dos défoncé à cause du sable.

Elle sourit timidement.

- Alors, ce soir, on va faire ça autrement.

Une étincelle de désir et d'excitation brille dans ses yeux et je comprends de suite ou elle veut en venir. Je la retourne sans effort et en deux deux, elle se retrouve à quatre pattes. Son dragon semble me narguer. Je prends quelques secondes pour contempler cette vue à couper le souffle. Lara est à couper le souffle. Je marque une pause avant de la pénétrer et j'espère de tout mon cœur garder cette image en moi, même demain quand je ne serai plus bourré. Je suis fasciné par le dragon qui me fixe. J'ai l'impression qu'il est réel. J'entre en elle et grogne de plaisir. Puis j'y vais de plus en plus rapidement. Je veux lui dire ce que je ressens, mais je ne peux pas. Donc, je lui montre. Chaque coup de rein veut dire que je l'aime putain, que je serai prêt à tout pour elle, et ça la fait crier à tel point que je dois mettre ma main devant sa bouche si je veux qu'on reste discrets. Je me relève légèrement pour avoir plus d'élan. Et elle devient dingue. Elle tend le bras derrière elle pour me toucher et je réponds en me penchant vers elle pour lui embrasser le cou en lui prenant les seins. Je suis tiraillé, d'un côté, c'est trop bon de faire ça comme ça et d'un autre, je ne peux pas m'empêcher d'avoir envie de la toucher, la voir...

- Eli..

- Dis-moi.

Je veux l'écouter, mais je ne ralentis pas. Je prends sa main et la serre.

- Comment... comment je vais faire sans toi...

Soudain, Lara porte son autre main à sa bouche et même si je ne vois pas son visage, je sens sa tristesse. Parce que c'est aussi la mienne. Je m'arrête immédiatement et la retourne vers moi pour l'allonger. Des larmes dévalent ses joues et je me crispe. J'essaie d'ignorer, le cri de mon foutu cœur pour me concentrer sur les morceaux du sien. Car à cet instant, j'ai l'impression d'avoir brisé quelque chose en elle. Et en moi. Mais elle m'attire à elle et je la pénètre à nouveau. Son visage à quelques centimètres du mien, je vois ses larmes couler le long de ses joues. J'aime pas ça du tout. Je m'arrête de bouger et je reste juste en elle.

- Regarde moi.

Elle essaie d'arrêter de pleurer, mais peine à y arriver.

- Chaton, je ne vais nulle part sans toi. Tu comprends ?

Elle ferme douloureusement les yeux. Je commence à trembler. J'ai pas envie qu'elle se mette dans des états pareils à cause de moi.

Je la fixe. Bourré ou pas bourré, j'aurais dit exactement la même chose mot pour mot.

- Je ne sais pas ce que nous réserve l'avenir, mais je ne vais pas pouvoir te laisser. Je vais t'amener avec moi et on ira loin, dans tous les coins que tu rêvais de faire sans jamais penser que c'était possible. T'entends ? Je ne partirai pas sans toi. C'est plus envisageable, on va se barrer d'ici tous les deux. T'es en train d'étouffer ici. Tu mérites mieux que ça.

Je la serre contre moi et elle écarquille les yeux. Ses larmes refont surfaces de plus belle, mais elle acquiesce.

Je la pénètre à nouveau de manière régulière et rythmée en lui répétant ses phrases pour que ça lui rentre dans le crâne. Elle s'accroche à mes bras et quand notre orgasme arrive, Lara ne pleure plus.

Je reste collé à elle et la berce. J'espère que demain, elle se rappellera ce dont on vient de parler, car aujourd'hui, j'ai compris que c'était elle que je voulais, mais pas que pour le voyage. Je veux être avec Lara aussi longtemps qu'elle voudra bien de moi.

BOXING HEART (En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant