Chapitre 4

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Le camion venait de se garer, Aliénor durant l'entièreté du trajet avait repensé aux paroles de Spiegler.

Elle incarnait la liberté ? Était-ce l'image qu'elle renvoyait ? Une lune ? Simple satellite.

On avait toujours reproché Aliénor d'être versatile et jamais concentré. Toujours... sur la Lune. Elle sourit, ayant enfin trouvé de quoi expliquer à Coline. Une fois descendu, elle ne fit pas attention à l'escouade et se précipita sur Coline.

Mon nom de code, c'est Luna car cela représente une Lune.

Oh seigneur... Je savais ça, simplement pourquoi ?

—  Tu vois, Spiegler m'a qualifié de « lune, simple satellite gravitant autour d'une secte terroristes ». Le débris est mort avant d'avoir pu connaître Luna. Il n'a connu qu'Alienor.

Coline saisit le sens, elle sourit et dit.

Je comprends... il n'est pas si mal en fin de compte. Je compte le dire aux autres, qu'ils évitent d'ébruiter ton ancien prénom.

Il l'est toujours, simplement pour mes proches. Toi, Vivi, et Bernard. Et puis peu de personnes le connaissent.

Coline lui fit un sourire aimable, puis, reparti avec la mallette. Aliénor, elle s'approcha de l'escouade de GI.

Merci beaucoup d'être venu. J'imagine que vous êtes là pour repousser les boches de Paris, la Résistance vous offrira une aide supplémentaire. Je suis Luna, haut placée dans la Résistance. Qui est votre Sergent ?

Un homme se présenta devant Aliénor, il déclara.

Sergent Smith. Nous sommes la 3eme brigade de la 1ère infanterie américaine... Nous avons été envoyés par le Lieutenant Davis ici, nous devons avancer vers le Rhin. Le Lieutenant devrait pas tarder à arriver d'ici les prochains jours en préparant une attaque pour libérer la ville.

Parfait, j'imagine que pour avancer vers le Rhin, Paris devrait être libérée avant votre départ ? Demanda Aliénor, intéressée par le parcours de la fameuse escouade.

Effectivement, nous allons vous aidez à libérer la capitale. Après cela, les schleus se replieront dans leurs pays. Et nous devrons attaquer en terre ennemie.

Bon... ainsi soit-il. Je vous offre l'hospitalité ici, et la sécurité, en échange de service de la part de chacun de votre escouade. Si nous avons besoin d'un homme pour une mission, ce sera « oui » avec un grand sourire. Impose-t-elle en fixant la réaction de Smith.

Le sergent ravala sa salive, voulant lui rétorquer quelque chose. Mais il se tut, préférant obtempérer. Elle sourit, voyant aucune objection de la part des soldats.

Soyez les bienvenue ici. Vous pouvez vous nourrir, dormir, et vous reposer. Personne n'aura le droit de vous le refuser.

Dans le groupe, Will donna un coup de coude dans la côte à Ben et dit.

Franchement, quand tu m'avais dit qu'à Paris il y aurait de belles Françaises aux caractères féroces, j'aurais dû te croire !

Ben ricana, ce qui attisa l'attention d'Aliénor qui s'approcha d'eux. Will perdit son sourire, lâchant un faible « oh merde » que seul Ben pouvait entendre.

Vous, celui qui m'a percuté, votre nom s'il vous plait.

Ben prit un moment avant de répondre, fixant ses iris brunes.

Soldat Turner. Encore désolé. Elle fit un sourire plus détendu, et lui dit afin de le rassurer.

Ce n'est pas grave. Nous ne sommes pas morts, c'est le principal. Toi, là ! Ton nom ?

Will avala sa salive et répond comme un robot.

Soldat William Hoffmann. La jeune femme s'approcha de lui, ce qui déstabilisa le soldat sous les yeux concentrés de Turner.

La prochaine fois, William, gardez pour vous et à voix basse vos commentaires sur les belles Françaises au caractère féroce. Je doute que la drague soit concluante ensuite.

Ben éclata de rire, un rire non contrôlé. Stiles derrière ne pouvait se retenir.

Je vous taquine, soldat. Allez manger, vous m'avez l'air d'en avoir besoin.

— J'avoue, madame, j'ai la dalle.

Elle commença à emboîter le pas, mais elle pivota rapidement son corps pour dire.

Vous voyez la blonde là-bas, allez la voir. Vivi vous conduira dans la cuisine. Dites-lui que c'est "Ali" qui lui demande. Il sourit, heureux.

Oh Vivi c'est ça ? Je vais me faire un plaisir d'être accompagné. Aller salut !

Il partit vers la jeune blonde, cette dernière rigola en voyant la posture du soldat maladroit. Ben regarda son ami partir au loin, en même temps qu'Aliénor. Il reporta son attention sur elle, la scrutant encore une fois. Cette fois-ci, elle perdit patience et demanda.

Ai-je quelque chose sur le visage pour être autant regardé ?

Ben bégaya, ne sachant pas quoi répondre à sa remarque.

Je plaisantais.

De son côté, Aliénor elle aussi, étudiait le jeune homme. Une carrure masculine, des muscles avantageux sous son uniforme. Il avait enlevé le casque qu'il portait lors de leur rencontre, laissant montrer ses cheveux blonds, coupés en undercut. Des yeux marron, des cils de la même couleur que sa chevelure. Il la regarda du coin de l'il.

Pourrais-je savoir où sont les douches ? S'il y en a. Il parlait dans un français légèrement cassé, mais avec un accent pourtant peu prononcé. Elle montra du doigt l'endroit et dit.

Sous-sol. Là-bas

Il la remercie du regard et attrapa un sac, à l'intérieur, il tira des vêtements propres. Il se retira dans les douches, ayant pour objectif une seule chose qu'il espérait depuis plusieurs semaines. Une douche. Il regarda la cabine, petite. Une baignoire, comportant tout de même un pommeau de douche et un rideau pour camoufler la personne. Un miroir, avec un meuble ou un lavabo, trônait. Il regarda dans son sac et sortit une lame. Il prit le temps d'enlever son uniforme, restant torse nu, et les pieds a découvert. Il mouilla sa mâchoire, ainsi sur la lame. Et maintenant savonner, il rasa la barbe de trois jours qui décorait sa mâchoire sauvagement. Une fois le rasage fini, il se lava, enlevant la crasse qui s'était accumulée sur sa peau. Les plaies s'étaient refermées, sous les bandages brunis par la boue. Il changea, puis une fois tout cela fait, il se rhabilla. Le trajet jusqu'à sa nouvelle « chambre » fut de trois étages, il venait de rejoindre Aliénor, cette dernière lui dit.

Pour accéder au QG, ainsi que les chambres, ce sera par là. Vous ouvrez la porte de cette armoire, puis, tirez le fil ici. La porte s'ouvrira de l'intérieur. Vos chambres sur son plus loin, derrière la salle des cartes. Elle montra l'endroit, puis demanda à Ben.

Vous êtes seul Turner, alors vous montrerez au reste de l'escouade leur nouvel habitat.

Très bien. Déclara-t-il en regardant les couchettes. Il balança son carnet sur le lit du haut et entendit la porte claquée derrière lui. Elle venait de partir. Il ouvrit son petit carnet et écrit.

" Jeudi 17 août 1944,
Paris, France

Nous sommes arrivés à Paris. Sain et sauf. Accueilli pas la Résistance Française lors d'une de leur opération contre le gouvernement nazi. J'ai percuté une pauvre fille, qui s'avérait être une haut placée dans la Résistance. "Luna". Son nom de code, je présume, Lune en latin. J'imagine bien que les Parisiens et les Parisiennes doivent l'apprécier pour le travail qu'elle fournit au sein de la Résistance. Elle aide et libère les gens Je devais aller la chercher, et je l'ai fait tomber violemment contre le sol. Je me suis excusé, mais en vérité, je ne m'en voulais pas. Elle avait cas faire attention. Mais je lui dois le respect. Je la trouve quand même hautaine, elle a vanné Will tout à l'heure, et alors que je la regardais juste, elle m'a fait une remarque qu'elle caractérisait comme une plaisanterie. Enfin bref, je pense m'installer comme il faut ici, le temps qu'ils préparent leur nouvelle mission.

Ben."

L'homme qui a fait pleurer la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant