Chapitre 32

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31 décembre 1944

Saint-Hubert, Belgique

La ville belge venait d'être reprise la veille de l'année 1945. 1944 avait été couronné de victoire, et maintenant clôturé par une autre. Le débarquement qui a coûté énormément de vies humaines, mais c'est ce qui avait permis à Ben de rencontrer Aliénor. Sans ça, il aurait sûrement été dans son coin, pendant que Will sautillerait de joie devant le feu de camps. Stiles l'aurait sans doute jugé, Smith aurait pesté et Davis rigolé.

Une famille. Ils avaient créé une famille.

Ben fixa Will sautiller, heureux de cette fin d'année plus que bénéfique pour l'armée alliée. Ils affaiblissaient l'Axe. La plupart des villes allemandes étaient rasées, le front de l'est empêchait les Allemands de contre-attaquer. Hitler ouvre un front, et avant d'en ouvrir un autre, il le referme. Dans ce cas-là, il était totalement piégé. Sûrement à se lamenter dans son bunker. Il devait sentir que la fin était proche, d'où les nombreux massacres. Les camps de la mort étaient désormais connus en Occident. Hitler ne s'en sortirait jamais. Aliénor regardait sa petite escouade, maintenant, aucune présence féminine n'était là. Elle regarda aux alentours, cherchant Ben. Un verre à la main ainsi que le manteau bien trop épais de Will.

Ce dernier avait « trop chaud » à force de s'exciter comme ça.

Un bouffon. Celui qui faisait rire le roi.

Aliénor trouvât le blond. Ce dernier écrivait, assis sur son sac de couchage. Il remarqua la présence de la jeune femme et sourit en la voyant arriver.

— Tu ne vas pas danser avec l'autre idiot ? Demande-t-il en rigolant.

Aliénor s'assied à sa place, et vit Will arriver, extenué.

— Fiou ! Quelle belle victoire ! On clôture cette année en beauté les enfants ! Mais je vais devoir vous laisser, Morphée m'attends.

Ben ricana et dit en regardant le brun s'allonger dans son lit.

— Tu es une blague toi. Rien qu'en te regardant on rigole.

— Je vais le prendre bien. S'exclama Will. Il est quelle heure ?

— Minuit est passée. Répondit Aliénor.

Will hocha donc la tête, et dit avant de fermer les yeux.

— Bonne année les amis. Enfin... Vous êtes un peu comme ma famille. Même si toi Ben, je ne t'aimais pas au départ ! Heureusement qu'on a fini dans la même infanterie, sinon je me serai garder l'idée de toi que tu étais le mec insociable, culotté et arrogant quand on dit quelque chose qui ne plait pas. Je me suis rendu compte que tu es totalement cette personne-là, mais en moins chiant.

— Moi aussi je t'aime mec. Se moqua Ben en s'allongeant.

— Je vais le prendre comme si c'était sincère et non comme étant du pur sarcasme. Informa Will, un sourire niait sur le visage.

...

Quelques jours plus tard...

5 janvier 1945,

Saint-Hubert, Belgique

— Les Allemands contre-attaque, il va falloir se replier vers les positions alliées. Déclara Smith.

La joie était vite redescendue. En cinq jours, les Allemands avaient contre-attaqué rapidement, reprenant la petite ville Belge sous une vitesse plus que surprenante.

— Il ne reste plus rien Sergent. Plus d'une cinquantaine de soldat se sont fait prisonnier. Intervient un soldat quelconque.

— Je sais...

L'homme qui a fait pleurer la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant