Chapitre 48 Eli

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Trois ans plus tard.

- Amour, tu me passes le sel stp ?

- Regarde au-dessus du lavabo !

- Mais y a rien...

Je regarde au-dessus de ce maudit lavabo, mais n'y trouve pas le sel. En me relevant je me cogne à la paroi en bois que nous venons de refaire dans notre mini-van.

- La prochaine fois, laisse-moi prendre les mesures.

Lara éclate de rire. Et évidemment ma colère disparaît. Je l'attire et caresse son ventre puis l'embrasse.

- Darla. C'est joli Darla, non?

- J'aime bien. Clara, aussi, c'est joli.

- C'est vrai. Comme sa championne de mère.

- Et si c'est un garçon ?

- Noah. Noah, c'est bien.

- Ou Eliott. Un peu comme son père.

- On verra au moment venu.

Je caresse le ventre de ma femme. Dans six mois, je vais être père, et je jure de faire mieux que celui que j'ai eu.

Nous retrouvons Mark et Élisa qui nous ont invités à manger avant que nous reprenions la route direction Denker.

- Vous allez faire quoi alors pour fêter vos trois ans ? Pas de mariage en perspective ?

La question me fait sourire. Ce sujet me rappelle de très bons souvenirs. Je regarde Lara et réponds à Elisa.

- Le jour où on est parti, je lui ai fait ma demande en fait.

Je me rappelle parfaitement, on était allés dans cet hôtel parce qu'on avait raté notre vol, on avait commandé une bouteille pour fêter notre départ. Et quand je lui ai fait l'amour, je lui dis de m'épouser.

Elisa se tourne vers Lara qui grimace en sentant la question arriver.

- Pourquoi tu as refusé ?

- Je n'ai pas vraiment "refusé" j'ai simplement dis que je souhaitais prioriser directement un autre projet. Ma femme regarde son ventre avec tendresse.

- Et on ne va rien faire de spécial, si ce n'est aller annoncer la bonne nouvelles à nos proches.

On se regarde et je souris comme un con. Parce que je suis heureux.

On reprend rapidement la route, car Denker est loin d'ici. Nous arrivons le lendemain soir et comme tous les ans depuis notre départ, notre premier arrêt est réservé à notre endroit : le lac. On le contemple en silence et je savoure chacun des souvenirs que j'ai ici. Puis j'éclate de rire lorsqu'on rejoint notre arbre, car notre éternel sac est toujours accroché, fièrement. Je prends les mains de Lara.

- Ça fait du bien de rentrer chez soi.

- Si j'avais cru que tu dirais une chose pareille, il y a trois ans.

Je souris.

- Cet endroit était la seule chose qui nous donnait envie de nous casser à l'époque.

- C'est vrai, mais c'est ici que ma vie a commencé. Je t'ai rencontrée.

Ma femme me fixe avec ses yeux de biche et je ne peux pas résister. Je lui saute dessus et on finit par terre. J'ai l'impression de retrouver mes 25 ans. J'ai besoin d'elle. Tout de suite. Elle s'empresse de retirer son T-shirt et de rester près de moi. Elle sait exactement où poser ses mains et quoi faire à chaque instant. Lara est à l'écoute de mon corps, de mes besoins, de mes désirs. À tel point que je ressens l'envie furieuse de lui faire plaisir. Je me lève d'un bond et me déshabille rapidement à mon tour. Son regard tendre et fougueux à la fois me fait délirer. Elle se met sur moi et m'embrasse comme jamais, elle ne m'a embrassé. Je suis surpris et lui réponds sans hésitation. Je prends son visage entre mes mains :

- J'ai tellement envie de toi...

- T'en fais pas, c'est réciproque... ça fait trois ans. Je pensais que ça s'atténuerait... Mais c'est toujours pareil. Et les hormones ça n'arrange rien !

Je l'embrasse de plus belle. Puis, elle ondule sur mon corps, jusqu'à nous faire craquer tous les deux. Je la prends sans hésitation. Tendrement et intensément. C'est une magnifique tempête dont je n'arrive pas à me passer. Lara est ma drogue. Mais j'ai besoin de plus. Toujours plus proche, toujours plus près.

- Éli...

Elle murmure au travers de mes coups de reins. Je me relève légèrement pour la regarder pendant que je lui fais l'amour. Ses yeux... elle détourne la tête comme la toute première fois. Et comme à l'époque, je ramène son visage et ris.

- Regarde moi.

Elle n'a pas le temps de répondre qu'elle jouit avec un gémissement si fort que je suis heureux que ce foutu lac ne soit pas fréquenté. Elle me fixe tendrement.

- Ton regard n'a pas changé...

- Ah ouai ? Je te regarde comment ?

- Comme si j'étais ta seule raison de te battre.

Mes lèvres s'étirent malicieusement.

- Désolé chérie, mais tu n'es plus la seule maintenant.

FIN

BOXING HEART (En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant