Chapitre 21

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Flashback du 26 décembre 1940,
Paris, France


— Schnell ! Sprich ! Ordonna le boche.

Le mascara avait laissé de longues traînées sur les joues rouges de la jeune brune. Ce sous-sol était extrêmement humide, en cet hiver 1941. Plus aucun bruit ne se serait-ce que les supplications du boche résonnaient. Il demandait, torturaient.

— Réponds !? Demande-t-il en la langue natale de la jeune femme. Elle grimaça de dégoût, les mains attachés à son siège, le dos en sang, flageller il y a peu de temps. Elle tenta de se redresser pour dire.

— Suce ma bite sale schleu. Et fait un tour dessus ! Elle cracha sur son visage déformé par la colère. C'est à ce moment-là que la française eut peur. Il leva sa main, giflant la jeune femme d'une force phénoménale. Mais quelqu'un arrêta.

— Halt.

La jeune femme regarda d'un œil celui qui entrait dans la pièce. Il marcha d'un pas lent, trainant ses semelles sur le sol. Il dit à l'homme de partir, les laissant seuls. Elle baissa la tête, mais l'allemand demanda.

— Me reconnais-tu Aliénor ? Elle leva la tête, surprise qu'il l'appelle par son prénom.

— Sp... Spiegler ?

— Tout à fait... et tu te rappelles de moi ? Ce que je t'ai fait ? Il avait dit ça en se penchant pour regarder son dos. Elle grimaça, sûrement de douleur, ou de colère. Elle hocha frénétiquement la tête et dit.

— L'infâme personne qui a tué ma famille devant mes yeux. Crime contre l'humanité.

— Voyons... ne voit pas les choses comme ça. Quand tu faisais une bêtise ? Tes parents te punissaient ? Elle ne répondit pas, refusant de lui donner ce plaisir.

— On va partir du principe que oui. J'ai puni ta mère en laissant ses enfants, voire sa mort. J'aurais dû te tuer aussi... la flagellation est bien douce à côté.

— Vous dites ça, car vous ne l'avait pas vécu Spiegler. Souris Aliénor.

Elle se pencha en avant, déplaçant sa tête pour que le halo de lumière sortant de la petite fenêtre d'aération arrive sur son visage. Elle dit, suivit d'un sourire plus que malsain.

— Je vous réserverai le même sort. Vous goûterez à la douleur... je tuerais votre petite famille. Votre femme, votre fils. Et ensuite par vous... le dernier... je laisserais tout de même votre femme et votre enfant voir, ressentir la perte d'un membre de sa famille. Je vous tuerai je vous en fais la promesse. Spiegler aurait voulu rire, mais il prenait ses propos bien trop au sérieux. Il savait au fond de lui qu'elle avait raison. Mais la jeune femme se rectifia.

— Finalement, je les tuerai avant vous. Histoire que vous voyez votre petit monde cruel se décomposer sous la tristesse. Il se leva et détacha ses poignets. Il attrapa ses cheveux et la balança sur le sol. Au-dessus d'elle, il hurla.

— DIS-MOI OÙ SE TROUVE TES AMIS ?! QUI DIRIGE LA RÉSISTANCE ?!

Un sourire mauvais planait sur le visage de la jeune femme, accentuant son rouge à lèvre pratiquement partit. Créant une bouche floutée sur les bords. Elle se mit à rire, silencieusement avant de dire de manière provocatrice.

—Votre petite résidence... Stuttgart, rue Rosenberg. La maison blanche avec le porche bleuté.

Spiegler ne rigolait plus. La panique avait pris part de son âme. Ses sourcils furent haussés rapidement, montrant qu'elle avait bon sur l'adresse de sa petite famille. Son visage décupla l'extase de la jeune femme qui reprit son rire tout en continuant de le torturer moralement.

L'homme qui a fait pleurer la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant