30 avril 1945,
Berlin, Allemagne
Qui l'aurait cru ? Pendant que les soldats se battaient, le Führer lui, se donnait la mort dans son bunker. Personne ne s'imaginait une telle mort, et lâche en plus. Se suicider pour ne pas se faire attraper. Tel était son destin, depuis maintenant deux mille matin. Les soviétiques restaient à Berlin, continuant de se battre contre la jeunesse hitlérienne, qui eux, ne sont pas lâche. Leurs convictions et leurs valeurs sont à revoir, mais eux, ils restent, et jusqu'au bout.
2 mai 1945,
Berlin, Allemagne
Ils obtiennent la réédition. Berlin est prise le 2 mai par l'armée rouge. La joie c'est vite fait chez les autres pays alliés. Avoir la capitale Allemande signifiait trop de chose. Hitler vaincu, la fin de la guerre, mais également le retour de plein de soldat chez eux. Ben sourit devant le discours d'un des soldats de son campement, il avait pris une caisse en bois, qui devait surement contenir des munitions ou autre, il s'était placé dessus et avait fait la lecture de la lettre venant d'un membre en haut de la hiérarchie. Ben fut l'un des premiers à applaudir, heureux. Les autres suivirent, enjoués à l'idée de repartir bientôt. Aliénor fut elle émut, elle regarda le Sergent Smith, ce dernier souri à la jeune femme et dit en posant une main sur son épaule.
— Tu vas rentrer chez toi.
Certes, mais où ? Elle était désormais mariée, et ne savait comment aller se dérouler le reste de sa vie. Comment allait-elle travailler ? Comment les autres se souviendrait d'elle ? Elle avait participé à la libération, et elle avait défier les mœurs en se présentant comme un soldat. Elle avait perdu tout le monde, et il ne lui restait plus que Ben et sa famille. Le blond en question intervient et dit.
— Sergent quand repartirons-nous ?
Le sergent Smith ricana et déclara.
— Bientôt, on a juste à attendre les ordres de Leclerc. Mais pour l'instant, on reste ici. Les soviétiques cherchent encore le reste des boches et Hitler. J'ai entendu dire qu'il était introuvable.
Un soldat arriva derrière et dit de façon joviale.
— J'ai une grande nouvelle de la part des soviétiques ! Hitler est mort ! Il se serait suicidé dans son bunker, mais on ne sait pas encore comment ! Viva !
Après cette information, le visage de Smith fut bouche-bée. Hitler ? Mort ? Un sourire naquit sur son visage, laissant apparaitre sa dentition abimée.
— Vous rentrerez plus tôt chez vous tous les deux.
Ben souffla, heureux d'entendre le brouhaha excité de son campement. Le Führer était mort, la longue descente vers la paix débutait. Elle serait longue certes, mais elle allait arriver. Peu de temps après la grande nouvelle, l'ordre de décamper avait été donner. Certains groupes encore fanatiques du führer se baladaient un peu partout en Allemagne, mais ils étaient vite maitrisés, et le tas de mort aller se troquer par un tas de paix. En espérant que celle-ci dure. N'était-ce pas une sorte de leçon de vie ? A-t-il fallu avoir autant de sacrifices et de mort pour que l'humanité comprenne que le monde n'est pas tout rose ? Certains êtres sont fous, et Adolf Hitler en faisait partit. Il avait été beau parleur et avait su convaincre les gens dans une période sombre pour l'Allemagne. Ne pourrait-on pas le comparer au Diable ? L'Ange Déchu qui n'en est pas vraiment un. Ça, Ben adorait. Fixer le tableau de L'Ange Déchu, pendant des heures. Il n'aimait surement pas l'idée de comparer Hitler a un tableau divin, mais Hitler était surement l'incarnation du mal à cette époque.
...
Flashback de juin 1944,
Château de Moire, Normandie
Ouest France.
— Tu vas le regarder encore longtemps ce tableau ? Il a quoi de spécial ? Intervient Will en se plaçant à la droite de Ben.
Le blond ne quitta pas des yeux le tableau et dit en regardant chaque détails.
— Rien et tout à la fois. Regarde comment le peintre a fait ça... C'est incroyable.
— Je vois très bien de quoi tu parles... Se moque Will en s'apprêtant à toucher le tableau.
Ben sursauta, il s'apprêtait un toucher un tableau, la peinture, à mains nues.
— Tu es malade ?! Gronda Ben.
Will paru surprit, il fronça les sourcils devant la stupeur de son ami. Il le détendit.
— Doucement mec, on dirait que j'ai menacé ta mère.
— C'est super fragile. On ne touche pas une œuvre comme ça.
— Tu sais qui l'a peinte ?
Ben hocha la tête.
— Oui. Alexandre Cabanel. Au XIX -ème. L'Ange Déchu.
— L'Ange Déchu ? Il n'est pas vilain le garçon. Remarqua Will en pointant le personnage roux sur la toile.
— C'est Lucifer. L'Ange bannit du Paradis.
— Pourquoi ? Tu sais que je suis juif... Annonce Will.
Ben gloussa et dit en continuant d'inspecter l'œuvre face à lui.
— Dans la Bible, Lucifer est bannit du Paradis pour son orgueil, et sa volonté d'égaler Dieu. Il est connu pour être l'un des plus belle ange que Dieu ait pu faire. Mais ce dernier ne semblait pas en être reconnaissant, et imbu de lui-même, Dieu a fini par le bannir du Jardin. Depuis, il jure faire tomber et tromper chaque âmes humaines dans son piège contre Dieu.
— Je vois... Pour nous il n'est pas concevable de Dieu ait un rival, un grand ennemi. Mais j'imagine que ce Lucifer est d'une beauté surprenante pour justement tromper ces proies ?
— C'est ça. Regarde, le peintre l'a parfaitement représenté... On voit l'aspect vengeur sur son visage, et c'est surement la chose la mieux faite. Le corps n'est qu'une enveloppe où l'âme se cache derrière. Un masque, on peut être un homme beau mais d'une mocheté intérieur. Ou au contraire, notre enveloppe charnelle est laide, mais notre âme est claire.
Will avait quitté le tableau des yeux pour fixer son meilleur ami, il sourit et dit en le taquinant.
— Ton enveloppe charnelle m'attire quand tu parles d'art.
Ben fronça les sourcils.
— Quelquefois je me pose des questions Will sur tes préférences.
Les deux garçons ricanèrent ensemble, fixant encore une fois ce tableau.
— Les Français ont de la chance qu'on soit tombé dessus plus tôt. Tu penses qu'Hitler pourrait être comparable à lui ?
— Au Diable ?
Will hocha simplement la tête, attendant une réponse de la part de son ami. Le blond médita un instant et dit après avoir réfléchi à la question.
— Surement. Hitler est un beau parleur, il endoctrine les gens comme ça avec son aisance à l'oral. Alors dans ces cas-là, oui, Hitler peut être l'Ange Déchu.
...
« 4 mai 1945,
Route vers la France,
Allemagne
data-p-id=a6a70984aa6c4c36c33657151cfb9fed,Nous rentrons pour Reims avec d'autres régiments. La réédition va se faire signer dans la ville des rois. Reims, j'avais entendu parler de cette ville. On y fait du très bon champagne dans les environs. La guerre ne m'a pas permis d'y goûter, mais puisqu'elle est bientôt finie, peut-être goûterais-je ? Je ne sais pas. J'espère que tout ça va se finir le plus rapidement possible. C'est tout ce que je demande.
data-p-id=54514c98f93bfdb55b2a1cf142d69e7b,style=text-align:right;,Tout ce que je demande. »
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L'homme qui a fait pleurer la Lune
RomanceEn 1944, alors que la France vit ses dernières heures sous l'occupation nazie, Aliénor Denis mène une double vie. Sous le nom de code Luna, elle fait partie de la Résistance active, œuvrant en secret pour libérer Paris des forces allemandes. Courage...