20 janvier 1945,
Route pour le Rhin,
Frontière Allemande.
— Les Allemands paniquent. Tu verras... d'ici quelques mois on sera dans un camion nous ramenant aux côtes normandes, là où nous sommes arrivés. Et nous repartirons vers notre mère patrie ! Déclara Will en aiguisant son couteau.
Ben et Stiles espéraient cela, même si à ce moment-là, c'était impensable que la guerre se finisse en quelques mois.
— Vous saviez que les Allemands prennent une drogue ?
— N'importe quoi... Tu sors ça d'où ? demande Aliénor.
Stiles se mit à ricaner, amusé des propos de son ami.
— Je te jure ! Je ne sais plus qui me l'a dit ! Mais ils prennent ça pour ne pas être fatigué lors des combats, sauf que c'est un cercle vicieux et ils sont de plus en plus affaibli.
— Mais oui... Allez, après la guerre tu nous écriras une étude dessus. « Après la guerre, on découvre que les allemands se droguaient pour combattre ».
— Je ne sais pas pourquoi mais cela ne m'étonnerait pas tant que ça... Ajouta Ben.
— Tu rigoles ? C'est impensable. Tenta Aliénor, voulant se rassurer elle-même.
— Bien sûr que si. Rien n'est impensable quand on parle de boche.
Il n'avait pas vraiment tord sur ça. On était loin d'imaginer les horreurs de la guerre. La plupart des gens aujourd'hui, des dizaines d'années plus tard entendent la Seconde Guerre Mondiale comme un fait qu'on nous a toujours enseigner.
« Enseigner pour ne pas oublier »
A l'époque, la plupart des gens espéraient une rumeur, et non une vérité pure et prouvée. Les rumeurs étaient bonnes à prendre, mais avec des pincettes. Ben et Aliénor à l'époque, auraient tous les deux aimés ne jamais trouver ces camps, ces laboratoires où ces populations ont vécu le pire. Stiles aurait aimé ne jamais prendre en photo cette potence qui décorait le paysage macabre et désertique. Will aurait aimé ne jamais fixer ces traces blanchâtres de griffures sur le mur, dans ce qui semblait être une douche collective. Smith lui, aurait aimé ne jamais regarder cette table d'autopsie, qui prenait tout le centre d'une pièce dans un des bâtiments de Struthof.
La route vers le Rhin était couronnée de victoire, les alliés étaient de plus en plus confiants, sachant qu'ils allaient arriver vers Berlin ou Munich plus rapidement que prévu. Une nouvelle avait égayé toute la brigade, lorsqu'un messager apporta la libération d'un autre camp polonais, Auschwitz, en ce 27 janvier 1945. La nuit n'allait pas tarder à faire son entrée dans le décor, Smith, qui avait tenté de savoir si s'arrêter serait plus prudent, dit à son escouade.
data-p-id=abb2c5600193707a2d72b62143891172,— On va s'arrêter la nuit pour bivouaquer. Prenez le temps de vous reposer. Demain sera long.
data-p-id=33c9fddba256855c105e15a8febd32c9,Aussitôt dit, aussitôt fait. Les hommes de Smith prirent temps de défaire leurs tente et s'installer. Will alluma un feu de camp, discutant avec Stiles pendant qu'Aliénor et Ben étaient allés chercher du bois pour tenir la nuit. Seul, c'était l'un des rares moment ou discuter d'autre chose que la guerre venait faire place.
data-p-id=ffee8c39543901f2d50850788643e56d,— L'amour que l'on peut mesurer est un amour bien pauvre. Déclare Ben en ramassant des écorces au sol.
data-p-id=28b2487c01ef1eeb3e86031ec549410c,Aliénor se stoppa dans sa recherche de bois, et un sourire naquit sur son visage.
data-p-id=652109bae3c13088208eff0565d28169,— D'où tu connais ça ?
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L'homme qui a fait pleurer la Lune
RomanceEn 1944, alors que la France vit ses dernières heures sous l'occupation nazie, Aliénor Denis mène une double vie. Sous le nom de code Luna, elle fait partie de la Résistance active, œuvrant en secret pour libérer Paris des forces allemandes. Courage...