Chapitre 2

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— Soldat ! Ouvrez les yeux ! On se magne aller ! Hurla la voix agaçante de Smith.

Ben grogna, frottant ses yeux avec nonchalance. Il se leva d'un bond ensuite, une fesse giflée par son sergent.

— Réveille-toi femmelette et pars te préparer. On doit avancer.

Il ne résista pas plus longtemps et enfila sa tenue en vitesse. Il place son casque sur son crâne et recharge son fusil. Mais avant de partir, il regarda dans sa poche, cherchant un flacon. Son insuline. Il sortit ledit flacon et regarda sa contenance. Il était presque vide. Il grimaça, avant de prendre sa seringue, et de la nettoyer rapidement. Il prit ensuite le reste d'insuline avant de se l'injecter d'un mouvement robotique. Il souffla un bon coup, heureux que personne ne l'a vu faire. Maintenant prêt, il partit voir ses coéquipiers tout en acceptant les grenades que Stiles lui proposait et Will lui dit.

— J'ai des trousses de secours en rab frérot. Si tu as besoin, tu me dis.

data-p-id=21b0a84a5aa6fec5629314a6aad00b43, Ben lui lâcha un sourire, le remerciant du regard. Il grimpe dans le camion qu'on lui attribue en attendant le reste des troupes, et qu'ils démarrent. Encore à l'arrêt, il sortit son petit carnet, gribouillant et écrivant :

" 18 juillet 1944,

Voilà sept semaines que nous sommes dans l'ouest de la France, quelques défensives de notre part pour repousser les boches. Et avec, je ne sais quel miracle, nous parvenons à avancer vers Paris. Aujourd'hui, le Sergent Smith m'a réveillé à l'aide du fessé. Je ne sais pas quoi en penser étant donné que je devrais être mal à l'aise face à cela, mais c'est un Sergent. Si je lui dis de ne pas me toucher le cul, il me le retouchera. Je n'ai presque plus d'insuline, j'espère vite tomber sur une pharmacie, sinon je vais devoir attendre le retour du lieutenant Davis, en espérant qu'il ait pu m'en prendre. Enfin bon, Will et moi avançons en ce moment même pour la capitale. Hier, nous avons été briefés sur l'opération Cobra, nous ouvrant la route de la Bretagne. J'espère simplement que les pertes ne seront pas trop lourdes. J'ai beau détester ces fritz, mon cerveau ne cesse de me rappeler que ce sont des putains d'humains entraînés dans les paroles d'un fou à moustache rectangulaire.

Ils ne savent pas faire la différence entre le bien et le mal, et ça me désole. "

...

Août 1944,
Paris, France

Aliénor slalomait entre les ruelles, elle chuchota.

— Vivi ?! Fais-toi celui-là, et ne le tue pas. J'ai besoin d'un uniforme propre. Karol et Camille allez me chercher une femme. Assommez-la, prenez tout, ses papiers et j'en passe.

— Très bien...

Une fois les ordres donnés, elle vérifia son équipement et entra dans le vieil hangar. Attendant donc ses alliées. Elle fit les cent pas, fixant la fausse pièce d'identité devant elle.

— Tout ira bien Ali. Déclara Coline à sa droite.

Elle hocha la tête, mais protesta.

— Je sais que tout ira bien, Coline. C'est simplement que je me fais du souci pour les filles. J'espère uniquement qu'elles parviendront à attraper ses boches en peu de temps et surtout sans se faire attraper. La torture est la pire chose qu'il soit.

Dit-elle inquiète. C'est beaucoup plus risquer que la radio cette fois...

— Elles ne se feront pas attraper, ni torturer. Maintenant assis toi, cesse de marcher partout tu me fais stresser.

L'homme qui a fait pleurer la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant