Chapitre 29

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18 novembre 1944,

Cirey, France

— Turner ! Le 2ᵉ division blindée de Leclerc arrive par le nord, on se rejoint à Cirey pour prendre le village. Si on les bat, on fonce vers Strasbourg avec les Français ! Annonce Smith dans le camion.

La plupart des soldats encore présents se faisait une hâte de rejoindre leurs amis. Leclerc avançait plus vite qu'on l'aurait cru. Grâce aux informations des résistants du village, les armées alliés avaient l'espoir de les battre, de progresser le plus rapidement possible vers le Rhin. Davis fixa le sergent annoncé les ordres. Il ajouta en citant.

— « Aider le 6 US Corps à attaquer Strasbourg. Si la 2 D.B. a pris de l'avance sur le 6 US Corps, elle attaquera Strasbourg seule. ». Ils vont diviser leur armée pour prendre les boches de partout. On n'aurait pas dû bivouaquer, on a perdu du temps. Les Français vont attaquer seuls, ils sont d'ailleurs surement en ce moment même en train de défendre le village. Il ne faut laisser aucun survivant, soldat !

Turner regarda le lieutenant parler. Il n'était pas vraiment du genre à vouloir un massacre. Il tuait pour sa survie, mais si l'occasion d'épargner un boche sans défense lui aurait été accorder, il le ferait sans broncher. Mais il commence à comprendre que ces boches-là sont des fanatiques du moustachu rectangulaire, et qu'ils ne battront surement pas en retraite. Aliénor fixait le sol, stressée de l'offensive à venir. Ben fixa sa main trembler sur sa mitrailleuse. Elle tentait de garder son calme, même si elle savait ses prochains jours rouges. Le blond intervient, attrapant sa main, il la ramena vers lui et l'entoura sans même lui offrir un regard. La jeune femme se détendit, tentant de se laisser bercer par le bruit robotique du moteur.

...

La 2ᵉ D. B était bien arrivé avant eux. En arrivant, tôt le matin, le village qui avait débuté sa journée dans une routine journalière, accueillit les blindés français avec surprise.

Les Allemands présents dans le village semblaient, eux aussi, plus que surpris. La bataille fut violente, comme la plupart des libérations de ville en France depuis des mois.

Le lendemain matin, Ben et Aliénor ramassaient, avec un sourire soulagé, les armes allemandes qui jonchaient le sol. Ben déclara.

— Tu peux fouiller la maison ? Je vais chercher mon insuline.

Aliénor fronça les sourcils et demanda.

— Tu t'es fait une injection, il n'y a pas très longtemps, ça-va ? Il hocha la tête et répondit.

— Ne t'en fais pas, je sais me gérer seul. Il repartit sans même lui laisser le temps de répliquer.

Elle fixa le garçon s'éloigner, en boitant légèrement. Will arriva et demanda.

— Tu veux que je t'aide ? L'autre blondinet t'a lâché. Plaisante le brun en poussant le corps d'un boche pour ramasser son arme.

Il fit une mine dégouter en fixant la blessure du gus.

— Le pauvre quand même... Et dire que je finirai probablement comme lui.

Aliénor haussa les sourcils, surprise qu'il dise ça.

— Ne dit pas n'importe quoi. Tu ne mourras pas. Ou tu ramèneras le Purple Heart à ta grand-mère. Sourit-elle.

Will gloussa et déclare.

— Mouais, je préfère mourir en héros de guerre qu'avoir ça. Plus personne ne voudrait de moi, même si je doute que je veuille de quelqu'un après... enfin laisse tomber. Tu m'aides ?

L'homme qui a fait pleurer la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant