Chapitre 23

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— Alors Ali ? Contente ? Déclara Camille au fond du camion.

La jeune femme regarda la rousse qui lui causait et sourit en voyant que c'était celle qui l'aidait la nuit, lors de l'occupation.

— Je ne dirais pas contente, mais nos petites escapades auront évolué.

— Je l'avoue. Et bizarrement, je n'ai pas peur. Enfin pas encore...

Les filles rirent, puis le regard de Camille s'accrocha sur les garçons. Tous dormaient. Will était allongé sur le sol, prenant la plupart de l'espace. Stiles avait ses lunettes dans ses mains, la tête contre la portière du camion. Ben, lui avait le visage crispé. Les yeux fermés, il semblait concentré, la tête reposée contre un tas de sac de sable.

— Il le fait bien ? Demande la rousse avec un sourire carnassier.

Le visage d'Aliénor fut confuse, elle demanda.

— De quoi tu parles ?

— Turner. Ne mens pas, on sait toutes ce que vous faites la nuit.

Vivi, Karol et Coline se mirent à rire. Le passé de Coline fut la discussion de tout le monde, elle adorait l'aviation, et était fascinée par l'armée de l'air en général... Le soir, lors des tournées avec Ali, la brune s'attelait à écouter la jeune blonde parler de cette passion qu'elle développait de jour en jour. Sa façon d'expliquer les choses étaient si bien dites que l'écouter s'avérait un pur plaisir pour le moral, ainsi que les oreilles.

— On... enfin, on n'a jamais rien fait ! Assure Aliénor outrée qu'on puisse penser le contraire.

— Oh ! On est tes amies, tu peux nous le dire, tu sais...

— S'il se passait quoi que ce soit, je vous l'aurais dit ! Affirme Ali en souriant, pensant avoir clôturer la discussion.

Les quatre jeunes femmes à côté d'elle rirent. Mais leurs bruits furent immédiatement estompés par les braillements de Smith.

— Eh fillette. Vous êtes de l'équipe maintenant. C'est moi qui commande. Nos hommes dorment, et j'aimerais aussi. Certes, je veux aussi savoir si Turner s'est enfin tapé une gonz mais là, je souhaiterais me reposer avant d'arriver. Merci donc de la fermer ! Camille fronça les sourcils, et rouspéta.

— Nan mais ça ne va pas de parler comme ça ? Vous ne devez pas vous branlez souvent vous !

Aliénor retenu un rire féroce, couvrant sa bouche. Sur le sol, les dents de Will se firent voir. Il se redressa et déclara.

— Dormez Smith, je m'occupe d'elles !

— Non non... dors. Dit Vivi en appuyant sur sa tête, le forçant donc a se recoucher.

...

Le chemin jusqu'au Rhin restait périlleux. Le groupe de Ben avait presque oublié le temps de quelques semaines le sentiment de peur qu'animait la guerre. Smith venait d'annoncer le point de ralliement, non loin du nord de la France, s'approchant de plus en plus de la Belgique. En parlant de la prochaine ville en approche, Will ajouta afin de combler le blanc dans la marche.

—Nous avançons vers la ville de Lille, dans le nord. Coline, qui avait entendu ses paroles, se permit d'ajouter quelques une de ses connaissances.

— Oui, moi et ma famille avions déjà visiter la ville. J'imagine qu'elle n'est plus ce qu'elle était. C'est l'une des villes les plus proches de Belgique, pratiquement à la frontière.

Will sourit et remarqua.

— Tu voyages beaucoup.

— Je ne vais pas m'en plaindre. Ces voyages me manquent désormais.

L'homme qui a fait pleurer la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant