Chapitre 5

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Le lendemain matin, Aliénor était occupé à fouiller dans ses papiers. Elle pesta lorsqu'elle fit tomber un tas au sol. Elle se baissa pour l'attraper, mais vit deux mains s'en emparer. Elle releva le regard et croisa les yeux marron du soldat. Elle se redressa, reprenant ses papiers.

Merci. Il la regarda passer autour du comptoir pour atteindre le bureau et déposer le tas.

Pourquoi êtes-vous habillés en tenue nazie ? Demande-t-il avec surprise en découvrant l'uniforme qu'elle portait.

Pour des raisons qui regardent que moi. Et quand je verrai l'utilité de vous le dire, je vous en ferai part Turner.

Elle souffla, agacé de ce début de journée misérable. Turner, lui, bouillonnait. Aliénor s'en voulu légèrement, il lui avait simplement posé une question et elle avait répondu avec méchanceté. Mais au lieu de s'excuser, elle demanda.

Savez-vous si quelqu'un parle allemand dans votre escouade ?

Turner contourna la jeune femme, n'oubliant pas de percuter le fameux tas qu'il avait ramassé peu de temps avant. Il dit ensuite en passant la porte.

Lorsque j'en verrai l'utilité, je vous le dirai.

Elle parut choquée, elle laissa donc tomber ses papiers pour se diriger à grandes enjambées vers lui, elle barra sa route et dit.

Désolée. Je vous ai mal parlé, mais croyez-moi aujourd'hui ce n'est pas le meilleur jour. Alors si je suis habillé comme ça c'est pour aller rejoindre notre future mission. Je dois infiltrer la caserne nazie à Paris. Mais il me faut un homme qui sait parler allemand dans votre groupe. Jugez ainsi l'utilité maintenant s'il vous plait.

Je parle allemand. Je suis d'ailleurs le seul. Mais si vous avez besoin de moi à l'avenir, veuillez éviter de prendre une attitude hautaine. Pour le bien de tous.

Il continua sa route, mais Aliénor l'interpella une dernière fois avant qu'il ne disparaisse dans le fond du couloir.

Si vous parlez aussi bien allemand, je vais avoir besoin de vous.

...

" Vendredi 18 août 1944,

Elle m'insupporte de plus en plus. Elle s'est excusée certes, mais continue de me commander comme si elle était mon sergent. Smith n'y voit aucune objection, elle m'a demandé si je parlais allemand, et je lui ai répondu que oui.

J'aurais dû mentir. "

Benji ?! Sors de ton carnet un peu et regarde ce que Stiles a fait comme photo !

Devant tout le monde, Ben jeta son carnet et regarda les photographies que Stiles avait faites.

— Vivi est une bonne mannequin.
Ricane Will sous le regard rieur de Vivi.

Stiles, légèrement gêné, sourit à sa remarque.

— Arrête la drague mon pote. Ce n'est pas le moment. Ben rit, se faisant remarquer par Will.

Le soldat brun se retourna vers son ami, remarquant.

Vous savez que Turner est un incroyable artiste !?

Aliénor, en retrait, écoutait la discussion, soudainement intéressée.
Ben souffla, peu enthousiaste à ce qu'on montre ses uvres. Mais Will, au plus grand malheur de son ami, continua sa promotion.

Il dessine extrêmement bien ! Montre-nous Benji !

"Benji" pensa Aliénor, c'était son prénom ?

L'homme qui a fait pleurer la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant